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Addiction au cannabis – fin de vie – rémunération des pharmaciens – surdité – grippe aviaire – mélanomes

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Un traitement révolutionnaire pour lutter contre l’addiction au cannabis

Aelis Farma, une société pharmaceutique spécialisée dans le développement de traitements pour les maladies du cerveau, travaille sur un remède contre l’addiction au cannabis depuis plus de dix ans. Selon les premiers résultats, le médicament-candidat aurait un triple effet, tous positifs. C’est le professeur Pier-Vincenzo Piazza, psychiatre, neurobiologiste et lauréat du Grand prix de l’Inserm, qui mène à bien ce projet. Développé par le Pr Piazza, ce traitement bloque l’activité du récepteur BC1 dans le cerveau, responsable des effets addictifs du cannabis. Selon les premières études, son médicament-candidat, l’AEF0117, permettrait de réduire les effets néfastes du cannabis sur le cerveau, diminuer la consommation du dépendant et éviter tous les symptômes du sevrage qui pourraient être mal vécus. La deuxième phase test, réalisée durant trois mois sur 333 personnes dépendantes dans diverses cliniques américaines, vient de s’achever fin avril. Les résultats se sont avérés positifs et le médicament-candidat a bel et bien été validé par la FDA (Food and Drug Administration), mais des essais doivent encore être effectués en outre-Atlantique et en Europe avant une commercialisation. Le Pr Piazza estime que, si toutes les phases de test sont franchies avec succès, ce médicament pourrait être disponible sur le marché entre 2028 et 2030.

Capital​.fr, 08/06, Santemagazine​.fr, Rtl​.fr, 09/06

L’« aide à mourir » adoptée par les députés après de longs débats

L’Assemblée nationale a voté, jeudi 6 juin, l’article 5 du projet de loi sur la fin de vie. L’article voté par 88 voix contre 50 introduit, pour la première fois dans la loi, la possibilité de demander une « aide à mourir », qui « consiste à autoriser et à accompagner une personne qui en a exprimé la demande à recourir à une substance létale. » L’article ainsi adopté dispose que « la personne s’administre une substance létale ou, lorsqu’elle n’est pas en mesure physiquement d’y procéder, se la fasse administrer par un médecin ou un infirmier ». Les députés ont adopté l’article en le modifiant cependant : ils ont exclu, contre l’avis du gouvernement, la possibilité, prévue dans le texte initial, qu’une « personne volontaire » autre qu’un soignant puisse accomplir le geste létal. Quelque 240 amendements ont été déposés pour cet article, qualifié par les députés de « central », « majeur », « crucial », qui constitue le « cœur du sujet » du texte examiné en première lecture à l’Assemblée nationale, depuis le 27 mai.

Le Monde, 08/06

En bref

Les pharmaciens français ont accepté les propositions de l’Assurance Maladie pour réviser leur rémunération, ouvrant la voie à des changements dès cette année. Les patients pourront obtenir des antibiotiques pour l’angine et les infections urinaires sans ordonnance, suite à un test en pharmacie. Les pharmaciens recevront 10 à 15 euros pour ces tests. Ils seront également rémunérés 5 euros pour conseiller les patients sur les opioïdes, afin de prévenir la dépendance. Les pharmaciens seront incités à augmenter les vaccinations, avec une rémunération potentielle de 15 euros par vaccination d’ici 2027. Enfin, ils demandent à recevoir plus de remises sur les biosimilaires et médicaments hybrides pour économiser sur les coûts.

Les Echos, 10/06

Grâce à la thérapie génique, 5 enfants sourds retrouvent l’audition. Cette prouesse médicale, réalisée par une équipe de chercheurs de l’université Fudan, à Shanghaï (Chine), a permis à ces enfants sourds profonds d’entendre leur nom, de répéter des mots et, pour deux d’entre eux, de danser sur de la musique. Des progrès ont continué d’être observés pendant les six mois et demi qu’a duré le suivi. Ces résultats extraordinaires sont détaillés dans une étude publiée dans Nature Medicine. La thérapie génique testée par les scientifiques chinois s’adresse uniquement à un type particulier de surdité, dite DFNB9.

Le Figaro, 08/06

Un troisième homme contaminé aux États-Unis par le virus H5N1, un premier cas humain en Australie, un premier homme contaminé par H5N2 au Mexique : en une semaine, différents sous-lignages de la grippe aviaire ont suscité l’inquiétude en passant d’une espèce animale à l’homme. Les scientifiques multiplient les appels à mettre en place des mesures pour éviter tout scénario catastrophe. « Je pense que les circonstances actuelles justifient de tirer la sonnette d’alarme et de se mobiliser pour la production de vaccins », explique Gregory Poland, directeur du groupe de recherche sur les vaccins de la Mayo Clinic de Rochester (Minnesota). En Australie, une enfant de 2 ans et demi est devenue, vendredi 7 juin, le premier cas officiel de H5N1 du pays. Elle aurait été contaminée lors d’un voyage en Inde et aurait développé des symptômes de retour chez elle. Après plus de deux semaines en réanimation, elle est désormais rétablie. Au Mexique, peu d’éléments sont pour le moment ressortis de l’enquête sur le premier cas humain connu de H5N2, annoncé mercredi 5 juin par l’OMS.

Le Monde, 09/06

La société H4D déploie l’IA Mélanome, un dispositif aidant à prédiagnostiquer une tumeur de la peau dans ses cabines de télémédecine, et dans le Bus Santé qui sillonne les Yvelines. « Les mélanomes de la peau qui sont détectés très tôt se soignent très bien à 90 % alors que ceux qui sont identifiés à un stade avancé, seulement à 15 % », précise Valérie Cossutta-Trubert, présidente de l’entreprise H4D. Le dermatoscope va prendre des clichés de grains de beauté qui vont alors être soumis à l’IA par le docteur. Grâce à une base de données de 56 000 clichés, l’algorithme va immédiatement émettre un avis comme celui de consulter un dermatologue en urgence. Pour la présidente de H4D, « l’IA est finalement comme un assistant expert ».

Le Parisien, édition Yvelines, 08/06