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Autotest combiné Covid, grippe et bronchiolite – lutte contre le VIH – champignons et mycoses – hypoxie chronique sévère – organisation des microtubules – drogues et santé cardiaque

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Lancement d’un autotest combiné pour la Covid, la grippe et la bronchiolite

Le groupe français AAZ lance un autotest combiné détectant la Covid, la grippe et la bronchiolite, nommé « All in triplex », accessible en pharmacie pour environ 10 € l’unité. Ce test, utilisable tant par les adultes que les enfants, est déjà employé dans plusieurs services d’urgences en France et peut désormais être acquis librement. Fabien Larue, directeur d’AAZ, souligne l’importance de ce lancement dans le contexte actuel marqué par le début des épidémies de bronchiolite et de grippe, et la possible survenue d’une nouvelle vague de Covid. Le test promet une utilisation moins désagréable que les autotests nasopharyngés classiques contre la Covid, grâce à un prélèvement moins profond. Malgré une fiabilité vantée proche de 100 % par le fabricant, la Haute Autorité de santé (HAS) a exprimé une approche plus mesurée, basée sur des études révélant des sensibilités inférieures aux attentes. Une enquête d’envergure nationale est prévue pour l’hiver 2025 – 2026 afin d’évaluer plus précisément son efficacité.

Le Parisien, 27/11/2024

Progression et défis de la lutte contre le VIH

L’Onusida a annoncé, mardi, que les infections au VIH, à l’origine du sida, sont tombées en 2023 à leur plus bas niveau historique, a annoncé mardi l’Onusida, en charge de la maladie au sein des Nations Unies, même si ce déclin est jugé encore bien trop lent. Selon l’agence, entre un million et 1,7 million de personnes ont été infectées en 2023 au VIH. Cette année a également vu le nombre de décès liés au sida chuter au plus bas depuis deux décennies, avec un peu plus de 600.000 morts. Cependant, malgré ces avancées, l’objectif d’éliminer le sida comme menace de santé publique d’ici 2030 est compromis par le fait que dix millions de personnes vivant avec le VIH n’ont toujours pas accès aux traitements antirétroviraux. L’introduction de la PrEP a marqué un progrès significatif dans la prévention, mais son accès reste limité, avec seulement 15% des individus éligibles qui y ont accès. En France, l’adoption des autotests VIH et du dispositif VIHTest sans ordonnance a diversifié l’accès au dépistage, mais la recrudescence des infections, notamment parmi les hommes homosexuels, souligne l’importance de renforcer la prévention. L’infectiologue à l’Hôpital Saint Antoine (AP-HP), Karine Lacombe, pointe du doigt notamment la nécessité d’élargir l’accès à la PrEP.

Agence France Presse Fil Eco, 26/11/2024, lequotidiendumedecin​.fr, 26/11/2024, France 5 – Le magazine de la santé, 26/11/2024

En bref

Sur France Culture, des experts comme Jean-Pierre Gangneux, chef du service de parasitologie-mycologie du CHU de Rennes, Joana Vitte, immunologiste, et Yann Cornillier, rédacteur en chef au magazine de l’Inserm, ont discuté des enjeux majeurs que représentent les champignons et les mycoses pour la santé humaine. Ils ont souligné le danger de certaines levures, la capacité de l’Aspergillus flavus à produire des molécules cancérigènes, et le fait que 6,8 % de la mortalité mondiale est attribuée aux infections fongiques, un problème aggravé par le réchauffement climatique. La discussion a également porté sur le rôle de l’Inserm dans la surveillance des infections fongiques en France, notamment à travers le Centre national de référence des mycoses invasives et antifongiques, et l’importance de la recherche pour comprendre l’adaptation des champignons aux antifongiques et à la température humaine. L’émission a mis en lumière les efforts de recherche financés par les ministères de la Santé et de l’Écologie, et a rappelé l’importance d’une stratégie de dépistage recommandée par la Haute Autorité de Santé.

France culture – La science, cqfd, 26/11/2024

Une recherche dirigée par l’Inserm en partenariat avec l’université Grenoble Alpes et le CHU Grenoble Alpes a exploré les répercussions de l’hypoxie chronique sévère sur le système vasculaire des habitants de La Rinconada, au Pérou, la localité la plus haute du monde, située à une altitude de 5 100 à 5 300 mètres. Sous la direction de Samuel Vergès, ce projet, nommé Expédition 5300, a constaté que l’exposition prolongée à un environnement pauvre en oxygène détériore notablement les fonctions vasculaires, tant micro que macrovasculaires, chez les 94 hommes étudiés. L’étude a mis en évidence une détérioration des capacités vasculaires augmentant avec l’altitude et a observé une dilatation permanente des vaisseaux sanguins chez les sujets de haute altitude, ce qui réduit leur capacité de dilatation face à des stimuli additionnels. De plus, une hausse des indicateurs d’inflammation, de stress oxydatif et des niveaux de métabolites du monoxyde d’azote a été enregistrée, suggérant une série de réactions défavorables pour la santé vasculaire sous hypoxie chronique.

lequotidiendumedecin​.fr, 26/11/2024, Doctissimo​.fr, 26/11/2024

Reprise du communiqué de presse du 21/11/2024.

Une équipe de recherche, incluant Manuel Théry du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives à Paris, a réalisé une avancée significative dans la compréhension de l’organisation des microtubules, éléments clés du cytosquelette cellulaire. Ces filaments protéiques, essentiels pour le transport intracellulaire et la division cellulaire, ont été observés s’auto-organisant en réseaux complexes. Grâce à un modèle expérimental simplifié composé de microtubules, de kinésines (protéines motrices) et d’une membrane lipidique, l’équipe a démontré que les microtubules peuvent s’organiser en structures distinctes, séparant les régions de moteurs “plus” et “moins”. Cette organisation, rappelant les dynamiques internes des cellules vivantes, suggère un mécanisme fondamental d’auto-organisation cellulaire. Jean-François Joanny du Collège de France a contribué par des modélisations mathématiques, confirmant la compétition entre les mouvements des moteurs sur les microtubules et dans la membrane. Ces découvertes, validées par des expériences supplémentaires et des observations de structures comparables dans des cellules vivantes par Tim Mitchison de l’Université Harvard, ouvrent des perspectives pour comprendre la robustesse et l’adaptabilité de l’organisation cellulaire.

Le Monde, 27/11/2024

Une étude dirigée par le docteur Théo Pezel à l’hôpital Lariboisière à Paris, et financée par la Fondation Cœur et Recherche, révèle l’impact significatif de la consommation de drogues illégales sur les personnes hospitalisées pour des problèmes cardiaques. Menée en avril 2021 dans 39 unités de soins intensifs cardiologiques (USIC), l’enquête a examiné 1 499 patients pour la présence de stupéfiants et a découvert que plus de 10% d’entre eux avaient consommé des drogues, principalement du cannabis, dans les jours précédant leur admission. Les résultats montrent que le risque d’événements graves, tels que le décès, l’arrêt cardiaque récupéré ou le choc cardiogénique, est considérablement augmenté après la consommation de cannabis (multiplication du risque par 3,5) et de cocaïne (par 5,1). L’étude souligne également un manque de conscience chez les consommateurs concernant l’aggravation de leur risque cardiaque. En outre, une analyse supplémentaire révèle que les fumeurs de cigarettes présentent un risque de décès plus élevé dans l’année suivant l’hospitalisation. Ces découvertes mettent en lumière l’importance d’informer le public sur les dangers de la consommation de drogues et de tabac pour la santé cardiaque.

Le Parisien, 27/11/2024