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Risques psychosociaux

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Depuis 2019, le document unique d'évaluation des risques professionnels (Duerp) intègre les risques psychosociaux. Quels sont-ils ? Comment les prévenir ? Quels sont les enjeux pour une unité de recherche ?

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Qu’est-ce que c’est ?

Les risques psychosociaux sont des risques professionnels qui mettent en jeu l’intégrité physique et la santé mentale des salariés et qui ont un impact sur le fonctionnement des établissements.

Les risques psychosociaux correspondent à des situations de travail où sont présents du stress, des violences commises au sein de l’entreprise par des salariés (harcèlement moral ou sexuel, conflits…) et des violences commises sur des salariés par des personnes externes à l’entreprise (insultes, menaces, agressions…).

Ces risques peuvent être causés par l’activité elle-même, par l’organisation ou par les relations de travail. L’exposition à ces situations de travail peut avoir des conséquences sur la santé psychique (dépression, épuisement professionnel, addictions, suicide…) et ou physique des salariés (hypertension, maladies cardiovasculaires, troubles musculo-squelettiques…)

Six facteurs de risques

Un collège d’experts, réuni à la demande du ministère du travail, a mis en avant 6 facteurs de risques psychosociaux :

  • l’exigence du travail
  • l’exigence émotionnelle
  • la marge de manoeuvre
  • les rapports sociaux
  • la qualité et l’utilité du travail
  • les changements dans le travail

Prise en compte des risques psycho-sociaux

Le code du travail définit l’obligation générale de sécurité qui incombe à l’employeur : « [prendre] les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. » 

En 2014, suite à une enquête nationale sur le ressenti des agents face à leurs conditions de travail réalisée auprès de tous les agents rémunérés par l’Inserm :

Plaquettes harcèlement sexuel et harcèlement moral

Le bureau de la coordination de la médecine de prévention a édité deux plaquettes recensant les principales caractéristiques du harcèlement moral et du harcèlement sexuel ainsi que les démarches à mettre en œuvre​par la victime, l’employeur et le collectif de travail. 

Charte du temps

La Charte du temps est un outil destiné à aider les équipes de recherche et les services de l’Inserm à mieux appréhender leur temps et leur charge de travail.
Elle comporte cinq sections qui recouvrent à la fois le travail en présentiel et le télétravail :
- Exemplarité des encadrants
- Conciliation de la vie professionnelle et de la vie personnelle
- Bon usage des outils de communication
- Bonne conduite des réunions
- Gestion des urgences

Les RPS dans le document unique d’évaluation des risques professionnels

Depuis 2019, le document unique d’évaluation des risques professionnels (Duerp) intègre les risques psychosociaux. Le Duerp est une obligation prévue par l’article R4121‑1 du code du travail qui :

  • présente les résultats de l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité,
  • comprend un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail,
  • représente le point de départ de la démarche de prévention de votre entreprise, puisqu’il sert de base pour définir un plan d’action.

Campagnes d’évaluation des risques psychosociaux

Dans le cadre de la démarche d’intégration des RPS au Duerp, l’Inserm a donc initié en 2019 une démarche d’évaluation des risques psychosociaux (RPS) à travers l’envoi d’un questionnaire proposé à l’ensemble des agents présents dans les unités.

Les documents de synthèse publiés ci-dessous compilent les résultats nationaux de chaque évaluation et les actions mises en place à la suite (groupes de travail constitués et évolutions envisagées).

Un guide pour interpréter le questionnaire 

L’Inserm a mis au point un guide méthodologique pour interpréter le questionnaire d’évaluation des risques.
Consulter le Guide d’analyse et d’intégration des risques psychosociaux dans le document unique

Des vidéos pour vous accompagner

L’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) propose de courtes vidéos sur les thèmes abordés dans le Guide d’analyse :


RPS et confinement : fiches-conseil

Cette section est amenée à être mise à jour régulièrement.

Fiche 1 – Impacts psychologiques et conseils

Sur le plan psychologique, le confinement est une situation inédite à laquelle nous ne sommes pas préparés. Chaque individu va vivre différemment ces changements. Il paraît essentiel de rappeler qu’un certain nombre de ressentis, qui pourraient vous sembler étranges, sont tout à fait normaux et courants lors des situations de crises. Il est par exemple tout à fait normal de ressentir des émotions particulièrement fortes (tristesse, colère, angoisse, peur…) dans cette période. S’il n’est pas possible de faire disparaitre ces émotions, vous pouvez cependant apprendre à les identifier et ainsi à mieux les gérer pour ne pas vous laisser déborder.

Impacts psychologiques

Anxiété

Ce climat de peur et d’incertitude peut réactiver des angoisses latentes, c’est-à-dire des peurs qui existaient déjà mais qui étaient jusque-là dormantes, dont vous n’aviez pas conscience ou que vous n’aviez pas éprouvées depuis longtemps. Ainsi, il n’est pas étonnant d’éprouver un sentiment de peur diffus sans forcément comprendre pourquoi, de ressentir avec plus d’intensité des peurs qui ne sont pas directement liées au contexte ou encore de voir une recrudescence de souvenirs douloureux remonter à la surface.

Perte de repères, dépression

Le confinement bouscule nos équilibres et nos rapports aux autres. La plupart d’entre nous avons des journées rythmées par notre travail, par nos loisirs, avec des horaires plus ou moins réguliers. L’arrêt de la majorité des activités professionnelles et culturelles imposé par le confinement fait voler en éclats nos habitudes. Cela peut avoir un impact tant sur notre humeur que sur notre horloge biologique, et donc notre bien-être. Face à cette absence de repères, une perte d’envie et de motivation peut apparaître, et aller jusqu’à la déprime.

Si ce peut être vécu par certaines personnes comme un moment de répit, leur permettant d’avoir plus de temps pour des activités agréables auxquelles elles n’ont d’habitude pas le temps de se consacrer (lecture, dessin, jardinage, écriture, peinture, audiovisuel…), cette absence de cadre peut être extrêmement déstabilisante chez certains d’entre nous.

Isolement, irritabilité

Les personnes seules subissant ce confinement imposé peuvent éprouver un fort sentiment de solitude, de vide et d’angoisse. Toutes ces perceptions sont source d’un stress accru. Celles confinées à plusieurs, particulièrement en famille, peuvent voir des tensions émerger. Vous pourrez par exemple devenir plus irritable qu’à l’accoutumée, tandis que d’autres pourront ressentir cet enfermement comme une punition, une privation de liberté d’autant plus anxiogène que la fin pour l’instant n’est pas prévue précisément. Cette situation implique de réapprendre à habiter dans un espace clos et à en supporter les limites Il faut aussi accepter la distorsion du temps, qu’il faut restructurer, remodeler. Chez certains, l’enfermement représente la confrontation à l’ennui, avec le risque de perdre une partie de son identité sociale.

Quelques conseils

Subir le confinement accentue le mal-être. Afin d’éviter d’avoir une posture passive et pour vivre au mieux cette période, voici quelques conseils. 

Contrôler et réguler son accès à l’information
  • Pour vous informer, privilégiez la presse écrite et évitez le plus possible de regarder des chaînes d’information en continu, car elles ont tendance à augmenter l’anxiété et l’inquiétude. Le mieux est de désactiver les alertes de son téléphone et de consulter le média d’information de votre choix à heures fixes.
  • N’oubliez pas, non plus, que les enfants sont particulièrement touchés par ce qu’ils entendent et voient à la télévision.
  • Privilégiez les sources fiables (quotidiens réputés par exemple) et faites attention aux rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux notamment.
  • Dans l’ensemble, ne vous surexposez pas aux médias.
Maintenir un contact social et familial

Pendant les périodes de confinement, être en contact avec des personnes de confiance est l’un des meilleurs moyens de limiter la solitude et l’ennui et réduire l’anxiété, voire la dépression. N’hésitez donc pas à utiliser les outils de communication à distance et les réseaux sociaux pour échanger avec vos amis, votre famille et d’autres personnes.

Parlez en “face à face” avec des amis et des proches en utilisant les appels vidéos. Cela vous permettra, entre autres, de parler de vos expériences, de vos sentiments, de vous rendre compte de vécus similaires au vôtre, d’échanger, de partager vos ressentis et émotions. Cela rassure et évite l’isolement. Avoir du support social vous permettra de réinterpréter plus favorablement la situation ou bien de vous distraire d’une situation stressante. Il est important de ne pas tomber dans la rumination d’émotions difficiles. Face à cela, il vaut mieux vous occuper l’esprit ou essayer de trouver comment vous rendre acteur face à la situation. Enfin, profitez du ralentissement de notre rythme quotidien pour renforcer vos liens avec ceux qui vous sont chers, est un facteur protecteur en termes de stress.Vous pouvez aussi reprendre contact avec des personnes avec lesquelles vous étiez moins en lien ces derniers temps.

Conserver une bonne entente avec les personnes sur notre lieu de vie

Vivre continuellement avec d’autres personnes (famille, amis, proches, colocataires) sur notre lieu de vie peut entraîner certains conflits ou des mésententes. Il vous est conseillé d’accorder des espaces et des temps qui soient propres à chacun et privés. Il est primordial d’investir la communication avec ces personnes en privilégiant un échange qui soit sincère, prenant en compte vos besoins et ceux de l’autre. Ainsi, si une situation vous a particulièrement atteint, prenez un temps pour en discuter avec l’autre.

Prendre du temps pour soi
  • Si vous êtes confiné avec d’autres personnes, et particulièrement si vous avez des enfants, prenez quelques instants par jour seulement pour vous.
  • Privilégiez si possible des activités qui vous ressourcent et vous procurent du plaisir, réduisent votre ennui et la frustration (lecture, film, dessin, activité manuelle…).
  • Faites des pauses entre les activités stressantes, et faites quelque chose d’amusant après une tâche difficile.
  • Si vous êtes sujet à du stress ou à des crises d’angoisse, prenez quelques minutes pour respirer, vous étirer, éventuellement méditer. Des applications mobiles peuvent vous y aider.
  • Gardez votre esprit orienté vers l’action plutôt que sur la rumination : les études montrent clairement que la rumination (le fait de penser de façon continue aux aspects négatifs d’une situation) renforce les effets d’une situation stressante.
  • Maintenez des actions simples et planifiées (se lever aux mêmes horaires, s’habiller comme pour une journée de travail, s’imposer des plages de travail, des temps pour soi, d’autres pour les enfants etc.). Cela vous permet d’entretenir un sentiment de contrôle sur l’organisation de vos journées et vous laisse moins de temps « libre » pour ruminer.
Attention à votre santé
  • Restez au plus proche de vos rythmes physiologiques habituels : tout changement nécessite de l’adaptation et génère donc du stress pour l’organisme. Nous fonctionnons mieux physiquement et psychologiquement quand nous pouvons maintenir un certain nombre d’habitudes, notamment nos rythmes de sommeil et d’alimentation.
  • Evitez la grasse matinée, habillez-vous, mangez à des heures fixes, évitez les excès. Maintenez une activité physique régulière (bannir l’ascenseur, faire son ménage plus fréquemment, sport d’intérieur…).
  • Enfin, l’ennui, le manque d’activité, la perte de repères, la posture passive face à ce confinement est un facteur d’augmentation de la consommation de tabac, d’alcool, de gras, de sucre et d’autres substances. Faites attention à ne pas augmenter votre consommation habituelle.
S’engager socialement

L’engagement et l’action pour le bien commun est une source de bien-être et de satisfaction. Vous pouvez organiser un système d’entraide auprès des personnes âgées ou qui en ont besoin. Par exemple afin de leur porter des courses tout en conservant les mesures d’hygiène nécessaires ou encore proposer à des personnes isolées de les appeler ou de rester en contact avec elles de manière régulière (téléphone, visio-conférence, réseaux sociaux, lettre, etc.). Il est important et aidant de pouvoir se sentir acteur et utile dans ces circonstances particulières. C’est une manière d’avoir un pouvoir d’action sur la situation permettant ainsi d’en atténuer le ressenti négatif et maîtriser ainsi l’anxiété potentielle.

Vous avez des questions d’ordre administratives ou financières ?

Afin d’éviter le stress lié aux questions administratives et financières, les acteurs Inserm sont là pour vous orienter et vous aider. N’hésitez pas à contacter l’assistante de service social de votre délégation et votre responsable des ressources humaines.

Fiche 2 – Impacts sur l’organisation du travail et des conseils pour mieux vous organiser

Impacts sur l’organisation du travail

Le confinement a aussi des effets sur le travail et son organisation. Le déploiement soudain et massif du télétravail et l’absence de cadre peut être particulièrement déroutant.

Conditions de travail

Les conditions de travail sont modifiées : réduction ou réorientation de l’activité, réduction du nombre de personnes sur site, modification des équipes, des horaires, des consignes de travail et respect des gestes barrières et des mesures de distanciation.

Organisation du travail

L’organisation du travail est elle aussi transformée : augmentation importante de la charge de travail due au passage en mode crise et à la diminution des effectifs ou à l’inverse, sous charge et ennui du fait de l’arrêt de certaines activités.

Le télétravail pour tous et tout le temps s’accompagne d’une fragmentation du travail du fait des interruptions fréquentes et des sollicitations permanentes, de l’explosion des appels et des courriels, l’inadaptation des outils, de plage de disponibilité plus étendues. La rapidité de sa mise en œuvre, télétravail sans formation préalable, a confronté les agents à utiliser des outils de communication (Teams, conférence téléphonique…) qui obligent à plus de concentration. Les modalités de la coopération sont aussi à réinventer.

Le travail à distance peut réduire la possibilité de décider comment travailler ou donner l’impression que nous sommes livrés à nous-mêmes sans filet. Nous pouvons aussi faire face à des injonctions paradoxales : par exemple, devoir appliquer des moyens stricts de prévention collective et individuelle (confinement, distanciation sociale, équipements…) tout en étant parfois contraints de travailler sans disposer des moyens suffisants.

Temps de travail

Cela a également un impact sur le temps de travail : la gestion de certaines tâches est reportée, d’autres sont précipitées, les priorités sont remises en question.

Management

Le confinement modifie également le management des équipes qui se fait à distance, parfois pour la première fois, et cela peut générer des difficultés, des incompréhensions et des problèmes de communication.

Conciliation vie professionnelle et personnelle

Enfin, la conciliation entre vie professionnelle et personnelle est rendue plus difficile : comment les parents confinés doivent-ils jongler entre télétravail, école, cantine, soins… mais aussi quand s’accorder la déconnexion. Ces modalités de travail nous rendent moins efficaces et peuvent retentir sur notre vie professionnelle et/ou familiale.

Quelques conseils

Pour gérer au mieux cette nouvelle organisation du travail et afin qu’elle ne soit pas génératrice de stress et de dysfonctionnements dans l’activité, voici quelques conseils. 

Aménagement de l’espace et du temps de travail

Concernant le télétravail, il est préférable, dans la mesure du possible, de réserver un espace de votre logement uniquement au travail (calme, claire…) et de garder un rythme et une organisation de travail proches du quotidien. Cela vous permettra symboliquement de matérialiser et différencier les temps de travail et de repos.

Structurer son activité au quotidien
  • Structurez votre activité afin de garder vos repères essentiels et surtout pour éviter la sensation de ne rien faire et d’avoir l’impression de perdre du temps ou de vous sentir submergé.
  • Il est souhaitable de vous fixer des objectifs de travail et des échéances raisonnables et réalistes.
  • Evaluez les urgences et définissez les priorités d’actions.
  • Adaptez les objectifs de travail en fonction des moyens disponibles (humain, matériel…). Du fait du travail à distance, il est essentiel de bien structurer votre organisation collective.
  • Il est conseillé d’aménager dans son agenda des créneaux de travail, de pause et d’activité personnelle, et de s’y tenir.
  • A noter que l’adaptation des tâches au travail à distance et l’allègement de la charge de travail qui pourrait en résulter, peuvent également être l’occasion de résorber un retard sur certains dossiers, résoudre des problèmes considérés jusqu’alors comme accessoires, aborder des sujets déjà identifiés mais jamais traités, innover sur des sujets de fond ou bien développer ses connaissances.
Communiquer pour mieux travailler ensemble à distance
  • Communiquez sur vos tâches et projets en cours, votre agenda, vos plages de disponibilité et les moyens dont vous disposez pour être contacté par vos collègues et votre manager.
  • N’hésitez pas non plus à favoriser les échanges entre collègues (conseils, prise de nouvelles, formation éventuellement de binômes ou équipes virtuelles en fonction de l’activité, diffusion de messages positifs …).
  • Si l’activité le nécessite, vous pouvez collectivement réinventer les protocoles, les parcours de validation, la répartition des tâches.
Rappeler régulièrement le bon sens et l’utilité des mesures actuelles
  • Organisez des réunions ou participez aux réunions d’équipe régulièrement pendant toute la durée du confinement.
  • Attention tout de même, du fait de l’éloignement physique, à ne pas tomber dans la sur-communication, qui engendrerait une sur-sollicitation inutile et une perte de sens. Par exemple, les réunions organisées doivent répondre à un besoin et avoir un horaire de début et de fin respectés.
  • Afin de communiquer au mieux avec son équipe, l’Inserm vous propose des outils comme « Teams » qui vous permettent de partager des dossiers et d’organiser des télécommunications et visioconférences. 

Liens utiles

Fiche 3 – Zoom sur le rôle des encadrants

Pour les encadrants, animer une équipe à distance en période de crise comme celle que nous vivons tous actuellement est un exercice qui requiert une attention particulière, particulièrement si ce n’est pas notre mode de travail habituel.

Organisation du travail 

  • Adaptez les règles de fonctionnement, de contact et les horaires en tenant compte des difficultés liées au confinement (enfants à la maison, configuration du domicile, accès à internet etc.).
  • Informez et ouvrez le dialogue sur la répartition du travail durant cette période en tenant compte des moyens disponibles et du travail à effectuer.
  • Du fait de l’impossibilité de repréciser les choses de manière informelle a posteriori, il est très important d’informer de façon claire sur l’organisation du travail définie, les personnes ressources à contacter en cas de besoin, les décisions prises. Il est essentiel de bien structurer votre organisation du travail à distance, notamment en déterminant qui pilote, informe ou réalise, en veillant particulièrement à la clarté des rôles.
  • Adaptez les objectifs de travail en fonction des moyens disponibles au sein du collectif (humain, matériel…).
  • Assurez-vous que tout le monde a bien compris qui fait quoi, comment, avec qui, pour qui, dans quelles finalités, avec quelles échéances. En cette période particulière, il convient de rester vigilant à la répartition de la charge de travail, qui peut être vécue difficilement par certains (surcharge mais également sous-charge). 
  • Evaluez et adaptez la charge de chacun.
  • Encadrez les heures réalisées et veiller autant que possible à maintenir une équité entre les agents.
  • Evaluez les urgences et définissez les priorités d’actions avec vos équipes.

A noter : Tous les agents, y compris les encadrants, peuvent éprouver des difficultés liées à la situation de confinement. En tant qu’encadrant, n’hésitez pas à solliciter les agents afin qu’ils puissent vous aider à coconstruire des solutions.

Communication

Le confinement modifie également la façon de communiquer et de partager. Il s’agit donc de définir les modalités organisationnelles de communication.

  • Organisez régulièrement des temps d’échange individuels et collectifs, en veillant à ne pas trop les multiplier.
  • Gardez à l’esprit que ces moments sont d’autant plus importants en période de confinement que certains sont seuls.
  • Pour autant, il ne faut pas tomber dans « la réunionite aigue » en pensant favoriser l’échange et la communication, l’objectif d’une réunion doit d’abord être de prioriser, décider et valider.
  • Attention certains agents peuvent rencontrer des difficultés avec les outils informatiques et de communication. Et parce que les espaces de travail et le temps de travail prennent une autre dimension pendant cette période de confinement, plus que jamais veillez au droit à la déconnexion.
  • Pour les agents qui se rendent encore sur leur lieu de travail, envisagez l’adaptation des horaires de de ceux qui prennent les transports en commun.

Autonomie et marge de manœuvre

  • Donnez des marges de manœuvre en positionnant l’agent comme un acteur de confiance, tout en lui faisant un retour régulier sur le travail effectué (encourager les prises d’initiatives et la créativité, réajuster si besoin, féliciter).
  • Réaffirmez votre confiance pour favoriser l’autonomie, qui est un facteur important d’engagement dans le travail. Rendre pleinement les agents acteurs de leur travail contribuera également à ne pas subir cette situation exceptionnelle et évitera le mal-être qu’elle peut susciter
  • En fonction du contexte, il peut être judicieux d’assouplir les règles habituelles de fonctionnement.
  • Identifiez également l’ensemble des compétences afin d’évaluer les postes et les tâches qui pourraient être effectués au-delà des attributions actuelles.
  • N’oubliez pas de rappeler la limite des responsabilités de chacun en termes de prise de décision et d’initiative.

Cohésion d’équipe

En particulier pendant cette période, il est important d’assurer une juste reconnaissance du travail et des efforts fournis, de veiller à l’équité et de lutter contre toutes les formes d’injustice.

  • Développez toutes les actions en faveur de la solidarité et de la cohésion.
  • Montrez-vous disponible, à l’écoute des besoins, rassurant, et communiquez régulièrement sur l’évolution de la situation de travail.
  • Facilitez les échanges et le soutien entre collègues. Il faudra veiller à maintenir ces temps d’échange sur toute la durée du confinement, même si au fil du temps la charge de travail diminue et/ou devient plus difficile à organiser. Ceci est d’autant plus important pour les agents dont les activités sont stoppées.
  • Afin de conserver le lien et de préparer un retour à la normale, la régularité de ces échanges doit primer sur leur durée.
  • De plus, l’animation d’équipe à distance doit nécessairement rester centrée sur le travail, même si des aspects plus personnels peuvent bien sûr être évoqués dans ce cadre tant qu’ils ne prennent pas l’ascendant sur le travail.
  • Enfin, soyez attentifs à la retransmission des informations. En effet, il se peut qu’il y ait beaucoup d’informations au niveau hiérarchique mais que leur diffusion et les canaux à utiliser ne soient pas toujours définis. Cela peut générer des malentendus et de la répétition ou de la non transmission d’information.

Qualité du travail

Parce que cette nouvelle organisation soudaine peut générer des incompréhensions, bousculer des habitudes ou des pratiques, il est important d’expliquer, de donner du sens, de mettre au centre des débats les questions de l’utilité, du sens du travail et de la qualité du travail.

  • Instaurez un véritable dialogue autour des critères de qualité du travail en période de crise. Qu’est ce qui, pour vous tous, managers et équipes, serait un travail de qualité ?
  • Identifiez les différents niveaux d’exigence et les ressources dont vous disposez (temps, informations, ressources matérielles et immatérielles, …). Cela vous permettra de savoir ce dont vous disposez pour parvenir à réaliser l’activité.
  • Envoyez des messages indiquant clairement que dans ce contexte, nous nous donnons le droit à l’erreur.
  • Acceptez la baisse de performance individuelle et adoptez des mesures visant à la reconnaître (pauses, durée du travail, mais aussi reconnaissance du travail réalisé).

Liens utiles