À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Prédire la mort et repousser le vieillissement : les promesses de l’âge biologique
Le Parisien rapporte que des recherches récentes suscitent l’espoir de prédire la date de notre mort et de ralentir le vieillissement. Une étude de l’université de Stanford, publiée en juillet 2025 dans Nature Medicine, a réussi à estimer la mortalité en évaluant « l’âge » des organes à partir d’une prise de sang. Selon Éric Gilson, professeur à la faculté de médecine de Nice, ce concept d”« âge biologique » permettrait de mieux comprendre le vieillissement que l’âge chronologique. Tony Wyss-Coray, directeur de l’étude, explique que la santé de certains organes, comme le cerveau, est particulièrement cruciale pour vivre longtemps. Isabelle Ader, chercheuse à l’Inserm, et Louis Casteilla, professeur à l’université de Toulouse, au sein du laboratoire Geroscience and Rejuvenation Research Center – Restore (Inserm/Université de Toulouse/CNRS/EFS), ont identifié des marqueurs du déclin dans les cellules de la peau, ce qui pourrait permettre une prévention précoce. Selon Isabelle Ader, « un enfant qui naît aujourd’hui vivra jusqu’à 90 ans au moins, mais ne sera, en moyenne, en bonne santé que jusqu’à 65 ans ». Bruno Vellas, de l’IHU de Toulouse, espère que « si les efforts se poursuivent, on pourra, d’ici une vingtaine d’années, être en bonne santé à 100 ans ». Des investissements massifs dans la géroscience témoignent de l’intérêt mondial pour cette discipline.
Le Parisien, 24/08/2025
Fonction publique : rigueur salariale et réduction des postes
Les Échos s’intéressent à la préparation d’un tour de vis dans la fonction publique française, avec baisse des effectifs, rigueur salariale et économies sur certaines dépenses sociales. Début juin 2025, l’entourage de Laurent Marcangeli, ministre de la Fonction publique, n’excluait pas une négociation salariale selon les marges du projet de budget. Le Premier ministre François Bayrou a annoncé le 15 juillet 2025 la réduction de 3 000 postes publics et le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite. Aucune augmentation générale des salaires n’est prévue, et la garantie individuelle du pouvoir d’achat ne sera pas versée en 2024 – 2025. D’autres économies toucheraient l’action sociale et le supplément familial. Les syndicats poursuivent leurs discussions avec le ministre, tandis que les arbitrages restent en cours à Matignon et Bercy.
Les Échos, 25/08/2025
En bref
Dans une interview accordée à Sciences et Avenir, Mathilde Touvier, responsable du laboratoire CRESS-EREN (Inserm, Inrae, Cnam, Universités Sorbonne Paris Nord et Paris Cité), appelle à la création d’un réseau international de suivi des habitudes alimentaires, inspiré du projet français NutriNet-Santé. Ce projet vise à mieux comprendre le rôle de l’alimentation dans le développement des maladies chroniques en collectant des données détaillées sur la consommation alimentaire à l’échelle mondiale. Elle souligne l’importance des études observationnelles et de la triangulation des études pour établir des corrélations solides entre facteurs nutritionnels et maladies.
www.sciencesetavenir.fr, 24/08/2025
Le Quotidien du médecin présente une étude internationale publiée dans le European Heart Journal, qui explore l’impact du Covid sur le vieillissement vasculaire. Dirigée par Rosa Maria Bruno, professeur de pharmacologie au Paris Cardiovascular Research Centre (PARCC – Université Paris Cité/Inserm), cette recherche, nommée Cartesian, a analysé 2 390 participants de 18 pays entre septembre 2020 et février 2022. Les résultats indiquent que l’infection par le Covid accélère le vieillissement vasculaire, surtout chez les femmes, avec une augmentation de la vitesse de l’onde de pouls carotido-fémorale (VOP).
lequotidiendumedecin.fr, 22/08/2025
Pourquoi Docteur présente une étude publiée dans la revue Gut, révélant que les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) peuvent accélérer le déclin cognitif chez les personnes atteintes de démence. L’Inserm précise que les MICI, incluant la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, provoquent une inflammation du tube digestif. Les chercheurs ont comparé les scores cognitifs de 1 110 personnes atteintes de démence avec 111 souffrant également de MICI. Le résultat montre que les seconds perdent un point de plus chaque année au test MMSE, suggérant que l’inflammation systémique pourrait aggraver la démence.
www.pourquoidocteur.fr, 24/08/2025
Selon Le Figaro Santé, une étude menée par des neuroscientifiques canadiens explore comment les mouvements oculaires lors de l’observation d’images peuvent indiquer l’état de notre mémoire et potentiellement signaler un déclin cognitif. Les résultats montrent que les personnes en bonne santé explorent davantage les images, tandis que celles avec des troubles de la mémoire fixent les mêmes zones. D’après Francis Eustache, neuropsychologue et directeur de recherche à l’Inserm au sein du laboratoire Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine, bien que les résultats soient prometteurs, des recherches supplémentaires sont nécessaires avant d’envisager des applications cliniques.
Sante.lefigaro.fr, 23/08/2025
TF1 évoque une fausse information circulant sur les réseaux sociaux à propos d’un prétendu robot de naissance développé par une entreprise chinoise. Bien que de nombreuses images futuristes aient accompagné cette annonce, elles ont en réalité été générées par IA et aucune de ces innovations n’existe. Des médias du monde entier ont été dupés, certains allant jusqu’à affirmer que ce robot serait commercialisé à plus de 11 000 euros. Comme l’explique Samir Hamamah, chercheur Inserm, chef du service de biologie de la reproduction du CHU de Montpellier, « si vous voulez reproduire un système, il faut déjà comprendre chaque rouage », ce qui est encore loin d’être le cas pour la grossesse humaine.
TF1, 23/08/2025
