Eczéma du nourrisson – méningocoque – sclérose en plaques – exposition à la chaleur durant la grossesse – lutte contre la désinformation en santé – prédire l’efficacité des thérapies anticancer

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Étude : le cortisol pendant la grossesse affecte la peau des bébés

L’AFP révèle que le stress pendant la grossesse pourrait augmenter le risque d’eczéma chez le nourrisson, selon une étude publiée le 27 août dans la revue Nature. Menée par des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’université de Toulouse sous la direction de Nicolas Gaudenzio, spécialiste des mécanismes physiologiques impliqués dans les troubles de la peau, cette recherche a été réalisée sur des souris. Les scientifiques ont accru le stress des femelles enceintes en les exposant à une lumière intense, entraînant une augmentation du cortisol, l’hormone du stress. Les nouveau-nés ont développé des problèmes cutanés, absents chez ceux nés de mères non stressées. L’étude suggère que le cortisol perturbe l’expression des gènes des mastocytes, des cellules immunitaires, prédisposant la peau à l’inflammation. Bien que ces résultats soient prometteurs, ils ne prouvent pas un mécanisme similaire chez l’humain. Cependant, des prélèvements chez une cinquantaine de femmes enceintes ont montré qu’un taux élevé de cortisol était associé à davantage d’eczéma chez leurs nourrissons. Les chercheurs prévoient d’explorer plus avant les systèmes immunitaires et nerveux in utero, notamment au deuxième trimestre de grossesse.

www​.journaldemontreal​.com avec l’AFP, 27/08/2025

Lire le communiqué de presse du 27/08/2025.

Méningocoque : quelles mesures pour protéger les jeunes ?

Le Parisien informe sur les mesures prises pour lutter contre les infections invasives à méningocoque en France, notamment la vaccination des collégiens dès la rentrée scolaire. En 2024, Santé publique France a recensé 614 cas d’infections, avec un taux de mortalité d’un sur dix. Depuis janvier 2025, les vaccins contre les groupes de méningocoques A, C, W, Y et B sont obligatoires pour les nourrissons, et recommandés pour les 11 – 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 24 ans. Le docteur Damien Contou, réanimateur au centre hospitalier Victor Dupouy à Argenteuil, qualifie cette politique de « essentielle et justifiée ». Son étude, publiée dans une revue scientifique internationale, révèle que 30% des patients en réanimation pour méningocoque avaient consulté un médecin dans les sept jours précédents, souvent avec un diagnostic erroné. La maladie, bien que rare, est très grave et peut provoquer des méningites ou des chocs infectieux. « Fulminans, cela signifie la foudre en latin, et c’est vrai que cela apparaît de manière imprévisible et brutale chez des adolescents et jeunes adultes sans antécédents particuliers », explique Damien Contou. Il précise que la bactérie peut être présente de manière dormante chez 10% de la population et se réveiller soudainement.

Le Parisien, 28/08/2025

En bref

D’après Top Santé, des chercheurs de l’Inserm et du CNRS ont découvert un rôle inattendu des lymphocytes Tfr dans la sclérose en plaques (SEP), une maladie touchant environ 120 000 personnes en France. Ces cellules, longtemps considérées comme régulatrices, aggravent en réalité l’inflammation cérébrale. Meryem Aloulou, chargée de recherche à l’Inserm, explique que les Tfr aident les cellules B à atteindre le cerveau, exacerbant la maladie. De son côté, Nicolas Fazilleau, directeur de recherche à l’Inserm, note que cette avancée pourrait aboutir à de nouveaux traitements et biomarqueurs pour mieux gérer la SEP.

www​.topsante​.com, 27/08/2025

Lire le communiqué de presse du 27/08/2025.

Dans son émission « Bonjour ! La matinale », TF1 présente une étude de l’Inserm et du CNRS portant sur 12 000 couples mère-enfant. Elle montre que l’exposition à la chaleur, durant le deuxième trimestre de grossesse et les sept premiers mois de l’enfant, pourrait réduire de 15% l’acquisition du langage à deux ans. Les chercheurs soulignent l’importance de la sensibilisation et de la prévention pour protéger le développement cognitif des enfants, face aux risques accrus liés au réchauffement climatique.

TF1, 27/08/2025

Le Quotidien du Médecin rapporte que le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a confié une mission d’expertise indépendante au Pr Mathieu Molimard, professeur de pharmacologie clinique, à la Pr Dominique Costagliola, épidémiologiste et biostatisticienne, directrice de recherche émérite à l’Inserm, et au Dr Hervé Maisonneuve, médecin de santé publique, pour lutter contre la désinformation en santé. La mission vise à « poser les fondations d’une politique publique ambitieuse et durable ». Les experts devront cartographier les acteurs impliqués, recueillir les bonnes pratiques et formuler des recommandations.

www​.lequotidiendumedecin​.fr, 27/08/2025

Les Échos informent qu’une équipe dirigée par le professeur Charles Herbaux du CHU de Montpellier a développé un nouveau test pour prédire l’efficacité des traitements anticancer. Contrairement aux méthodes classiques, ce test évalue les étapes cellulaires précédant l’apoptose, permettant d’identifier des fragilités insoupçonnées dans les cellules tumorales. Testée sur 30 patients atteints de leucémie agressive, cette méthode a permis de découvrir des options thérapeutiques inédites, conduisant à des rémissions. L’objectif est d’étendre cette approche à des cancers plus fréquents, intégrant ainsi la médecine de précision.

Les Échos, 28/08/2025