Microbiote intestinal – prix des médicaments – essor de la restauration rapide sucrée – traitement contre Alzheimer – l’IA pour prédire le risque de plus de 1 000 maladies

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Une étude montre l’effet de l’alimentation maternelle sur le microbiote intestinal

Radio Classique et l’AFP rapportent les résultats d’une étude menée sur des souris par l’Inserm et l’Institut Pasteur, visant à analyser l’impact de l’alimentation des mères sur la santé de leurs enfants, notamment sur le microbiote intestinal et le risque de maladies. L’étude révèle que la consommation d’additifs alimentaires, tels que les agents émulsifiants, par les mères peut altérer le microbiote intestinal des descendants. Benoît Chassaing, directeur de recherche à l’Inserm, explique que « chez la souris, ce microbiote en mauvaise santé est transmis à la génération suivante. Les enfants héritent de bactéries nocives qui les rendent très susceptibles, à l’âge adulte, de développer des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, des dérégulations métaboliques et de l’obésité ». Il souligne également que certains émulsifiants se retrouvent dans des produits destinés aux enfants et insiste sur la nécessité de « réglementations favorisant l’utilisation d’additifs inoffensifs ».

Radio Classique, 19/09/2025, information​.tv5monde​.com avec AFP, 19/09/2025

Lire le communiqué de presse du 19/09/2025.

Baisses de prix des médicaments : un dossier sensible pour le nouveau gouvernement

Les Échos s’intéressent à la confrontation entre le gouvernement français et les industriels du médicament concernant les baisses de prix imposées par l’État pour contrôler les dépenses de santé. Le gouvernement dirigé par l’ancien Premier ministre François Bayrou avait initié des réductions de prix des médicaments pour économiser 1,6 milliard d’euros, une mesure qui a suscité la colère des fabricants de génériques et biosimilaires. Ces derniers avertissent des risques d’arrêt de commercialisation et dénoncent des prix inférieurs à ceux pratiqués en Europe. Les tensions sont exacerbées par l’absence d’accord entre l’État et les industriels, et par la grève des pharmaciens opposés à la réduction des remises sur les génériques. Le nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Sébastien Lecornu devra naviguer entre ces tensions et les impératifs budgétaires de la Sécurité sociale, tout en envisageant de nouvelles baisses de prix à l’avenir.

Les Échos, 19 – 20/09/2025

En bref

Le Monde met en lumière l’essor des chaînes de fast-food sucrée en France. Les dernières données de l’Inserm, publiées en 2023, indiquent une progression de l’obésité, notamment chez les jeunes. Le secteur a vu son chiffre d’affaires augmenter de 13% en 2024, selon le baromètre annuel établi par la revue France Snacking, bien au-delà de la moyenne du fast-food. Le succès de ces enseignes est alimenté par le besoin de réconfort à bas prix et une stratégie marketing axée sur les réseaux sociaux. Cependant, une possible saturation du marché pourrait entraîner des fermetures.

www​.lemonde​.fr, 18/09/2025

Selon Challenges, le 9 septembre, la Haute Autorité de santé (HAS) en France a rejeté une procédure d’approbation accélérée pour le Leqembi, un traitement inédit contre Alzheimer développé par Biogen et Eisai. Bien que le médicament ait montré une réduction de 27% du déclin cognitif en 18 mois, il présente des risques graves, comme des hémorragies cérébrales. Déjà approuvé en Europe avec restrictions, son coût élevé et les effets secondaires préoccupants ont conduit à la prudence de la France. Les associations de patients critiquent cette décision, car il n’existe actuellement que des traitements symptomatiques. Une autorisation classique pourrait prendre jusqu’à 18 mois.

Challenges, 18 – 24/09/2025

The Times rapporte qu’un outil d’intelligence artificielle, Delphi-2M, est capable de prédire le risque de plus de 1 000 maladies chez un individu, jusqu’à dix ans à l’avance. Décrit dans Nature, cet outil utilise un modèle de langage avancé pour analyser des dossiers médicaux anonymisés, en intégrant des facteurs de mode de vie tels que l’obésité et le tabagisme. Les chercheurs espèrent que Delphi-2M pourra alerter précocement cliniciens et patients, permettant la mise en place de mesures préventives anticipées.

The Times, 18/09/2025