Les plastiques pointés comme menace sanitaire mondiale dans un rapport du Lancet
Le Monde rapporte que plusieurs institutions scientifiques, dont le Boston College et l’université de Heidelberg, lancent une initiative pour documenter les effets sanitaires des plastiques sur le long terme. À la veille des négociations à Genève visant un traité mondial contre la pollution plastique, une trentaine de chercheurs ont publié, le 4 août 2025, un rapport dans la revue The Lancet, soulignant que la pollution plastique constitue un « danger grave et croissant pour la santé humaine et planétaire ». Ce document souligne qu’à chaque étape de leur cycle de vie, les plastiques causent des maladies et des décès, affectant principalement les populations les plus vulnérables. Les pertes économiques liées à ces pathologies sont estimées à plus de 1 500 milliards de dollars par an. Philip J. Landrigan, auteur principal de l’étude, souligne que l’objectif est de « placer la santé au centre des discussions sur la crise des plastiques ». Les plastiques, composés de plus de 16 000 substances chimiques, incluent 4 200 considérés comme « hautement dangereux ». Le rapport appelle à intensifier les recherches sur les impacts des micro- et nanoplastiques, qui peuvent également contribuer à l’antibiorésistance. Le « Lancet Countdown on Health and Plastics » suivra l’évolution de cette crise via quatre indicateurs principaux, inspirés du « Lancet Countdown » sur le climat.
Le Monde, 05/08/2025
Dans une interview accordée à Libération, Xavier Coumoul, toxicologue, discute des effets néfastes du plastique sur la santé humaine. Bien que la pollution plastique soit connue pour ses impacts environnementaux, son effet sur la santé devient préoccupant. Des études récentes révèlent la présence de microplastiques dans le corps humain, liés à divers risques de santé. Le principal mode de contamination est l’alimentation, mais la respiration et la peau pourraient aussi être concernées. Les preuves de causalité sont encore en développement. Les politiques de prévention sont jugées insuffisantes. Xavier Coumoul encourage des changements personnels pour réduire l’exposition au plastique.
Libération, 05/08/2025
Le Figaro rapporte qu’une étude parue dans Nature Medicine en février 2025 confirme que les microparticules de plastique peuvent pénétrer et s’accumuler dans le cerveau humain, suscitant des inquiétudes quant à leur impact sur les neurones. Des chercheurs de l’université du Nouveau-Mexique ont trouvé des particules plastiques dans tous les cerveaux analysés lors de 50 autopsies. Cette pollution croissante pourrait augmenter les risques de maladies neurodégénératives. Bien que les études épidémiologiques humaines soient impossibles, des recherches sur les souris montrent des effets biologiques préoccupants.
Le Figaro, 05/08/2025
En bref
Selon Le Monde, certains patients ayant subi des lésions cérébrales conservent une capacité inconsciente à percevoir des objets dans leur champ visuel aveugle, un phénomène connu sous le nom de « vision aveugle » ou blindsight. L’Inserm, à travers les travaux de chercheurs comme Marie-Thérèse Pérenin et Marc Jeannerod, a contribué à démontrer que cette vision résiduelle est liée à des circuits neuronaux qui contournent le cortex visuel endommagé. Ce phénomène soulève des questions sur les mécanismes perceptifs du cerveau et son rôle évolutif, notamment en termes de réactions automatiques face à des menaces.
www.lemonde.fr, 05/08/2025
Le Point évoque le lien entre la contraception progestative et le risque de méningiome, une tumeur cérébrale généralement bénigne. Ce risque, encore méconnu de nombreuses femmes et de certains médecins, a été mis en lumière par des études menées par Epi-Phare. Depuis mars 2025, les médecins ont l’obligation d’informer leurs patientes de ce danger potentiel. Toutefois, la communication reste inégale. L’Inserm souligne que 92% des femmes âgées de 18 à 49 ans en France utilisent une méthode contraceptive et, malgré les risques, la pilule progestative est fréquemment recommandée pour ses effets bénéfiques.
www.lepoint.fr, 04/08/2025
TF1 revient sur l’augmentation alarmante de la circulation de cocaïne en France, qualifiée de « tsunami blanc ». Le rapport de l’Office anti-stupéfiants révèle une multiplication par six des saisies en quatre ans, avec 54 tonnes interceptées en 2024. Marie Jauffret-Roustide, sociologue et politiste, chargée de recherche à l’Inserm, explique que l’éclatement des réseaux accroît la concurrence, alimentant la violence, avec un marché générant jusqu’à 7 milliards d’euros par an.
TF1, 04/08/2025
La Revue Prescrire met en lumière l’importance de la cohorte NutriNet-Santé, lancée en 2009 pour étudier l’impact de l’alimentation sur la santé, en collaboration avec l’Inserm. Cette vaste étude, impliquant plus de 179 000 participants, a révélé des liens significatifs entre la consommation d’aliments ultra-transformés et divers problèmes de santé, notamment un risque accru de cancers, de maladies cardiovasculaires et de mortalité générale. Chaque augmentation de 10% de ces aliments dans l’alimentation est associée à un risque accru de 12% pour ces maladies.
La Revue Prescrire, 08/2025