À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Liberté académique : un recul mondial qui n’épargne pas la France
Selon Le Monde, la liberté académique, un pilier essentiel des démocraties, est de plus en plus menacée, non seulement par les régimes autoritaires, mais aussi au sein des démocraties libérales. En 2025, 34 pays, dont les États-Unis, ont vu cette liberté reculer, d’après l’indice annuel établi par une équipe de chercheurs. En France, la situation reste relativement stable avec un score de 0,87 en 2024, mais des signaux d’alerte persistent. En 2023, l’Association française de science politique et l’Association française de sociologie ont créé un Observatoire des atteintes à la liberté académique pour documenter et soutenir les victimes. En janvier 2025, les présidents de 25 comités d’éthique, dont ceux de l’Inserm et du CNRS, ont exprimé leurs préoccupations face aux « bouleversements aux États-Unis », appelant les pouvoirs publics à défendre vigoureusement la liberté de recherche. Stéphanie Balme, directrice du Centre de recherches internationales, rappelle que « l’Europe est le continent qui se porte le mieux du point de vue de la liberté académique, mais la situation s’y dégrade comme ailleurs. » Un rapport du Parlement européen de 2023 souligne les menaces politiques, éducatives et sociétales pesant sur la France, notamment les ingérences extérieures et le sous-financement chronique. Des propositions législatives visent à renforcer la protection de cette liberté, essentielle pour la démocratie.
Le Monde, 05/07/2025
Mitochondries : bien plus que de simples centrales énergétiques
Mediapart explore les dernières découvertes sur les mitochondries, révélant qu’elles sont bien plus que de simples batteries cellulaires. Souvent sous-estimées, ces organites jouent un rôle central dans la régulation cellulaire et possèdent leur propre génome. Elles communiquent entre elles, se déplacent, fusionnent et participent à la régénération des cellules, notamment en se dirigeant vers les zones endommagées. Essentielles à la santé, elles influencent également la réponse au stress en produisant des hormones comme le cortisol. Ces avancées ouvrent des perspectives thérapeutiques prometteuses, comme le transfert de mitochondries saines vers des tissus lésés. Toutefois, des précautions sont nécessaires, car les cellules cancéreuses pourraient elles aussi tirer parti de ces transferts. Transmises uniquement par la lignée maternelle, les mitochondries sont cruciales pour l’énergie vitale, et leur déclin est associé au vieillissement. Cette nouvelle compréhension remet en question le rapport de domination biologique, suggérant que les cellules humaines pourraient être au service des mitochondries, et non l’inverse.
www.mediapart.fr, 05/07/2025
En bref
Selon Le Quotidien du Médecin, l’étude européenne LiverScreen, présentée lors du congrès de la FEASL, plaide en faveur d’un dépistage de la fibrose hépatique par Fibroscan, ciblé sur les facteurs de risque. Avec une prévalence de fibrose observée chez 4,6% des participants, l’étude souligne l’importance d’un dépistage organisé. Les chercheurs Inserm du laboratoire Sesstim à Marseille ont également développé des scores pour évaluer le risque de cancer du foie chez les patients atteints d’hépatite B, basés sur des facteurs comportementaux et biologiques. Ces outils nécessitent encore une validation dans d’autres cohortes pour une utilisation généralisée.
Le Quotidien du Médecin, 04/07/2025
Le Figaro rapporte que des chercheurs de l’université de Hambourg ont démontré que de courtes siestes peuvent améliorer les performances cognitives et favoriser les « moments eurêka ». Une expérience menée auprès de 90 participants a révélé que ceux qui dormaient quelques minutes avaient davantage de chances de résoudre un problème complexe grâce à une stratégie cachée. Delphine Oudiette, chercheuse en neurosciences cognitives à l’Inserm, précise que « pendant leur moment de repos, les sujets avaient reçu pour instruction de tenir une bouteille dans la main droite afin d’interrompre… l’endormissement à son tout début ».
Le Figaro, 07/07/2025
D’après Presse Océan, à Nantes, l’Institut du thorax coordonne un projet de recherche européen sur une maladie rare, la tachycardie ventriculaire polymorphe catécholaminergique, qui cause des morts subites chez des jeunes en bonne santé. Le Pr Vincent Probst et le Dr Julien Barc, généticien et directeur de recherche à l’Inserm, soulignent l’importance de cette recherche. Le programme, financé à hauteur d’1,5 million d’euros, vise à mieux identifier les patients à risque et à développer des traitements innovants. Trois équipes européennes collaborent, notamment pour établir des marqueurs cliniques et des scores de risque génétique.
Presse Océan, 07/07/2025
Des chercheurs de l’Institut reConnect à l’Institut de l’Audition (Centre Institut Pasteur, Inserm U1335, CNRS UMR8252) ont utilisé l’intelligence artificielle pour analyser les données de 200 000 personnes afin d’identifier les facteurs de risque de sévérité des acouphènes. Ils ont découvert que la sévérité des acouphènes est principalement influencée par la santé auditive, les troubles de l’humeur et du sommeil, et ont développé un modèle prédictif sous forme de questionnaire clinique. Une étude complémentaire a révélé que les acouphènes perçus durant les rêves sont associés à des symptômes plus gênants, suggérant que les sons externes pendant le sommeil pourraient atténuer ce trouble.
www.egora.fr, 04/07/2025
Le Figaro évoque la lutte contre le sida en Malaisie, où les progrès restent fragiles malgré le soutien du Fonds mondial contre le VIH. Le risque d’un retrait des financements américains a été souligné. En Malaisie, où l’homosexualité demeure taboue, les efforts de prévention reposent principalement sur la PrEP, un traitement qui réduit les risques de contamination. Bien que le pays ait réussi à faire reculer le nombre de nouveaux cas, l’incertitude autour des financements du Fonds mondial menace la continuité des programmes de prévention, notamment auprès des populations à risque comme les travailleurs du sexe.
Le Figaro, 07/07/2025