Mortalité néonatale – les hôpitaux français face à la canicule – fécondation in vitro – expériences de mort imminente – immunothérapies cellulaires – vaccin combiné grippe-Covid

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Une hausse inexpliquée de la mortalité néonatale en France depuis 2011

Epsiloon s’intéresse à la hausse préoccupante de la mortalité infantile en France, un phénomène inquiétant après un siècle de progrès constants. Depuis 2011, le taux de mortalité des nouveau-nés augmente, atteignant 4,1 décès pour 1 000 naissances en 2024, contre 3,45 en 2011. Cette tendance contraste avec la stabilité ou la baisse de ce taux dans d’autres pays européens. Les députés français ont voté pour la création d’un registre détaillé des décès infantiles, une mesure attendue depuis longtemps par les spécialistes. Jennifer Zeitlin, épidémiologiste périnatale à l’Inserm, souligne que « le phénomène est multifactoriel, qui plus est négligé par les études et les évaluations ». L’épidémiologiste périnatal Victor Sartorius et ses collaborateurs de l’équipe de Jennifer Zeitlin à l’Inserm ont entrepris un travail minutieux pour relier les données hospitalières aux certificats de décès. Les experts pointent du doigt l’organisation des soins et le manque de données précises, critiquant le gel des réorganisations des maternités. En comparaison, les pays scandinaves, avec des systèmes de santé intégrés, affichent des taux de mortalité infantile bien inférieurs. La situation en France met en lumière une crise hospitalière profonde, nécessitant une refonte urgente des politiques de périnatalité.

Epsiloon, 07/2025

Face à la chaleur, les hôpitaux français testent leur résilience

L’Opinion aborde la résilience actuelle des hôpitaux français face à la canicule, un phénomène météorologique qui a déjà causé de nombreuses pertes humaines. En 2003, une canicule exceptionnelle avait entraîné la mort de 15 000 personnes, principalement âgées. Depuis, les mécanismes d’urgence ont été renforcés, et les hôpitaux affirment être mieux préparés, bien que la vigilance reste de mise. Pour l’instant, aucune hausse significative des admissions n’a été observée, et les plans d’urgence comme le « plan blanc » n’ont pas été activés. Cependant, la durée des canicules demeure un facteur critique, surtout pour les personnes âgées vivant à domicile, où la capacité d’intervention est limitée. Les hôpitaux ont amélioré leurs infrastructures, notamment avec l’installation de climatisations, mais des lacunes persistent. Les experts soulignent que les défis futurs seront encore plus grands avec des épisodes de « chaleur mortelle » prévus d’ici 2040, combinés à un vieillissement démographique et des ressources humaines limitées. Pour éviter des crises sanitaires majeures, des investissements dans l’adaptation des infrastructures hospitalières sont nécessaires, malgré les contraintes budgétaires actuelles.

L’Opinion, 02/07/2025

En bref

Les Échos rapportent que MovaLife Microrobotics, une start-up spécialisée dans l’automatisation des processus de fécondation in vitro (FIV), a levé 1,6 million d’euros pour développer une technologie innovante. Cette technologie repose sur une décennie de recherches menées par l’Institut des systèmes intelligents et de robotique (ISIR), du CNRS et de l’Inserm, utilisant des « pinces optiques » pour manipuler des cellules vivantes. MovaLife dispose d’une licence exclusive mondiale sur plusieurs brevets en copropriété avec le CNRS et Sorbonne Université, et espère améliorer le taux de réussite des FIV d’ici 2030.

Les Échos, 01/07/2025

Dans une interview accordée au Progrès, le Pr Stéphane Charpier, directeur de recherche à l’Institut du Cerveau à Paris, explique les avancées scientifiques sur les expériences de mort imminente, qui sont désormais reconnues comme réelles et intégrées au domaine médical. Avec Séverine Mahon, de l’Inserm, il a développé un modèle de rat permettant d’étudier l’activité cérébrale pendant un arrêt respiratoire, révélant une activité neuronale intense et organisée qui pourrait expliquer ces expériences. Ils ont également découvert une « onde de réanimation » dans l’électroencéphalographie des rongeurs, un marqueur inédit qui annonce de manière fiable le retour de l’activité cérébrale après une réanimation.

Le Progrès, 02/07/2025

Le Monde Science & Médecine analyse une avancée prometteuse dans le domaine des immunothérapies cellulaires, centrée sur la production in vivo de cellules CAR‑T. Ces cellules, reprogrammées pour cibler et détruire des cellules pathologiques, ont été jusqu’ici développées in vitro, un processus coûteux et complexe. Une nouvelle étude menée par Capstan Therapeutics et l’Université de Pennsylvanie propose une approche innovante utilisant des nanoparticules lipidiques pour reprogrammer les lymphocytes T directement dans l’organisme. Testée sur des animaux, cette méthode a montré des résultats encourageants.

Le Monde Science & Médecine, 02/07/2025

Selon Les Échos, Moderna est sur le point de lancer un vaccin combiné grippe-Covid, grâce à son vaccin à ARN messager contre la grippe qui a démontré une efficacité supérieure lors des essais cliniques. Ce vaccin pourrait être commercialisé dès 2026. La technologie ARN permet de produire des vaccins plus rapidement, en s’adaptant mieux aux souches en circulation. Moderna espère ainsi augmenter la couverture vaccinale contre la Covid-19, actuellement inférieure à celle de la grippe. Sanofi, de son côté, travaille sur un vaccin combiné non-ARNm pour séduire les réfractaires à cette technologie.

Les Échos, 01/07/2025