À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
PFAS : une étude pointe leurs « conséquences néfastes » sur le placenta et le développement du fœtus
BFM TV a relayé les résultats d’une étude de l’Inserm, menée par des chercheurs grenoblois entre 2014 et 2017, qui révèle que les PFAS, des polluants chimiques extrêmement persistants, peuvent « altérer la santé du placenta pendant la grossesse ». L’étude, publiée le 30 janvier 2025 dans la revue Environment International, a suivi 367 femmes enceintes et leurs enfants pour analyser l’impact de ces polluants sur le placenta, qui assure la liaison entre la mère et l’enfant durant la grossesse. Claire Philippat, co-auteure principale de l’étude et chercheuse à l’Inserm, explique que l’exposition aux PFAS entraîne une moins bonne perfusion du placenta et une diminution des échanges entre la mère et le fœtus, réduisant ainsi les apports en oxygène et en nutriments fournis à l’enfant en développement. Les conséquences incluent des complications pendant la grossesse, telles que la prééclampsie, un trouble se manifestant par de l’hypertension artérielle, et un risque accru de donner naissance à « des bébés de petit poids ». Les chercheurs espèrent reproduire cette étude à plus grande échelle pour confirmer ces résultats.
bfmtv.com, 13/02/2025
Lire le communiqué de presse du 13/02/2025.
Le projet de taxation des mutuelles et complémentaires santé s’affine
Les Echos expliquent que le gouvernement dirigé par le Premier ministre François Bayrou envisage d’augmenter la taxe de solidarité additionnelle (TSA) sur les mutuelles et complémentaires santé pour atténuer le déficit de la Sécurité sociale, qui pourrait dépasser 22 milliards d’euros cette année. En réaction à l’augmentation des tarifs annoncée par les complémentaires santé, le gouvernement cherche à justifier cette taxation accrue, espérant dégager plus d’un milliard d’euros par an. Initialement, une réduction des remboursements par la Sécurité sociale avait été envisagée sous le gouvernement de l’ancien Premier ministre Michel Barnier, mais cette mesure a été abandonnée sous la pression politique. La hausse de 2 points de la TSA, qui a rapporté environ 5,7 milliards d’euros en 2023, est la piste privilégiée, bien que les modalités concrètes restent floues. Les assureurs, surpris par cette décision, soulignent le coût croissant de la couverture de leurs clients et l’impact potentiel sur les assurés. Le gouvernement pourrait intégrer cette mesure dans le prochain budget, évitant ainsi des difficultés parlementaires.
Les Echos, 14 – 15/02/2025
En bref
Selon Le Quotidien du Médecin, l’hypothèse infectieuse, notamment par le virus de l’herpès (HSV‑1), dans la maladie d’Alzheimer suscite un regain d’intérêt parmi les scientifiques. Le Dr Catherine Helmer, épidémiologiste à l’Inserm au Centre Bordeaux Population Health, explique que le HSV‑1 pourrait jouer un rôle déclencheur ou amplificateur dans la maladie d’Alzheimer. Elle souligne également que des facteurs tels que la génétique, la neuro-inflammation, et le statut immunitaire pourraient interagir avec le virus, et qu’une étude en cours aux États-Unis explore le potentiel des thérapies antivirales pour le traitement de la maladie.
www.lequotidiendumedecin.fr, 14/02/2025
Les Echos Week-End rapportent que l’entreprise TheraPanacea, fondée en 2017 à Paris, a mis au point un logiciel de » contouring » en radiothérapie, désormais utilisé dans 250 centres répartis sur 30 pays. Grâce à l’IA, ce logiciel permet de réduire de 90% le temps de traitement. Malgré la concurrence, l’entreprise connaît une croissance de son chiffre d’affaires de 30% chaque année. Elle développe également des outils visant à ajuster les traitements et prévoit d’étendre ses applications à d’autres formes de thérapies. Ses principales sources de revenus proviennent de partenariats avec des groupes pharmaceutiques.
Les Echos Week-End, 14 – 15/02/2025
Les Echos font savoir qu’Ipsen, le troisième laboratoire pharmaceutique français, développe une nouvelle toxine botulique à longue durée d’action, dont les effets dureraient de six à neuf mois. Les résultats des essais intermédiaires seront connus au second semestre. Cette nouvelle génération de toxine pourrait permettre à Ipsen de rivaliser avec Botox, la marque américaine d’AbbVie. Malgré une chute de son bénéfice net de 46% en 2024, Ipsen mise sur cette innovation pour relancer sa performance. Si les essais sont concluants, la dernière phase d’essai sera lancée début 2026, avec une commercialisation prévue pour 2028.
Les Echos, 14 – 15/02/2025