À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Pollution de l’air : un coût sanitaire et économique colossal, selon Santé publique France
Le 29 janvier, Santé publique France a publié une étude alarmante sur l’impact sanitaire et économique de la pollution de l’air, notamment par le dioxyde d’azote et les particules fines. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a rappelé le 27 janvier, lors de la présentation de ses vœux, que la pollution atmosphérique cause 48 000 décès prématurés chaque année en France. L’étude indique que 12 à 20% des nouveaux cas de maladies respiratoires chez les enfants, soit entre 7 000 et 40 000 cas, sont attribuables à la pollution de l’air. Pour la première fois, l’étude a également inclus huit maladies chroniques, dont l’hypertension artérielle, le diabète et les maladies cardio-vasculaires. Si la France respectait les valeurs cibles de l’OMS pour les particules fines, plus de 10 000 cas de diabète par an chez les plus de 45 ans et près de 7 500 AVC chez les plus de 35 ans pourraient être évités. L’étude estime que le coût annuel de ces maladies liées à la pollution de l’air est de près de 17 milliards d’euros. Les principales sources de pollution sont les gaz d’échappement des véhicules et les émissions industrielles, de chauffage et agricoles. L’étude souligne que toute la population est surexposée à la pollution de l’air, en particulier dans les zones urbaines.
Les Echos, 30/01/2025
Manger mieux pour préserver sa santé mentale
Le Point aborde l’impact de l’alimentation sur la santé mentale, une discipline scientifique en pleine expansion appelée la psychiatrie nutritionnelle. Cette discipline explore comment certains régimes peuvent influencer le bien-être psychique sur le long terme. Tasnime Akbaraly, épidémiologiste nutritionnelle et chargée de recherche à l’Inserm, est l’une des pionnières de la psychiatrie nutritionnelle. Elle a démontré un lien fort entre l’alimentation et l’humeur. « Tout est parti d’un constat : l’incidence de la dépression ne diminue pas, et il existe des troubles dépressifs résistants associés à une mauvaise alimentation », explique la chercheuse. Dans le cadre d’une étude, Tasnime Akbaraly a demandé à plusieurs personnes de remplir à plusieurs reprises des questionnaires alimentaires, tout en prenant en compte des informations socio-économiques et des habitudes de consommation. Elle a constaté que ceux suivant un régime occidental, riche en céréales raffinées, produits gras et sucrés, présentent un risque de symptômes dépressifs 60% plus élevé que les autres. Par ailleurs, l’essai SMILES, mené par le Food and Mood Centre de l’université Deakin en Australie en 2017, a montré qu’une approche diététique peut traiter une dépression sévère.
Le Point, 30/01/2025
En bref
Dans une interview accordée à CurieuxLive, Frédéric Laurent, professeur des universités Inserm et coordinateur du projet Phag-One, explique que son équipe identifie dans les eaux usées des virus, appelés bactériophages, capables de détruire les bactéries résistantes aux antibiotiques. Selon lui, l’antibiorésistance est un problème majeur qui peut conduire à des impasses thérapeutiques et l’utilisation des bactériophages pourrait être une solution. Il précise que ces virus sont ensuite produits en grande quantité et purifiés selon des procédés pharmaceutiques pour garantir la sécurité du médicament, dans le cadre d’une production publique envisagée par le projet Phag-One.
www.curieux.live, 30/01/2025
Selon Le Figaro Santé, une étude publiée dans la revue JAMA Network Open révèle que le cannabis peut altérer durablement le fonctionnement cérébral, en particulier chez les gros consommateurs. En analysant 1 003 adultes, les chercheurs ont observé une réduction de l’activité cérébrale, notamment dans la mémoire de travail. Giovanni Marsicano, chercheur à l’Inserm et responsable de l’équipe Endocannabinoïdes et Neuroadaptation, souligne que « c’est une avancée majeure dans la compréhension des effets de ce type de substance ». Ces découvertes alimentent le débat sur la légalisation du cannabis en Europe.
sante.lefigaro.fr, 29/01/2025
La migraine est une maladie neurologique souvent minimisée et stigmatisée. Isabelle Schaal, présidente de l’Association française des céphalées, milite pour une meilleure prise en charge. Les traitements efficaces restent coûteux et non remboursés en France, coûtant en moyenne 250 euros par mois aux patients. Xavier Moisset, neurologue au CEIU de Clermont-Ferrand et membre du laboratoire Neurodol de l’Inserm, insiste sur le besoin de remboursement pour les patients souffrant de crises au moins huit jours par mois. Selon lui, « ces traitements sont efficaces et représentent un coût inférieur à une personne malade qui n’aurait pas de traitement efficace ».
La Provence, 30/01/2025
Le huffingtonpost.fr rapporte que, le 28 janvier 2025, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité une loi améliorant la prise en charge des soins liés au cancer du sein, déjà votée par le Sénat. Ce texte vise à alléger les charges financières des patientes, souvent élevées, en couvrant intégralement certains produits et soins médicaux. Il prévoit aussi un encadrement des dépassements d’honoraires pour les reconstructions mammaires. Le gouvernement soutient cette initiative et promet d’intensifier les campagnes de dépistage.
www.huffingtonpost.fr, 29/01/2025