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Oncologie : reconstruction faciale – expérimentation du cannabis médical – traitement de la leucémie – prévention et prise en charge du VIH – emploi dans le secteur pharmaceutique

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Innovations en oncologie : le projet Bioface pour la reconstruction faciale

Le projet Bioface, dirigé par la Pr Agnès Dupret-Bories au CHU de Toulouse, a été distingué par l’Agence nationale de la recherche (ANR) en tant que lauréat de la recherche hospitalo-universitaire en santé (RHU) 2023. Ce programme ambitieux, d’un budget de 13,4 millions d’euros, financé en partie par l’État (4,3 millions d’euros), vise à développer des biomatériaux innovants pour la reconstruction faciale de patients atteints de cancers de la cavité buccale. Ces cancers, parmi les cinq plus fréquents en Europe, requièrent souvent une chirurgie lourde et des reconstructions osseuses entraînant des complications majeures pour 50 % des patients. Bioface propose une alternative moins invasive en utilisant des biomatériaux imprimés en 3D, incluant un substitut osseux en biocéramique, un implant de soutien en titane, une membrane d’albumine pour la vascularisation, et un spray antimicrobien. Les premiers essais cliniques sont prévus pour 2029, après une série d’études et d’essais précliniques. Ce projet réunit un consortium de partenaires industriels et académiques, dont Materialise, Cerhum, Spartha Medical, Biomaterials and Bioengineering (Inserm), et d’autres. L’objectif est d’améliorer significativement la qualité de vie des patients, tout en réduisant les risques et les coûts associés aux techniques actuelles de reconstruction.

lequotidiendumedecin​.fr, 17/12/2024

Prolongation de l’expérimentation du cannabis médical en France

L’expérimentation française du cannabis à usage thérapeutique, bénéficiant à plus de 1 800 patients, a été prolongée de manière inattendue pour six mois lors d’une réunion cruciale entre scientifiques et autorités sanitaires. Cette décision, annoncée juste avant l’échéance qui aurait rendu illégale l’utilisation de ces molécules à partir du 1er janvier, permet de continuer les prescriptions de médicaments à base de cannabinoïdes, avec comme objectif le sevrage ou la recherche d’alternatives. Malgré cette extension, qui pourrait laisser entrevoir un possible revirement gouvernemental, rien n’indique une légalisation imminente du cannabis médical. La situation est d’autant plus précaire que le budget de la Sécurité sociale de 2024, adopté l’année précédente, inclut bien une disposition pour la vente de médicaments à base de cannabis, mais les discussions ultérieures ont stagné. Les événements politiques récents, comme la dissolution de l’Assemblée nationale et une motion de censure, ont compliqué les choses, et aucune mention du cannabis médical n’apparaît dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année suivante, actuellement en suspens.

Libération, 20/12/2024

En bref

Priothera, une biotech basée à Saint-Louis dans le Haut-Rhin, travaille sur un candidat médicament, le mocravimod, destiné à améliorer le succès des greffes de cellules souches chez les patients souffrant de leucémie myéloïde aigüe (LMA), la forme la plus courante de leucémie chez l’adulte. Le mocravimod, actuellement en phase III d’étude clinique, vise à réduire les risques de la maladie du greffon contre l’hôte (GVHD), une complication sévère post-greffe, en retenant les lymphocytes T dans le système immunitaire sans compromettre leur capacité à combattre la leucémie. Le PDG Florent Gros a rapporté une réduction de 30 % des récidives de la maladie à mi-chemin de l’essai. Priothera espère diminuer de 20 % les récidives et la mortalité pour considérer l’essai comme concluant. La biotech prévoit de lever 40 millions d’euros pour financer cet essai impliquant 250 patients dans douze pays, en collaboration avec Euroapi, et envisage une autorisation de mise sur le marché d’ici fin 2027. Priothera, fondée en 2020 pour poursuivre le développement du mocravimod initié par Novartis et Kyorin Pharmaceutical, a déjà levé 33 millions d’euros en 2020 et cherche des financements supplémentaires auprès de Bpifrance et du Conseil européen de l’innovation pour étendre ses recherches à d’autres hémopathies malignes et cancers du sang rares.

Les Echos, 20/12/2024

Les recommandations pour la prévention et la prise en charge du VIH ont été récemment mises à jour par le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), l’ANRS Maladies infectieuses émergentes (ANRS-MIE) et la Haute Autorité de santé (HAS). Ces nouvelles directives visent à améliorer l’accès à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour tous, indépendamment du niveau de risque, et à simplifier le parcours de soins des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), incluant la possibilité pour les sages-femmes de prescrire la PrEP. Elles encouragent également une mise sous traitement antirétroviral (ARV) rapide, dans les 14 jours suivant le diagnostic, et proposent des options de traitement plus flexibles, telles que la transition de la trithérapie à la bithérapie orale quotidienne ou à des schémas injectables à longue durée d’action. Pour les femmes enceintes vivant avec le VIH, les recommandations soutiennent un suivi spécifique et permettent l’allaitement sous strictes conditions. L’enjeu de l’observance chez les enfants et adolescents est souligné, avec des traitements adaptés à l’âge et une attention particulière lors de la transition vers l’âge adulte. Les complications infectieuses et les comorbidités telles que les cancers requièrent une prise en charge spécifique, considérant le VIH comme une comorbidité parmi d’autres dans le contexte oncologique. Les ARV à longue durée d’action, comme le lénacapavir et le cabotégravir injectable, représentent une avancée majeure, offrant une meilleure observance et efficacité préventive, notamment chez les femmes cisgenres.

Le Quotidien du Médecin Hebdo, 20/12/2024

Pour la sixième année consécutive, l’industrie pharmaceutique en France montre une croissance de l’emploi salarié de 2,4 % en 2023, selon le baromètre du Leem, l’organe représentatif des grands laboratoires. Le secteur, qui emploie 108.600 personnes, a bénéficié de 2.200 créations nettes d’emploi en 2023, majoritairement en CDI. Cette expansion est attribuée à la crise sanitaire qui a valorisé l’industrie et encouragé la relocalisation de la recherche et développement (R&D) ainsi que de la production de médicaments. Pascal Le Guyader, directeur général adjoint du Leem, prévoit une continuation de cette tendance avec environ 15.000 recrutements en 2024. Malgré une histoire de délocalisation et d’externalisation, le secteur connaît une hausse d’emploi dans la production et le contrôle qualité, représentant 46 % des effectifs. Les nouveaux métiers, notamment dans le numérique et l’environnement, connaissent une croissance significative, anticipant près de 5.000 embauches d’ici 2030. Cependant, le secteur fait face à des défis, dont un manque de personnel formé dans des domaines clés comme l’intelligence artificielle, et une perception limitée des débouchés par les étudiants en IT. Le Leem exprime également des préoccupations quant à l’attractivité de la France pour la production de nouveaux médicaments, soulignant la nécessité d’adopter des mesures pour améliorer le financement et la régulation des produits de santé.

Les Echos, 20/12/2024