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Pollution et thrombose veineuse – vaccination grippe et Covid-19 – contraception – cancer du sein – santé des femmes – infertilité

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Lien entre pollution de l’air et risque accru de thrombose veineuse

Une récente étude financée par les National Institutes of Health (NIH) des États-Unis met en lumière le rôle significatif de la pollution atmosphérique dans le développement de caillots sanguins, spécifiquement la thrombose veineuse profonde ou phlébite, qui peut entraîner de graves complications, voire mortelles. Suivant plus de 6.600 adultes sur 17 ans dans des métropoles américaines telles que New York, Chicago et Los Angeles, l’étude a constaté que 248 participants (3,7 %) ont développé une thrombose veineuse nécessitant une hospitalisation. Le risque accru de thrombose veineuse a été associé à l’exposition à des particules fines, des oxydes d’azote et du dioxyde d’azote, principalement émis par le trafic routier, les centrales au charbon et les incendies de forêts. L’étude souligne que l’exposition à de hauts niveaux de particules fines augmente le risque de 39 %, tandis que l’exposition aux oxydes et au dioxyde d’azote le fait grimper de 121 % à 174 %. Cette découverte appuie l’idée selon laquelle la pollution de l’air cause des inflammations systémiques, favorisant le processus de coagulation du sang. Selon l’Inserm, la thrombose veineuse profonde touche jusqu’à 900.000 Américains et entre 50.000 et 100.000 Français chaque année. La pollution atmosphérique vient s’ajouter aux facteurs de risque connus. Les auteurs de l’étude recommandent une meilleure surveillance de la qualité de l’air et des politiques publiques plus strictes pour réduire ces risques.

frequencemedicale​.com, 13/12/2024, pourquoidocteur​.fr, 13/12/2024

Importance de la vaccination contre la grippe et la Covid avant les fêtes

Alors que l’épidémie de grippe a déjà commencé notamment en Île-de-France et que d’autres régions sont sur le point de la rejoindre, l’urgence de se faire vacciner contre la grippe et le Covid avant les fêtes est soulignée par les professionnels de santé. Daniel Floret, professeur émérite de pédiatrie et spécialiste des vaccins, affirme que malgré le début des épidémies, il est toujours temps de se faire vacciner, rappelant que la campagne de vaccination ne se termine que le 31 janvier. Anne-Claude Crémieux, infectiologue, insiste sur l’urgence de la vaccination pour être protégé pendant les fêtes, période propice à la diffusion des virus respiratoires. La campagne de vaccination antigrippale cible des populations à risque, telles que les plus de 65 ans, les femmes enceintes et les personnes souffrant de certaines maladies chroniques. Bien que l’efficacité du vaccin contre la grippe varie annuellement, elle a été estimée à 44% pour la saison précédente, ce qui a significativement réduit les formes graves de la maladie. Concernant la Covid, bien que la situation soit actuellement calme, la vaccination reste recommandée en anticipation de possibles nouvelles flambées épidémiques dues à l’apparition de nouveaux variants. Enfin, le vaccin contre le virus VRS, responsable de la bronchiolite, est également mis en avant, notamment pour les très jeunes enfants et les personnes âgées de 75 ans et plus, en raison de l’augmentation des hospitalisations et des décès liés à ce virus chez ces populations.

Le Figaro, 16/12/2024

En bref

L’enquête « Contexte des sexualités en France » (Inserm, ANRS-Maladies infectieuses) révèle un changement significatif dans l’utilisation des méthodes contraceptives par les femmes françaises. Depuis 2005, une baisse notable de l’usage de la pilule contraceptive est observée, selon les travaux de la démographe Mireille Le Guen. Cette tendance s’explique par une méfiance croissante à l’égard des médicaments hormonaux et leurs effets secondaires, tels que la prise de poids, la baisse de libido, les changements d’humeur, et l’acné. Historiquement, la pilule était perçue comme la principale méthode de contraception en France, une vision soutenue par la loi Neuwirth de 1967 et renforcée par la loi Veil de 1974, qui a promu son accessibilité et son remboursement. Cependant, la récente diminution de son utilisation ne signifie pas un rejet de la contraception en général mais montre plutôt une diversification des méthodes utilisées, incluant une augmentation de l’adoption du dispositif intra-utérin. Cette évolution s’inscrit dans un contexte plus large de remise en question de la médicalisation et de la recherche d’alternatives plus sûres et adaptées aux besoins individuels des femmes.

Le Monde, 14/12/2024

Beata Halassy, virologue et cheffe d’unité à l’Université de Zagreb, confrontée à un cancer du sein triple négatif de stade 3 résistant aux traitements classiques, s’est auto-administrée un traitement expérimental basé sur la virothérapie oncolytique (OVT) en 2020. Cette approche, consistant à injecter des virus directement dans la tumeur pour stimuler une réponse immunitaire contre les cellules cancéreuses, n’est actuellement pas approuvée en France. Malgré les risques et les problèmes éthiques soulevés par son auto-expérimentation, les résultats ont été remarquables, menant à une rémission. Beata Halassy a utilisé deux souches virales, dont celle du vaccin contre la rougeole, administrées en 7 injections. Bien que son initiative ait été critiquée pour avoir outrepassé les étapes réglementaires, elle s’inscrit dans une longue tradition d’auto-expérimentation en science. En France, la start-up Oncovita travaille sur un candidat thérapeutique similaire, visant une approbation pour des essais cliniques en 2026. L’immunologiste Jean-François Fonteneau de l’Inserm souligne que l’OVT exploite une vulnérabilité des cellules tumorales, offrant un nouvel espoir dans le traitement de cancers résistants.

Lefigaro​.fr, 16/12/2024

En 2029, Paris accueillera un institut innovant dédié à la santé des femmes, fruit d’une initiative de l’Université Paris Cité et soutenu par une subvention de 9,2 millions d’euros du Conseil de Paris, pour un budget total de 32 millions d’euros. Ce “vaisseau amiral” explorera des domaines clés tels que la périnatalité, l’endométriose, la santé mentale, l’IVG, et plus encore, sans offrir de consultations directes mais en se concentrant sur la recherche et la formation. Situé au pavillon Tarnier, historiquement une clinique d’accouchement depuis 1881, ce centre regroupera des chercheurs actuellement dispersés à Paris, favorisant ainsi une approche multidisciplinaire de la santé féminine. Catherine Deneux, endocrinologue et gynécologue chercheuse à l’Inserm, souligne l’importance de cette recherche spécifique aux femmes, reconnaissant des spécificités génétiques, hormonales, et métaboliques souvent négligées dans les études centrées sur les hommes. La santé mentale, identifiée comme un enjeu majeur, sera particulièrement scrutée, avec une attention aux “fenêtres de vulnérabilité” spécifiques aux femmes. Cette initiative ambitionne aussi de servir de pont entre la communauté scientifique et le grand public, en intégrant des associations et en proposant des conférences ouvertes à tous.

LeParisien​.fr, 16/12/2024

Marie Dubois, dans sa bande dessinée “Un bébé si je peux”, aborde avec humour son combat contre l’infertilité et critique les injonctions psychologiques souvent adressées aux femmes dans cette situation. Ces conseils, fondés sur l’idée répandue mais contestable que le stress ou les émotions seraient responsables de l’infertilité, sont réfutés par des professionnels de la santé. L’Organisation Mondiale de la Santé estime qu’un couple sur six éprouve des difficultés à concevoir après un an d’essai, une statistique en augmentation due à divers facteurs mais entourée de mystères, poussant certains à chercher des explications psychologiques. Marie-Ange Périé, psychologue, souligne le danger de ces présuppositions qui peuvent ajouter une couche de culpabilité pour les femmes déjà en détresse. Les spécialistes, dont Jean-Marc Ayoubi, affirment n’avoir jamais diagnostiqué d’infertilité purement psychologique, tout en reconnaissant l’importance du soutien psychologique pour mieux vivre ce parcours. Ce soutien ne vise pas à identifier des causes psychogènes mais plutôt à aider les couples à gérer les conséquences de l’infertilité, souvent vécue comme une forme de violence psychique et sociale. Nouria Grundler rappelle l’importance de rester centré sur soi et sa relation de couple, indépendamment du désir d’enfant. En résumé, l’article conteste la croyance en une causalité directe entre psyché et infertilité, tout en plaidant pour un accompagnement psychologique adapté pour les couples confrontés à cette épreuve.

Le Figaro, 16/12/2024