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Vaccination anti-Covid – Congo : maladie respiratoire – alimentation de Noël – comportements sexuels à risque – asthme et mémoire – boissons sucrées et risque cardiovasculaire – cellules souches pour décrypter la longévité des centenaires

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Baisse significative de la vaccination Covid en France

La campagne de vaccination Covid en France connaît une forte baisse, avec seulement 2 millions de personnes vaccinées depuis son lancement mi-octobre, représentant la moitié du nombre de vaccinés à la même période l’année précédente, selon le ministère de la Santé. Cette réduction touche principalement les 20 millions de personnes ciblées, dont les trois quarts ont plus de 65 ans et le reste présente un risque de formes graves. Comparativement, l’Angleterre affiche une couverture vaccinale de près de 60% chez les seniors cette année. Les réticences face à la vaccination sont alimentées par des doutes sur son utilité et la fatigue des rappels, malgré les efforts des professionnels de santé pour convaincre de son importance. Le nombre d’hospitalisations pour Covid reste préoccupant, avec 267 seniors hospitalisés la dernière semaine de novembre. Le directeur général de la Santé, Grégory Emery, souligne l’importance de la vaccination en préparation des fêtes de fin d’année. La vaccination contre le Covid est gratuite et celle contre la grippe est prise en charge à 100% pour les groupes ciblés, dans un contexte où la campagne contre la grippe montre également un ralentissement. Le professeur Arnaud Fontanet appelle à anticiper les futures pandémies, mettant en lumière la nécessité d’une réaction plus rapide et efficace face aux premiers signes d’une crise sanitaire.

Le Parisien, 09/12/2024

Alerte sanitaire en République Démocratique du Congo due à une maladie respiratoire inédite

Depuis le 24 octobre, la République démocratique du Congo est aux prises avec une maladie respiratoire non identifiée, principalement dans la province du Kwango, affectant surtout les jeunes enfants. À ce jour, environ 382 cas ont été signalés, entraînant 71 décès. Le Dr Samuel Roger Kamba Mulamba, ministre de la Santé, a déclaré une alerte maximale et a mobilisé des experts pour enquêter. Les symptômes, incluant fièvre, toux, écoulements nasaux, et courbatures, rappellent ceux de la grippe, avec chez certains patients une détresse respiratoire sévère. L’origine de la maladie est encore inconnue, mais l’hypothèse d’une grippe est envisagée. Le Dr Éric d’Ortenzio, médecin et épidémiologiste spécialiste des maladies infectieuses émergentes à l’ANRS (Inserm), souligne : « S’il s’agit d’un nouveau virus ou d’une nouvelle grippe, c’est très préoccupant. Si c’est une grippe saisonnière classique, ce sera moins inquiétant, même si les conséquences sont dramatiques pour la population fragile de cette zone ». Les autorités sanitaires et l’OMS attendent les résultats des analyses pour définir une réponse. Cette crise souligne la vulnérabilité de la province du Kwango, déjà affaiblie par la malnutrition et le paludisme. Christian Bréchot, professeur à l’University of South Florida (États-Unis) et vice-président du Global Virus Network, a souligné l’importance d’une réaction rapide, évoquant les précédentes épidémies de Covid-19 et d’Ebola, tandis que la communauté internationale reste en alerte face à une possible propagation mondiale.

Lefigaro​.fr, 06/12/2024, tf1info.fr, 06/12/2024

En bref

À l’approche des fêtes de fin d’année, l’Inserm démystifie certaines croyances populaires concernant les produits festifs. Léopold Feuzeu, médecin épidémiologiste à l’Inserm, éclaire sur la réalité nutritionnelle du chocolat, souvent associé à Noël. Malgré sa teneur en polyphénols, bénéfiques en théorie pour la santé, la quantité nécessaire pour en tirer un réel avantage dépasse largement la consommation raisonnable. Concernant le champagne, une étude de 2013 lui attribuait des vertus protectrices pour la mémoire, mais ses résultats, principalement obtenus sur des animaux, manquent de signification statistique et présentent des biais méthodologiques, rendant difficile toute extrapolation à l’humain, sans oublier les méfaits liés à la consommation d’alcool. L’Inserm met également en garde contre les dangers des aliments gras, souvent consommés pendant les fêtes, qui peuvent contribuer à l’obésité et augmenter le risque de maladies, notamment cardiovasculaires. Malgré cela, la période festive est une occasion de se faire plaisir, en privilégiant la modération et une alimentation saine et équilibrée, accompagnée d’une activité physique régulière.

frequencemedicale​.com, 09/12/2024

Lire C’est dans l’air du 02/12/2024

Les applications de rencontres, telles que Badoo, Bumble, Grindr, OkCupid et Tinder, sont largement utilisées, notamment par 40% des moins de 30 ans, selon une enquête de l’Inserm. Dans un contexte de recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST), des chercheurs de l’université du Texas à Arlington ont mené une étude auprès de 122 étudiants pour évaluer le lien entre l’usage de ces applications et les comportements sexuels à risque. Les résultats montrent une utilisation plus fréquente des applications chez les hommes et les personnes hétérosexuelles. La Dr Jaquetta Reeves, principale auteur de l’étude, indique dans un communiqué accompagnant la publication des résultats sur le site de la revue Frontiers In Reproductive Health que cette utilisation est associée à une augmentation des comportements sexuels non protégés et du nombre de partenaires sexuels, suggérant un risque accru de transmission d’IST et du VIH. L’étude ne permet pas cependant d’affirmer avec certitude que les applications de rencontre favorisent les comportements à risques, les utilisateurs semblant même mieux informés sur les risques et les moyens de prévention des IST.

Le Figaro, 09/12/2024

Une étude américaine récente, publiée dans JAMA Network Open, met en lumière une corrélation entre l’asthme chez les enfants et des difficultés cognitives, notamment une baisse de la mémoire épisodique. Cette recherche, menée par Simona Ghetti de l’Université de Californie à Davis, s’est appuyée sur une cohorte de près de 12.000 enfants âgés de 9 à 10 ans, dont 1031 présentaient des symptômes d’asthme. Les résultats indiquent que les enfants asthmatiques montrent des scores inférieurs en mémoire épisodique, vitesse de réflexion et capacité d’attention comparés à leurs pairs non asthmatiques. L’étude souligne que plus tôt l’asthme se manifeste, plus marquées sont les atteintes cognitives. Nicholas Christopher-Hayes, co-auteur, rappelle que l’enfance est une période cruciale pour le développement cognitif, suggérant que l’asthme pourrait interférer avec ce processus. Toutefois, les chercheurs précisent que ces résultats révèlent une association et non un lien de causalité direct. Ils appellent à d’autres études pour explorer ce lien potentiel, tout en notant l’absence de prise en compte des médicaments contre l’asthme dans leur analyse. En France, l’asthme affecte une part significative des enfants, avec des chiffres de l’Inserm indiquant une prévalence entre 10 % et 16 % chez les moins de 18 ans. Cette étude souligne l’importance de contrôler l’asthme dès le plus jeune âge pour limiter d’éventuelles répercussions sur le développement cognitif.

sciencesetavenir​.fr, 06/12/2024

Une étude suédoise réalisée par Suzanne Janzi de Lund University et impliquant 70.000 participants sur 22 ans révèle que les boissons sucrées, y compris les jus de fruits sans sucre ajouté, présentent un risque plus élevé pour les maladies cardiovasculaires comparativement aux friandises. Selon Mathilde Touvier, de l’Inserm, un verre de jus de fruit peut contenir autant de sucre qu’un soda, contribuant ainsi à une surconsommation facile en absence de fibres, protéines, ou graisses qui favorisent la satiété. En outre, une consommation excessive de ces boissons est liée à une augmentation significative du risque d’AVC ischémique et d’anévrisme de l’aorte abdominale. Guillaume Walther, de l’Université d’Avignon, souligne également l’impact négatif de ces boissons sur le cholestérol et l’hypertension. L’étude suggère par ailleurs que les sucres consommés sous forme de friandises pourraient ne pas avoir le même impact négatif, avec une possible réduction du risque de maladies cardiaques chez les consommateurs réguliers. Ces résultats appellent à une réévaluation des recommandations sur la consommation de sucre, tenant compte de l’influence du type de sucre et du contexte de consommation sur la santé.

Lefigaro​.fr, 09/12/2024

L’équipe du Pr George Murphy de l’université de Boston a entrepris un projet révolutionnaire visant à percer les mystères de la longévité chez les centenaires. En créant une banque unique de cellules souches pluripotentes induites (IPS) provenant de centenaires du monde entier, l’objectif est d’identifier les marqueurs génétiques qui confèrent une protection contre les maladies liées à l’âge. Ces cellules souches, obtenues en reprogrammant des cellules adultes en un état immature, offrent une réplique génétique exacte de l’individu d’origine, permettant ainsi une étude approfondie des facteurs génétiques du vieillissement. Les premières recherches suggèrent déjà que les neurones dérivés de ces cellules chez les centenaires présentent une résistance remarquable aux agressions, possiblement grâce à une meilleure activation de mécanismes de contrôle de qualité des protéines. Le projet explore également d’autres domaines, comme les mécanismes cellulaires préservés chez les centenaires et la recherche de biomarqueurs de longévité exceptionnelle chez leurs descendants. Cependant, le projet fait face à des défis significatifs, notamment le besoin d’une quantité suffisante de cellules pour des résultats robustes et la question de la représentativité de l’épigénome dans les cellules IPS modifiées. Malgré ces obstacles, l’initiative ouvre des horizons prometteurs pour la compréhension et potentiellement pour la prolongation de la longévité humaine.

Le Figaro, 09/12/2024