À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
L’impact de l’élection de Trump sur la science française
L’élection de Donald Trump aux États-Unis a suscité des inquiétudes dans la communauté scientifique, conduisant certains chercheurs à quitter le pays. La France, voyant une opportunité, a lancé l’initiative « Make Our Planet Great Again » pour attirer ces talents. L’Inserm a célébré son 60ème anniversaire à Washington, dans un contexte d’anticipation des possibles mouvements de chercheurs américains vers la France en raison de la politique de Trump. Durant son précédent mandat, 43 chercheurs ont répondu à l’appel français, contribuant significativement à la recherche avec 485 articles publiés. Didier Samuel, PDG de l’Inserm, exprime une vigilance quant au climat scientifique américain, malgré l’absence d’un appel officiel pour attirer les chercheurs cette année. Les positions de Trump et de son entourage sur la science, notamment les nominations controversées pour la santé, suscitent des préoccupations. Cependant, la France reste prudente, valorisant ses atouts pour attirer les chercheurs, indépendamment des contextes politiques. La fête de l’Inserm a également été l’occasion de renforcer les liens avec les chercheurs d’origine française aux États-Unis, soulignant l’intérêt de la France à accueillir des talents en science.
L’Express, 28/11/2024
Lueur d’espoir dans la lutte contre la myopathie de Duchenne
Un espoir significatif émerge grâce à un essai clinique français dirigé par Généthon, financé par l’Association française contre les myopathies (AFM) grâce aux dons du Téléthon. Sacha, un petit garçon atteint par cette maladie, a vu sa condition s’améliorer de manière spectaculaire après avoir reçu une thérapie génique expérimentale. Deux autres enfants ont également bénéficié de cette approche, montrant des résultats prometteurs. Cette thérapie vise à introduire une version fonctionnelle du gène de la dystrophine, dont la mutation est responsable de la maladie. Malgré les défis liés à la complexité de la maladie et aux échecs précédents aux États-Unis, ces premiers succès suscitent un optimisme prudent au sein de la communauté scientifique. Le professeur Francesco Muntoni, de l’University College de Londres, souligne l’importance de ces résultats préliminaires bien qu’il reste encore beaucoup à faire pour confirmer leur efficacité à plus large échelle. La prochaine étape sera un essai de phase 3, nécessitant un financement conséquent pour établir l’efficacité du traitement à grande échelle.
L’Express, 28/11/2024
En bref
La société bordelaise Aelis Farma a récemment annoncé des résultats prometteurs pour son traitement expérimental AEF0217, ciblant les troubles cognitifs et comportementaux associés à la trisomie 21. Lors d’un essai clinique de phase 1/2 impliquant 29 jeunes adultes, aucuns effets indésirables notables n’ont été observés, et des améliorations significatives ont été notées dans des domaines clés tels que la communication, les tâches quotidiennes et les interactions sociales. Ces résultats ont été obtenus en seulement quatre semaines, surpassant les attentes initiales des chercheurs. AEF0217, qui fait partie d’une nouvelle classe de médicaments appelés CB1-SSi, agit en régulant l’activité des récepteurs CB1 sans bloquer leur fonction, impliqués dans plusieurs processus corporels essentiels. De plus, Aelis Farma envisage d’élargir ses essais à d’autres troubles cognitifs, comme l’autisme, l’Alzheimer, et la maladie de Parkinson. Parallèlement, un candidat-médicament similaire, la Leucettinib-21, développé par Perha Pharmaceuticals, est également en cours d’évaluation, ouvrant la voie à d’éventuelles synergies entre ces traitements innovants.
Le Point, 28/11/2024
Neuf ans après les attentats du 13 novembre 2015, les plus meurtriers de l’histoire du pays, leur souvenir reste vivace dans la mémoire collective et individuelle. Francis Eustache, neuropsychologue, s’intéresse à la manière dont ces souvenirs se forment et évoluent. Avec l’historien Denis Peschanski et le soutien de l’Inserm, il lance le programme de recherche 13-Novembre visant à étudier ces mémoires sur douze ans, dès le 12 avril 2016. Ce programme transdisciplinaire et longitudinal se penche sur les mémoires individuelles et collectives, leurs interactions et leurs évolutions. En parallèle, Francis Eustache coordonne l’étude “Remember” à Caen, concentrée sur les aspects neuroscientifiques et psychopathologiques des témoignages, notamment les mécanismes de résilience et les troubles de stress post-traumatique (TSPT). Les recherches révèlent des perturbations de la mémoire chez les personnes atteintes de TSPT, caractérisées par des intrusions persistantes de souvenirs délétères. L’étude souligne également des anomalies structurales de l’hippocampe, suggérant un lien entre la taille de cette région cérébrale et la persistance des symptômes de TSPT.
Egora, 25/11/2024
Raidium, start-up française cofondée en 2022 par le Dr Paul Herent et Pierre Manceron, se positionne à l’avant-garde de la radiologie grâce à son développement d’un modèle de fondation basé sur l’intelligence artificielle (IA), surnommé le « GPT de la radiologie ». Avec un financement de 16 millions d’euros obtenu auprès de Newfund, Kurma, Founders Future, Galion.exe et du Conseil européen de l’innovation, Raidium vise à transformer l’analyse d’imagerie médicale. Leur technologie permet aux radiologues d’interagir via un chat, posant des questions à l’IA qui assiste en mettant en évidence des zones spécifiques sur les images ou en générant des rapports. Cette IA peut exécuter des tâches d’analyse jusqu’à 2.500 fois plus rapidement que les méthodes manuelles conventionnelles, couvrant l’ensemble du corps et capable de détecter des cas complexes comme la propagation de cancers métastatiques. Raidium ne se limite pas à l’analyse radiologique mais établit également des partenariats stratégiques, notamment avec l’AP-HP, et envisage une expansion aux États-Unis.
Les Echos, 28/11/2024
Les boissons fermentées, telles que le kéfir et le kombucha, connaissent un véritable engouement auprès des consommateurs, attirés tant par leur goût unique que par les potentiels bienfaits pour la santé. Ces boissons, issues de la fermentation par des microbes « bons » comme certaines bactéries et levures, sont appréciées pour leur capacité à favoriser un microbiote intestinal sain. Le kéfir peut être à base de lait ou d’eau sucrée et fruits, tandis que le kombucha est un thé sucré fermenté. Bien que leur consommation soit ancestrale, l’impact précis de ces boissons sur la santé humaine demande encore à être pleinement démontré, avec des études suggérant des effets positifs tels qu’une action anti-inflammatoire. Cependant, la présence inévitable d’alcool, même en faibles quantités, dans ces boissons, appelle à la prudence, notamment pour certaines populations comme les femmes enceintes, les enfants, ou les individus présentant certaines contre-indications. Mélanie Deschasaux-Tanguy, chercheuse en épidémiologie nutritionnelle à l’Inserm, et Mickael Naassila, directeur du Groupe de recherche sur l’alcool et les pharmacodépendances à l’Inserm, soulignent les risques liés à cette présence d’alcool.
Que Choisir, 01/12/2024