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Salles de consommation à moindre risque – maladies tropicales – traitement des urgences à l’hôpital – exploration des songes – vulnérabilités en santé – changement climatique – paludisme

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Débat sur l’avenir des salles de consommation à moindre risque en France

Un rapport récemment examiné plaide en faveur de l’extension des “salles de shoot”, officiellement nommées haltes soins addictions (HSA). Ce rapport, issu d’une commande gouvernementale par les ministres de la santé et de l’intérieur, soutient l’intégration de ces dispositifs dans le droit commun pour permettre l’ouverture de nouveaux sites. Actuellement, la France compte deux de ces structures, situées à Paris et Strasbourg, dont l’expérience est censée se poursuivre jusqu’au 1er décembre 2025. Les inspecteurs des affaires sociales et de l’administration mettent en avant l’impact positif des HSA sur la tranquillité publique et la santé des usagers, en réduisant les consommations de rue et les risques d’infections ou de surdoses. Ils citent une étude de l’Inserm de 2021 appuyant ces conclusions. Malgré ces arguments, le rapport souligne le manque d’acceptabilité sociale et le besoin d’un soutien politique plus marqué pour ces dispositifs.

Le Monde, 20/11/2024

Défis et solutions pour le traitement des maladies tropicales négligées chez les enfants

Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne les lacunes dans la recherche et le développement de traitements pour les maladies tropicales négligées (MTN) affectant les enfants. Martina Penazzato, coautrice du rapport, met en évidence le manque d’investissement dans ce domaine, exacerbé chez les enfants. L’OMS a identifié sept médicaments pédiatriques prioritaires pour cinq MTN, mais le développement par l’industrie pharmaceutique est freiné par le faible retour sur investissement et les défis liés aux essais cliniques sur cette population. Les organisations non gouvernementales jouent un rôle clé dans la recherche, face à la réticence de l’industrie. Le rapport pointe également le problème de l’adaptation des médicaments aux enfants, comme la nécessité de formules pouvant être écrasées ou dont l’amertume est réduite. L’accès aux traitements pour les enfants est souvent retardé par rapport aux adultes, un décalage que le rapport recommande de combler en intégrant plus tôt les enfants dans les essais cliniques. Malgré certains progrès, les enfants touchés par les MTN restent parmi les plus négligés dans le domaine de la santé.

Le Monde, 20/11/2024

En bref

Dans un contexte où les services d’urgences sont confrontés à des défis majeurs tels que des temps d’attente élevés, un manque de lits et de médecins, ainsi qu’une sursollicitation, Pierre Moscovici, le premier président de la Cour des comptes, met en lumière la nécessité d’optimiser le dispositif actuel face à l’impossibilité d’augmenter rapidement les effectifs de médecins et à l’augmentation de la sollicitation par une population vieillissante. Selon un rapport sur l’accueil et le traitement des urgences à l’hôpital, les efforts récents pour décongestionner les urgences, tels que la permanence des soins en ville ou le recours à d’autres professionnels de santé, n’ont pas atteint leur plein potentiel. La Cour des comptes souligne particulièrement l’importance d’améliorer le recueil et l’exploitation des données d’urgence, actuellement entravées par des systèmes d’enregistrement fragmentés et peu fiables. Elle préconise une meilleure coordination dès le stade préhospitalier et l’adoption d’un tableau de bord commun pour tous les établissements de santé, similaire à un modèle en vigueur au Québec, permettant de partager en temps réel les capacités d’accueil et les besoins.

Les Echos, 20/11/2024

Le Musée des Confluences à Lyon présente « Le Temps d’un rêve », une exposition temporaire dédiée à l’exploration des songes. Sous la direction de Yoann Cormier, l’exposition adopte une approche multidisciplinaire, sollicitant les neurosciences, l’ethnographie, l’art, l’histoire et la psychanalyse pour décrypter ce phénomène. Parmi les attractions, une pieuvre endormie interroge sur la nature de ses rêves, tandis qu’un laboratoire de neurosciences expose les travaux de Michel Jouvet, qui a identifié le sommeil paradoxal. Perrine Ruby, chercheuse en neurosciences cognitives (Inserm), qui fait partie du comité scientifique de l’exposition, souligne que les rêves peuvent survenir à diverses phases du sommeil, et non seulement pendant le sommeil paradoxal. L’exposition explore également la fonction régulatrice émotionnelle des cauchemars et la manière dont certaines cultures considèrent les rêves comme des portails vers d’autres réalités. La psychanalyse y est évoquée, avec une pièce dédiée aux personnes qui consignent leurs rêves, révélant leur valeur pour les chercheurs. Enfin, le musée enrichit l’expérience avec un podcast en six épisodes, offrant des perspectives approfondies sur le monde des rêves.

Le Monde, 20/11/2024

Ce 20 novembre à Dijon, un colloque pluridisciplinaire marque le lancement de l’Institut des vulnérabilités, émanant d’une association créée en 2022. Cette initiative met en lumière une problématique jusqu’alors marginale dans les débats publics : les vulnérabilités en santé. Ces vulnérabilités, exacerbées par l’allongement de la durée de vie et l’augmentation des maladies chroniques dues aux progrès médicaux, posent un défi majeur à notre système de soins. En France, avec 20 millions de personnes vivant avec une maladie chronique et 4 millions atteintes de cancer, la question de l’autonomie et de l’accompagnement de ces patients devient cruciale. Les responsables de l’Institut, parmi lesquels le Pr Régis Aubry, France Mourey de l’Inserm, et Marie-Catherine Ehlinger, appellent à une réflexion profonde pour adapter notre système de santé à ces enjeux, en dépassant les discours pour trouver des solutions concrètes. Ce mouvement souligne l’importance de repenser l’accompagnement des situations de handicap et de fragilité, un enjeu longtemps négligé.

lequotidiendumedecin​.fr, 19/11/2024

Ces dernières années, une attention particulière est portée sur les effets du changement climatique non seulement sur notre santé mentale mais aussi sur nos capacités cognitives et comportements, incluant l’apparition de troubles neurologiques. Clayton Page Aldern, ex-neuroscientifique et auteur, souligne que les conséquences neuronales des bouleversements climatiques sont souvent négligées dans le débat public, bien que des recherches aient montré que la chaleur extrême peut nuire à l’hippocampe chez les souris, affectant ainsi leurs capacités cognitives. Des phénomènes tels que les vagues de chaleur exacerbées par le climat ont un impact direct sur nos connexions neuronales et comportements, modifiant par exemple notre niveau de concentration et notre patience. Par ailleurs, Sanjay Sisodiya, professeur de neurologie, a constaté une aggravation des symptômes chez les patients épileptiques durant des vagues de chaleur au Royaume-Uni, suggérant que le réchauffement global pourrait aggraver certaines maladies neurologiques comme l’épilepsie, Alzheimer, Parkinson, et la sclérose en plaques. Une étude publiée dans The Lancet Neurology par Sisodiya et ses collègues indique que l’augmentation des températures extrêmes pourrait exacerber jusqu’à 19 maladies neurologiques. Le Neuro Climate Working Group, fondé par Burcin Ikiz, vise à élargir la recherche sur les liens entre le changement climatique et la santé cérébrale.

La Croix, 20/11/2024

Une étude publiée par le Journal of the American Medical Association révèle une inquiétante progression de la résistance au traitement standard du paludisme, l’artémisinine, chez les enfants en Ouganda, avec 11 % des cas étudiés affichant une résistance. Cette résistance aux médicaments, essentiels dans la lutte contre le paludisme depuis deux décennies, a été détectée chez des enfants hospitalisés pour des formes graves de la maladie, recevant des traitements intraveineux suivis de thérapies orales combinées. L’étude, menée sur 100 enfants de 6 mois à 12 ans, a également observé que 10 parmi les enfants résistants étaient infectés par des souches mutantes du parasite Plasmodium falciparum, différent de celles identifiées en Asie, suggérant une émergence indépendante de la résistance en Afrique. Ces résultats soulèvent des inquiétudes majeures, notamment la potentielle baisse d’efficacité de la luméfantrine, utilisée dans la phase orale du traitement.

Le Monde, 20/11/2024