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Mesures de santé publique – prévention et détection de l’AVC – capacités de survie du tardigrade – émulsifiants alimentaires et santé cardiovasculaire – cancer du sein – congés menstruels

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Interdiction des pouches et régulation des produits nicotiniques et sucrés

Dans un entretien exclusif, la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, annonce des mesures significatives pour la santé publique, à l’aube du Mois sans tabac. L’interdiction prochaine des « pouches », sachets de nicotine très prisés par les jeunes, vise à prévenir l’entrée dans le tabagisme et la dépendance à la nicotine. Cette mesure s’étend également à d’autres produits nicotiniques similaires. Face à l’augmentation des cas de syndromes nicotiniques aigus chez les jeunes, cette décision reflète le devoir du gouvernement de protéger la jeunesse. En complément, Geneviève Darrieussecq confirme l’approbation par la Commission européenne de la loi d’interdiction des cigarettes électroniques jetables, avec une mise en œuvre attendue avant la fin de l’année. Elle souligne également l’importance de surveiller les produits de vapotage pour s’assurer de leur innocuité. Par ailleurs, la ministre se montre favorable à la révision des taxes sur les boissons sucrées pour lutter contre l’obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires, en encourageant les industriels à réduire le sucre dans leurs produits. Enfin, elle exprime sa compassion à la suite du décès d’une jeune femme de méningite foudroyante à Montpellier, affirmant son soutien aux professionnels de santé et sa volonté de faire la lumière sur ce drame.

Le Parisien, 30/10/2024

Prévention et détection précoce de l’AVC en France

En France, un accident vasculaire cérébral (AVC) survient toutes les quatre minutes, selon l’Inserm, qui met en évidence l’importance d’une prise en charge rapide pour réduire la mortalité de 30% et limiter les séquelles. Les symptômes incluent une déformation de la bouche, une faiblesse d’un côté du visage, une perte de force ou un engourdissement d’un membre, et des difficultés d’élocution. La réaction immédiate, incluant l’appel aux urgences (15 ou 112), est cruciale pour optimiser l’intervention médicale. La prévention joue également un rôle clé, comme le souligne Sonia Alamowitch, cheffe du service des urgences cérébro-vasculaires à la Pitié-Salpêtrière à Paris (75), avec une hygiène de vie saine réduisant jusqu’à 80% le risque d’AVC. Cela comprend une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, et pauvre en viandes rouges et produits transformés, ainsi qu’une activité physique régulière. La gestion de l’hypertension artérielle est aussi essentielle pour prévenir la survenue d’un AVC, qu’il soit ischémique ou hémorragique.

frequencemedicale​.com, 29/10/2024, France 2 – Journal de 20h, 29/10/2024

En bref

Sous leur apparence modeste, les tardigrades, ou « oursons d’eau », moins de 1 millimètre de long, révèlent des capacités de survie extraordinaires, résistant à des extrêmes de température, de pression, de sécheresse et surtout à des doses de radiations mortelles pour l’homme. Une équipe chinoise a récemment fait avancer la compréhension de cette résistance en étudiant le génome d’une nouvelle espèce, Hypsibius henanensis, particulièrement résiliente aux rayons gamma. Ils ont identifié 2 801 gènes dont l’expression change sous radiation, isolant trois mécanismes de radiotolérance. Parmi eux, le gène Dodai, acquis d’une bactérie par transfert horizontal, produit des pigments protecteurs, une découverte jugée remarquable par Jean-Paul Concordet, chercheur à l’Inserm.

Le Monde, 30/10/2024

L’Inserm, par le biais de son équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren-Cress) dirigée par le Dr Mathilde Touvier, a récemment mis en lumière les effets de la consommation d’émulsifiants alimentaires sur la santé cardiovasculaire. Ces additifs, couramment utilisés dans l’industrie agroalimentaire pour améliorer la texture des produits tels que les crèmes glacées, biscuits, pâtisseries industrielles, et certaines préparations à base de fruits et légumes, ont été associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires. L’étude démontre que les personnes consommant une plus grande variété d’émulsifiants présentent un risque plus élevé de développer des pathologies cardiovasculaires au fil du temps. Cette découverte souligne l’importance pour l’industrie agroalimentaire de reconsidérer l’utilisation de ces composants dans leurs produits, compte tenu de leurs potentielles conséquences néfastes sur la santé des consommateurs.

RFI – Priorite santé, 29/10/2024

Reprise du communiqué de presse du 11/09/2024 : « La consommation d’aliments moins bien classés au Nutri-Score est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires »

En conclusion de l’opération “Octobre rose”, le Sénat examine une proposition de loi du PCF, menée par Fabien Roussel, visant à améliorer la prise en charge des soins pour le cancer du sein, maladie touchant plus de 60.000 personnes annuellement en France et responsable de 12.000 décès. Cette loi, déjà adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale, propose une couverture intégrale des frais liés au cancer du sein, dont la charge financière est estimée entre 1.300 et 2.500 euros. Toutefois, des préoccupations émergent concernant la possibilité que cette mesure crée une inégalité avec d’autres cancers. Un compromis est en vue, se concentrant sur les frais spécifiques au cancer du sein tels que le renouvellement des prothèses mammaires et les soins de support, mais pourrait exclure l’exemption des participations forfaitaires et des franchises médicales. Si adopté, le texte retournera à l’Assemblée nationale pour une seconde lecture, date à définir.

Agence France Presse Fil Gen, 30/10/2024

L’instauration de congés menstruels dans au moins huit universités françaises répond à une demande croissante d’étudiantes confrontées à des règles douloureuses, affectant leur parcours académique. Ymene Lahmar-Cherif, étudiante à l’UPEC et souffrant d’endométriose, témoigne du soulagement apporté par cette mesure, vue comme une victoire pour les étudiantes. L’université d’Angers, pionnière de cette initiative dès septembre 2023, offre jusqu’à dix jours de congés annuels sans nécessité de certificat médical, contrairement à d’autres établissements comme Bordeaux-Montaigne qui en requièrent. Ces mesures, souvent issues de mobilisations étudiantes, visent à réduire l’absentéisme et favoriser la réussite académique dans un contexte où, selon l’Inserm, une femme sur deux souffre de règles douloureuses. La mise en place de ces congés soulève également des questions sur leur potentialité d’abus, bien que les responsables universitaires, comme Anne de Rugy de l’UPEC, considèrent le dispositif avant tout comme une reconnaissance des difficultés engendrées par les menstruations.

Le Monde, 30/10/2024