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Enquête sur la santé des Français – cancer – impact des écrans – sommeil – cerveau – haut potentiel intellectuel – thérapie génique

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Grande enquête sur la santé des Français

Alimentation, environnement, pratique sportive : les autorités sanitaires lancent ce lundi la première phase d’une grande enquête sur la population française. 400 personnes ont été tirées au sort. « Le rôle de l’alimentation dans l’augmentation ou la prévention de certaines maladies, comme le cancer, l’obésité ou les maladies cardiovasculaires, est aujourd’hui établi, explique Éric Vial, directeur de l’évaluation des risques à l’Anses. Mais afin de mieux prévenir ces maladies et d’améliorer l’état de santé de la population, il est indispensable de bien connaître son alimentation et son état nutritionnel. » Les participants devront notamment détailler ce qu’ils ont mangé et bu au cours de trois journées entières en fournissant la liste des aliments et boissons, les marques, le rayon d’achat, le lieu de préparation des repas (à la maison ou en restauration rapide), jusqu’à préciser comment ils cuisent leurs plats. Les participants devront aussi préciser leurs habitudes de vie et s’ils font ou non du sport. Certains des participants devront d’ailleurs porter un accéléromètre sur une période de sept jours pour mesurer leur activité physique. À l’issue du questionnaire, ils devront se rendre dans un laboratoire de biologie médicale pour des examens de santé. Notamment des mesures de la taille, du poids, de la force musculaire et de la pression artérielle. Des analyses d’urine seront également réalisées, ainsi que des analyses de sang pour les participants de plus de 6 ans. Un infirmier les interrogera également sur leurs maladies chroniques éventuelles, la consommation de tabac et l’exposition à des substances chimiques spécifiques. Si le but est évidemment de « mieux comprendre les liens entre la santé, l’environnement et l’alimentation », l’enquête Albane, qui sera reconduite tous les deux ans sur la base d’un nouvel échantillon de personnes, vise à mieux adapter les consignes sanitaires.

Le Parisien,16/09/2024

La recherche accélère dans le cancer

L’European Society for Medical Oncology (Esmo), le grand rassemblement autour des avancées sur le cancer, a démarré, vendredi 13 septembre, à Barcelone. L’occasion de revenir sur les dernières innovations en la matière, entre arrivée de l’IA et connaissances plus fines sur l’évolution des tumeurs. Les traitements thérapeutiques, quant à eux, se font attendre. Cette année encore, plusieurs phases III d’essais cliniques devraient être présentées à Barcelone dans des sessions appelées « présidentielles ». Parmi elles, la présentation par le centre Gustave Roussy d’un changement dans la planification de la radiothérapie pour lutter contre le cancer du sein. En revanche, « il n’y aura pas de révolution cette année, les progrès cliniques en cancérologie sont lents par nature », prévient le Professeur Bruno Quesnel, directeur du pôle recherche et innovation à l’Institut national du cancer (INCA). Cependant, Le Parisien s’interroge : « Bientôt des vaccins contre le cancer ? » 286 produits sont actuellement en phase d’essai clinique dans le monde. Ceux « thérapeutiques », destinés à soigner la maladie une fois celle-ci déclarée, pourraient constituer une véritable révolution. « Le développement de la technologie de l’ARN messager pour les vaccins contre le Covid a été un tremplin pour des avancées similaires dans le domaine du cancer », souligne Siow Ming Lee, professeur d’oncologie médicale à l’University College London (Royaume-Uni). Pour l’heure, tous ces possibles futurs vaccins sont à des stades d’avancée différents (phase I, II ou III), basés sur des technologies diverses (protéine recombinante, ARN messager…), et destinés à lutter contre des pathologies très variées. La majorité d’entre eux visent à prévenir des maladies infectieuses, dont certaines sont de plus en plus fréquentes en France comme la dengue et le chikungunya. On trouve aussi des produits combinés qui, en une seule et unique injection, agissent contre le Covid, la grippe et le virus de la bronchiolite.

La Tribune, 14/09/2024, Le Parisien Dimanche Ile-de-France, 15/09/2024

En bref

L’impact des écrans ne se joue pas que sur la durée d’exposition. Il faut aussi tenir compte du moment. Une étude de l’Inserm a conclu que le fait d’avoir la télévision allumée pendant les repas en famille est associé à de moins bons scores de développement du langage des enfants âgés de 2 ans. Est constaté aussi un moins bon développement cognitif global à 3 ans et demi. Le fait de manger devant la télévision réduit les interactions, les échanges verbaux, avec la famille à un moment pourtant privilégié pour la discussion. Un ralentissement du développement cognitif de l’enfant n’est pas le seul risque des écrans pendant un repas. Il a été observé, chez les tout-petits, une association entre la télévision allumée et la consommation de boissons sucrées qui favorise la prise de poids, notamment chez les enfants qui en sont de grands consommateurs. Chez les adolescents, le fait de regarder la télévision pendant les repas est associé à une consommation réduite de légumes, d’aliments riches en calcium et de céréales, ainsi qu’à une consommation accrue de sodas. À long terme, le fait de déjeuner, goûter ou dîner devant un écran peut empêcher l’enfant d’écouter les signaux de son corps et de comprendre ce que signifie avoir faim. Or, c’est l’un des problèmes majeurs que rencontrent les personnes en situation d’obésité : ne plus reconnaître ni distinguer la faim, la satiété et le rassasiement.

lepoint​.fr, 13/09/2024

Alors que l’humanité connaît une véritable épidémie de manque de sommeil, des scientifiques s’intéressent à cet état de conscience modifié. Selon les derniers chiffres de l’Institut national du sommeil et de la vigilance, les Français dorment en moyenne six heures quarante-deux en 2024, contre six heures cinquante-huit en 2023 (année comparable aux précédentes), soit une perte de sommeil d’une bonne quinzaine de minutes en seulement un an. « De manière générale, nous dormons une heure de moins environ que ce qui est recommandé par les autorités sanitaires. Autrement dit, nous accumulons un déficit de sommeil moyen d’une heure chaque nuit, ce qui a des répercussions loin d’être négligeables sur notre santé à court comme à long terme : baisse de la vigilance, troubles de l’humeur, pertes de mémoire, hypertension, diabète de type 2, obésité, problèmes cardio-vasculaires, maladies neurodégénératives, etc. » , avance Thomas Andrillon, neuroscientifique de l’Inserm qui travaille à l’Institut du cerveau, à Paris. Afin de détecter de façon « rapide et objective » la privation de sommeil à l’échelle individuelle, un test basé sur l’IA vient d’être mis au point par une équipe du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l’École normale supérieure-PSL (Paris Sciences & Lettres) et de deux universités françaises (Paris Cité et Aix-Marseille). « À partir d’un enregistrement vocal de quelques secondes seulement, ce test peut déterminer si une personne manque de sommeil ou non simplement en analysant les changements dans le timbre et la prosodie de sa voix, c’est-à-dire sa “mélodie”, d’un jour sur l’autre » , explique l’un des concepteurs, Étienne Thoret, acousticien et chercheur CNRS à l’Institut de neurosciences de la Timone, à Marseille.

MediaPart​.fr, 14/09/2024

Le hors-série « Le guide du cerveau » du Point propose de plonger dans les arcanes de la conscience. Les travaux de la chercheuse de l’Inserm Perrine Ruby ont mis en évidence une distinction entre les « grands rêveurs », qui se souviennent beaucoup de leurs rêves, et les « petits rêveurs », qui les gardent peu en mémoire. « Cette différence semble être liée à une suractivation de la jonction temporo-pariétale, une région cérébrale particulièrement sensible aux stimuli environnementaux », observe la psychologue Anaïs Roux, créatrice du podcast Neurosapiens et autrice de Neurosapiens. Comment utiliser son cerveau pour vivre mieux ! (2023). Cette suractivation durant la nuit est accrue chez les grands rêveurs, plus sensibles aux perturbations extérieures susceptibles d’interrompre leur sommeil. Les grands rêveurs sont donc globalement de mauvais dormeurs qui se réveillent régulièrement au cours de la nuit. Par ailleurs, « vous commencez à avoir faim dès le réveil car votre cerveau reçoit des signaux, souligne Carole Rovère, chargée de recherche Inserm à l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (Sophia-Antipolis). L’olfaction joue un rôle dans la sensation de plaisir ; l’odeur du café et des croissants nous incite à nous lever et à prendre notre petit déjeuner grâce à des hormones produites par notre corps. » Votre corps fabrique notamment l’hormone de la faim, la ghréline, sécrétée par l’estomac. En parallèle, l’hypothalamus, une petite zone au centre du cerveau, contrôle, lui, le comportement et la rythmicité alimentaires.

lepoint​.fr, 14/09/2024

HPI, haut potentiel intellectuel, caractérise une population avec un quotient intellectuel de plus de 130 points. « On ne parle pas de diagnostic pour le HPI mais d’identification, car ce n’est pas un trouble », avertit la docteure en psychologie Catherine Cuche, spécialiste du HPI et coautrice de Tout savoir sur le haut potentiel (Mardaga, 2021). Le HPI ne serait donc pas une source de souffrance en soi, à l’inverse des nombreux stéréotypes qui décrivent ces personnes comme hypersensibles, plus anxieuses voire dépressives et rencontrant des difficultés sociales. La professeure Laurence Vaivre-Douret, spécialiste de neuropsychologie du développement à l’université Paris Cité, clinicienne à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris et responsable d’une équipe de recherche Inserm, nomme cela « le biais de l’enfant consultant » – un concept tout aussi vrai pour les adultes. « On ne peut pas prendre ceux qui consultent comme une référence de l’enfant HPI ; or, 90 % des études sur le sujet ne se basent que sur cette population », pointe-t-elle. Pourtant, lorsque des chercheurs font passer un test de QI à plus de 30.000 élèves français entre 2007 et 2012, de nombreux HPI sont découverts parmi les têtes de classe, qui ne montraient aucun problème particulier. Pour réaliser un bilan de qualité, « il faut s’adresser à un psychologue clinicien pour le test de QI, voire un neuropsychologue clinicien qui sera capable de détecter en sus d’éventuels troubles du neurodéveloppement », affirme Laurence Vaivre-Douret, spécialiste de neuropsychologie du développement à l’université Paris Cité, clinicienne à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris et responsable d’une équipe de recherche Inserm.

sciencesetavenir​.fr, 14/09/2024

Grâce à une toute nouvelle thérapie génique développée par des chercheurs américains de l’université de Floride, au terme de vingt ans de recherche, 15 personnes souffrant d’une forme rare de cécité congénitale, l’amaurose congénitale de Leber, ont pu de nouveau voir dans le cadre d’essais cliniques de phase 1/2. Le principe de cette nouvelle thérapie consiste à remplacer les copies défectueuses du gène muté GUCY2D en insérant des copies fonctionnelles directement dans les cellules photoréceptrices des patients, afin qu’elles puissent de nouveau fabriquer cette protéine. Les chercheurs ont utilisé comme vecteur un virus, l’adénovirus de sérotype 5, qui a préalablement été modifié pour être inoffensif et ne servir qu’au transport des « bonnes copies » du gène.

Le Figaro, 16/09/2024