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Psoriasis – antidépresseurs – infantisme – vidéos et sommeil – heure du dîner et santé – situation financière des hôpitaux – alternatives de stockage innovantes

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Nouvelle avancée dans le traitement du psoriasis par des chercheurs français

Une équipe de recherche française, comprenant des membres de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Paris Cité, a réalisé une découverte significative dans la lutte contre le psoriasis, une maladie inflammatoire chronique de la peau, publiée dans Nature Communications. Le psoriasis, touchant 2 à 3% de la population mondiale, se caractérise par une surproduction de cellules de l’épiderme, formant des plaques rouges, et reste à ce jour sans cure définitive. La découverte porte sur l’hepcidine, une hormone du fer, qui joue un rôle crucial en favorisant la rétention du fer dans les cellules de la peau et stimulant ainsi la prolifération des cellules épidermiques psoriasiques. Carole Peyssonnaux, directrice de recherche à l’Inserm, souligne l’importance de cette hormone dans les cas sévères de psoriasis. Cette avancée ouvre des perspectives pour de nouveaux traitements ciblant l’hepcidine, offrant un espoir de réduction de la sévérité des symptômes et de prévention des récidives pour les patients souffrant de cette pathologie. Les recherches futures se concentreront sur la confirmation et l’approfondissement de ces résultats prometteurs.

bfmtv​.com, 03/09/2024, femmeactuelle​.fr, 03/09/2024

Lire le communiqué de presse du 03/09/2024 : « L’hepcidine, hormone du fer dans la peau : nouvelle cible dans le traitement du psoriasis ? »

Augmentation alarmante de la consommation d’antidépresseurs chez les jeunes

Entre 2019 et 2023, la consommation d’antidépresseurs chez les jeunes âgés de 12 à 25 ans a augmenté de 60%, soulignant une dégradation préoccupante de la santé mentale exacerbée par la pandémie de Covid-19. Les confinements et l’isolement social ont été des facteurs aggravants, conduisant à une hausse des consultations d’urgence pour troubles de l’humeur et idées suicidaires. Michel Lejoyeux et Frank Bellivier, professionnels de santé, ont mis en lumière les effets de la pandémie sur la santé mentale, notamment par les perturbations du rythme circadien et la surconsommation d’écrans. Face à cette crise, l’importance d’un diagnostic précis et d’une prise en charge adéquate est soulignée, malgré une tendance à la prescription rapide d’antidépresseurs, souvent faute d’accès aux soins spécialisés. Le dispositif “Mon psy”, lancé en 2022, vise à améliorer cet accès. Le Dr Xavier Benarous recommande l’utilisation d’antidépresseurs uniquement pour les cas sévères de dépression chez les jeunes, après un échec de psychothérapie, tout en notant leur efficacité modérée comparée au placebo. Il insiste sur une approche multidisciplinaire, réservant la médication à ceux qui en ont réellement besoin et pointe du doigt l’importance des facteurs environnementaux dans la dépression chez les jeunes.

Le Figaro, 04/09/2024

En bref

Laelia Benoît, pédopsychiatre et chercheuse à l’université de Yale et au Centre de Recherche en Épidémiologie et Santé des Populations de l’Inserm, a abordé lors de son intervention sur France Culture, la problématique de l’infantisme dans l’éducation des enfants. En utilisant la rentrée des classes comme contexte, elle a exploré les approches éducatives et leur impact sur le développement de l’enfant. Laelia Benoît a distingué la discrimination injuste du traitement différencié, en soulignant l’importance de répondre aux besoins spécifiques des enfants. Elle a identifié trois types d’infantisme, sans entrer dans les détails, et a discuté des progrès accomplis en France, tels que la réduction des sévices physiques, tout en pointant les défis à relever comme les dangers des écrans, l’obésité et les risques environnementaux. Ses observations s’appuient sur les rapports de l’UNICEF et de l’OMS, mettant en évidence les évolutions positives tout en rappelant les enjeux existants pour le bien-être des enfants. Son travail soulève des questions essentielles sur les pratiques éducatives contemporaines et interroge la domination adulte sur les enfants, dans un débat qui s’inscrit dans le contexte plus large de la vie quotidienne et de la parentalité.

France culture, 03/09/2024, Radiofrance​.fr, 03/09/2024

Une étude récente menée par Li Jiang et Yizoon Yoo sur 1.629 lycéens de la province de Shandong en Chine a révélé une corrélation entre la dépendance aux vidéos de courte durée, populaires sur des plateformes telles que TikTok, Instagram Reels et YouTube Shorts, et une diminution de la qualité du sommeil accompagnée d’un niveau d’anxiété plus élevé chez les adolescents. Les vidéos, caractérisées par des sujets viraux, des musiques entraînantes et des montages dynamiques, attirent particulièrement les jeunes. L’étude, intitulée « Adolescents” short-form video addiction and sleep quality : the mediating role of social anxiety », a évalué la dépendance à ces vidéos, l’anxiété sociale potentielle et la qualité du sommeil des participants, tous âgés de 16 à 17 ans. Les résultats indiquent une corrélation positive entre la dépendance aux vidéos de courte durée et les problèmes de sommeil. Les adolescents nécessitent un minimum de 8 à 10 heures de sommeil par nuit, et le manque de sommeil est associé à divers problèmes de santé, souligne l’Inserm. La recherche suggère la nécessité d’études futures pour explorer davantage la relation entre la consommation de ces vidéos et la qualité du sommeil chez les jeunes.

frequencemedicale​.com, 03/09/2024

Selon Lana Kageyama et Aline Perraudin, dîner tôt présente des avantages significatifs pour la santé, tels qu’une amélioration de la qualité du sommeil et une meilleure digestion. Une étude réalisée par l’INRAE et l’Inserm révèle que prendre son dîner après 21 heures augmente de 28 % le risque cardiovasculaire, en particulier chez les femmes, en comparaison avec ceux dînant avant 20 heures. Ce comportement alimentaire encourage également un jeûne nocturne d’au moins 12 heures, favorable à la régulation de la glycémie et de la tension artérielle, et diminue le risque d’accidents vasculaires cérébraux. Manger tôt favorise le maintien d’un poids stable en optimisant le métabolisme des aliments, plus efficace le matin, et en réduisant le stockage des graisses lié aux repas tardifs. Il est conseillé de dîner avant 20 heures, en ajustant cette recommandation en fonction de l’heure de lever, pour assurer un jeûne nocturne adéquat et contribuer ainsi à une meilleure gestion du poids et à une réduction des risques pour la santé cardiovasculaire.

Rtl​.fr, 04/09/2024, RTL – Rtl petit matin, 04/09/2024

La Fédération hospitalière de France (FHF) tire la sonnette d’alarme sur la dégradation de la situation financière des hôpitaux publics, anticipant un déficit qui pourrait excéder 2 milliards d’euros en 2023. Malgré une légère amélioration dans les activités et les ressources humaines, la FHF, par la voix de son président Arnaud Robinet, souligne l’urgence d’un déblocage politique pour éviter de compromettre davantage les investissements et recrutements prévus. Cécile Chevance de la FHF prévient que sans une intervention, la situation pourrait s’aggraver en 2024. Les hôpitaux demandent une nouvelle rallonge budgétaire d’environ 2 milliards d’euros pour l’année en cours et insistent sur une augmentation de 6% du budget alloué aux établissements de santé pour 2024 – 2025, représentant plus de 6 milliards d’euros. Lamine Gharbi, représentant de la Fédération de l’hospitalisation privée, appuie également cette demande, soulignant la nécessité d’une meilleure visibilité financière pour le secteur. Toutefois, la situation est compliquée par le déficit attendu de la Sécurité sociale, dépassant les 16 milliards d’euros, et par l’absence d’un gouvernement de plein exercice pour avancer sur ces questions budgétaires. Malgré ces défis financiers, la FHF note une amélioration de l’attractivité du secteur auprès des jeunes soignants et une baisse des taux de postes vacants.

Les Echos, 04/09/2024

Face à l’explosion de la production de données numériques, la recherche se tourne vers des alternatives de stockage innovantes, telles que l’utilisation de polymères synthétiques et d’ADN pour coder l’information à l’échelle moléculaire. Cette approche, soutenue en France par un programme gouvernemental doté d’un budget de 20 millions d’euros, vise à développer des solutions de stockage durable et peu gourmandes en énergie. Jean-François Lutz, à la tête de l’Institut de science et d’ingénierie supramoléculaires (ISIS) à Strasbourg, est un pionnier dans le domaine des polymères informationnels, offrant une capacité de stockage supérieure et une conservation sans besoin d’énergie. Malgré les avancées, des défis majeurs subsistent, notamment en termes de vitesse d’écriture et de lecture, coût, et manipulation des données. La recherche internationale est compétitive, avec des progrès notables en Corée et en Pologne, où des méthodes alternatives de lecture sont explorées. En parallèle, des applications concrètes commencent à émerger, comme la traçabilité des produits via des polymères brevetés. Ce domaine, à l’intersection de la chimie, de la biologie, de l’informatique et de l’électronique, promet une révolution dans la gestion des mégadonnées, malgré un chemin encore long avant une mise en œuvre à grande échelle.

Le Monde, 04/09/2024