À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Alzheimer : deux nouveaux facteurs de risque identifiés
Près de la moitié des cas de démence pourraient théoriquement être évités en éliminant 14 facteurs de risque décrits dans une étude publiée par la revue The Lancet et présentée mercredi lors d’une conférence internationale à Philadelphie. La maladie d’Alzheimer est la première cause de démence. Alors que 60 millions de personnes vivent avec ce genre de trouble dans le monde, « le potentiel de prévention est important », écrivent les chercheurs réunis dans un groupe de travail du Lancet, qui jugent ces conclusions « porteuses d’espoir ». Le rapport de 57 pages actualise une précédente étude. En 2020, les scientifiques avaient identifié 12 facteurs de risque : un niveau d’éducation bas, une perte d’audition, l’hypertension, le tabagisme, l’obésité, la dépression, la sédentarité, le diabète, une consommation excessive d’alcool (définie comme plus de 17 verres d’alcool par semaine), un traumatisme crânien, la pollution de l’air et l’isolement social. « Les preuves se sont accumulées et sont aujourd’hui plus fortes » sur ces leviers de prévention, assurent les chercheurs. Après une nouvelle synthèse de la littérature, ils ajoutent deux nouveaux facteurs de risque : un trouble de la vision non traité et un taux élevé de cholestérol LDL (le « mauvais cholestérol »). Cécilia Samieri, directrice de recherche à l’Inserm, indique au Figaro : « (…) Il faut maintenant continuer les recherches sur des sujets moins étudiés, comme le sommeil et les expositions à des contaminants chimiques qui pourraient être aussi impliqués ».
Le Figaro, 01/08
Chikungunya : premier cas autochtone de l’année en France, en Ile-de-France
Un cas autochtone de chikungunya, le premier de l’année en France, a été enregistré en Ile-de-France, selon les dernières données de surveillance renforcée de cette maladie ainsi que de la dengue et du Zika, toutes transmises par des moustiques tigres. La personne a probablement été infectée sur place après avoir été piquée par l’un de ces moustiques dont la présence ne cesse de s’accroître depuis près de 20 ans en métropole, dans un contexte facilité par le réchauffement climatique. Depuis le démarrage, début mai, de la surveillance renforcée des maladies liées à la période d’activité des moustiques tigres, neuf cas importés de chikungunya ont aussi été recensés en métropole, a précisé Santé publique France (SpF) mercredi. Un cas autochtone de dengue, le premier de l’année, a aussi été signalé début juillet dans l’Hérault. A un mois des Jeux olympiques de Paris, l’agence sanitaire avait évoqué les arboviroses (chikungunya, dengue, Zika) parmi ses multiples objets de surveillance autour l’événement sportif.
AFP, 31/07
En bref
Dans une étude publiée dimanche dans JAMA, des chercheurs suédois ont décrit un test efficace à 91 % pour détecter la maladie d’Alzheimer, utilisable dans des centres spécialisés comme chez les généralistes. Jean-Charles Lambert, directeur de recherche Inserm à l’Institut Pasteur de Lille, commente ces résultats pour Libération. Par une simple prise de sang, ce test permet de mesurer le taux de protéines bêta amyloïde et de protéines tau – des « biomarqueurs ». Leur accumulation anormale est associée à la maladie d’Alzheimer. Pour Jean-Charles Lambert, cette étude montre une nouvelle fois qu’une « révolution est en marche ». Il souligne : « Cette étude va d’abord devoir être élargie dans d’autres centres au niveau européen, pour montrer que cet outil fonctionne à tous les coups, quel que soit l’endroit où il est fait. Mais depuis qu’il a été présenté pour la première fois, le développement de cet outil va très vite : il est probable qu’il puisse être utilisé en clinique d’ici quelques années, et un peu plus tard chez les médecins traitants ».
Liberation.fr, 01/08
Destinationsante.com s’interroge, dans le cadre des compétitions sportives des JO et des températures élevées : « Comment éviter le coup de chaleur ? ». Lors d’un effort physique, seuls 25 % de l’énergie musculaire est transformée en énergie mécanique, le reste est transformé en chaleur. En temps normal, la transpiration sert ensuite à évacuer cette chaleur. « Ce processus implique une redistribution du débit sanguin au niveau cutané pour transférer la chaleur produite par nos muscles vers la peau où de la sueur est secrétée par les glandes sudoripares. Et c’est l’eau contenue dans la sueur, qui, en s’évaporant, va faire baisser la température corporelle », détaille Nicolas Bouscaren, médecin de santé publique et du sport au CHU de La Réunion, doctorant à l’Université Jean-Monnet de Saint-Étienne et épidémiologiste Inserm. Lorsque le corps ne réussit plus à évacuer la chaleur, on parle alors d’hyperthermie. Pour éviter ce phénomène, les sportifs de haut niveau habituent leur corps aux fortes chaleurs, une à deux semaines avant une compétition. D’autres techniques, au cours de l’entraînement ou de la compétition, sont également efficaces pour faire baisser la température avant une compétition. Pendant l’exercice, le refroidissement passe par la vaporisation d’eau froide, une hydratation avec « des boissons fraîches, souvent enrichies en sels minéraux, voire via l’ingestion de glaces pilées de type granité », ajoute l’Inserm.
Destinationsante.com, 31/07
Le ministre de la Santé démissionnaire, Frédéric Valletoux, a vanté hier sur RTL l’« organisation parfaite » du système de santé pour les Jeux olympiques, qui donne « pleine satisfaction ». Avec 3 200 interventions comptabilisées en une semaine « dans le dispositif mis en place autour des enceintes sportives, ce qui est assez faible », le locataire de l’avenue Duquesne juge même qu”« on a encore de la marge » pour prendre davantage de patients, sans que cela ne pèse sur le système de santé en général et le dispositif sanitaire olympique en particulier. « On pourrait sur le papier faire plus, a‑t-il assuré. La polyclinique du village olympique enregistre 200 consultations en moyenne par jour, alors qu’elle a été formatée pour [en assurer] 300 ou 400 » (et même jusqu’à 700 en cas de pic). En revanche, le fonctionnement des urgences à l’heure estivale est beaucoup moins un motif de satisfaction pour le ministre démissionnaire. Une « tension liée au nombre de médecins parfois insuffisant » demeure. « Ce qui nous conduit parfois à fermer des services d’urgences », a admis le ministre.
Le Quotidien du Médecin, 31/07