À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Découverte d’un lien entre certains émulsifiants et un risque de diabète
La consommation fréquente de certains émulsifiants semble associée à un risque légèrement plus élevé de diabète, révèle une vaste étude parue hier dans le Lancet Diabetes & Endocrinology et menée par des chercheurs, notamment de l’Inserm, de l’Inrae, de l’université Paris Cité ou encore du Cnam. C’est la première fois que des chercheurs français au niveau international se sont intéressés « aux relations entre les apports alimentaires en émulsifiants, cumulés sur un suivi maximal de 14 ans, et le risque de développer un diabète de type 2 dans une grande étude en population générale », souligne l’Inserm. « La consommation de certains additifs alimentaires émulsifiants serait associée à un risque accru de diabète de type 2 », explique un communiqué de l’Inserm. Ce travail a été réalisé en France dans le cadre d’une étude avec la cohorte, dite Nutrinet, notamment suivie par l’Inserm, qui comporte quelque 100.000 adultes accompagnés pendant une quinzaine d’années. Les chercheurs ont conclu qu’il était plus fréquent de développer un diabète de type 2 lorsque l’on consomme souvent des aliments contenant des émulsifiants comme les carraghénanes ou la gomme xanthane.
AFP, Letemps.ch, Francetvinfo.fr, 24/04
Lire le communiqué de presse du 24/04/2024 : « La consommation de certains additifs alimentaires émulsifiants serait associée à un risque accru de diabète de type 2 »
En bref
Dans son édition Science et Médecine, Le Monde brosse le portrait de Bertrand Duplat, qui « rêve d’un robot pour soigner le cerveau ». L’ingénieur travaille à un microrobot qui irait traiter localement des lésions ou des cancers. Son robot miniature de 1,8 millimètre de diamètre pourrait bien révolutionner la neurochirurgie. Profilé comme une fusée à plusieurs étages, ce « chirurgien » multimatériaux est composé d’un système de propulsion qui permet sa progression dans le cerveau, d’un navigateur pour contrôler sa trajectoire et enfin d’un dispositif de géolocalisation. Il sera introduit à travers le crâne par un trou d’environ 3 à 4 millimètres, orifice par lequel il ressortira en marche arrière, après son voyage à vitesse d’escargot : 3 millimètres par minute. Bertrand Duplat vise à traiter localement, par une molécule ou une stimulation électrique, des cancers, la maladie de Parkinson et d’autres pathologies neurodégénératives.
Le Monde, édition Science et Médecine, 24/04
La forte épidémie de dengue dans le monde et l’afflux de visiteurs étrangers lors des JO inquiètent les autorités sanitaires. La France métropolitaine est exposée à un risque de dengue sans précédent cet été. Alors que la période d’activité du moustique-tigre est sur le point de reprendre, les données rendues publiques mardi par Santé publique France révèlent une forte hausse des cas importés par rapport à l’an dernier. L’agence sanitaire a enregistré, depuis le 1er janvier, 1 679 infections chez des voyageurs revenant de zones à risque, contre 131 durant la même période en 2023. Soit une multiplication par 13 en l’espace d’un an. « Cette situation inédite s’explique par une transmission de la dengue à des niveaux jamais atteints en Amérique latine et aux Caraïbes », souligne le Dr Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France. A la crainte liée à la situation épidémiologique actuelle s’ajoute la perspective des Jeux olympiques et paralympiques, durant lesquels des millions de visiteurs étrangers vont affluer.
Le Figaro, 24/04
A Lyon, un programme accompagne la délicate transition vers l’âge adulte de jeunes touchés par des maladies chroniques. Le programme Ariane, mené par l’hôpital Femme-Mère-Enfant (HFME) des Hospices civils de Lyon (HCL) et l’hôpital Nord-Ouest de Villefranche-sur-Saône (Rhône), vise à accompagner la transition vers l’âge adulte des patients à partir de 12 ans, afin d’éviter les ruptures de soins. Le projet lyonnais a été limité à quatre groupes de maladies chroniques de l’enfant : l’asthme persistant sévère, des maladies hémorragiques (par exemple l’hémophilie), les pathologies rénales chroniques et les maladies rhumatismales inflammatoires. Certains patients sont malades depuis la naissance, d’autres depuis l’adolescence, mais pour presque tous la maladie ne disparaîtra pas à l’âge adulte. « En dehors de quelques pathologies (diabète de type 1, asthme, allergies…) qui sont fréquentes chez l’enfant, la plupart des pathologies chroniques débutant pendant l’enfance sont des maladies rares », constate Mélanie Romier, infirmière coordinatrice, qui copilote le projet Ariane, lequel va durer cinq ans. Quelque 200 patients vont être inclus à l’HFME et 50 à l’hôpital Nord-Ouest de Villefranche-sur-Saône. Une centaine l’a été à ce jour. S’il est démontré, après une évaluation, que l’accompagnement permet une amélioration de la qualité des soins et engendre des économies pour l’Assurance-maladie, ce parcours spécifique pour les adolescents sera étendu à tout le territoire.
Le Monde, édition Science et Médecine, 24/04
La commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi sur la fin de vie, composée de 71 membres, a commencé ses travaux lundi 22 avril. Des auditions, souvent riches, ont débuté à l’Assemblée nationale en attendant le débat public à partir du 27 mai. S’y sont succédées des personnalités du monde médical et des questions éthiques. Spécialistes des soins palliatifs et représentants des cultes y sont entendus ce mercredi.
L’Opinion, 24/04