À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Dégradation du sommeil des Français
L’étude annuelle de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), menée à l’occasion de la Journée du sommeil, ce vendredi, confirme la dégradation du sommeil des Français depuis la crise sanitaire. Les chiffres montrent toutefois une généralisation de la sieste. La durée moyenne de la nuit d’un Français, est de 6 heures 42 minutes en semaine, en 2024. Soit seize minutes de moins qu’en 2023. Le temps de sommeil atteint 7 heures et 25 minutes pour les nuits de week-end ou des jours de congé, selon l’enquête Opinion-Way de l’INSV. Les Français dorment moins longtemps et moins bien. Ainsi, 43 % d’entre eux déclarent souffrir d’au moins un trouble du sommeil, dont 19 % d’insomnie. C’est 7 points de plus qu’en 2008, selon l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). « La crise sanitaire a considérablement dégradé le sommeil des Français », souligne le Dr Marc Rey, président de l’INSV, pour qui la tendance ne s’est pas infléchie depuis la fin de la pandémie. En cause selon lui : l’augmentation du travail en horaires décalés, le travail de nuit, ou encore le temps d’écran – qui s’élève à trois heures quotidiennes en moyenne, hors temps d’écran au travail. L’enquête met toutefois en lumière une augmentation du nombre de Français qui font la sieste. Ils sont 46 % à en faire au moins une par semaine, d’une durée moyenne de 1 h 16, alors que ce taux plafonnait à 30 % en 2012.
La Croix, 15/03
Les pathologies neurologiques, principale cause mondiale de problèmes de santé
Les pathologies qui frappent le système nerveux, comme les démences de type Alzheimer mais aussi les migraines ou les conséquences d’un AVC, sont désormais la principale cause mondiale de problèmes de santé, révèle une vaste étude parue dans le Lancet Neurology. Selon ce travail, ce ne sont donc plus les pathologies cardiovasculaires, mais bien celles d’ordre neurologique au sens large, qui causent le plus de tort aux personnes encore en vie. En 2021, 43 % de la population mondiale – soit 3,4 milliards de personnes – était touchée par un trouble neurologique, selon cette étude menée par des centaines de chercheurs sous l’égide de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME). Ce niveau serait bien plus élevé que les estimations actuelles et signifierait que ces troubles ont bondi de plus de moitié depuis 1990. Les chercheurs y voient entre autres une conséquence du vieillissement de la population, d’autant que la grande majorité des troubles neurologiques ne peuvent être guéris et perdurent donc potentiellement pendant des années jusqu’au décès.
AFP, 15/03
En bref
Dans une étude publiée dans la revue Lancet Infectious Diseases, des chercheurs du Centre médical universitaire (UMC) d’Amsterdam évaluent la proportion de formes atypiques ou asymptomatiques de la tuberculose. Ils concluent que « plus de 80 % des individus testés positifs n’ont pas eu de toux persistante, pourtant considérée comme le principal symptôme de la tuberculose ». Et, un quart des personnes infectées n’a présenté aucun symptôme. « Si l’existence de formes asymptomatiques de tuberculose était bien connue des cliniciens, le nombre de personnes fortement chargées en bacille, mais sans symptôme, est vraiment étonnant, commente Camille Locht, directeur de recherche au sein du Centre d’infection et d’immunité de Lille (Inserm/ Institut Pasteur de Lille). Cela montre à quel point la tuberculose est une maladie complexe : il nous reste encore beaucoup de choses à comprendre ». Une étude publiée dans la revue PNAS par la même équipe, avec des chercheurs de l’Université de Cape Town (Afrique du Sud), remet en question l’efficacité du diagnostic actuel.
Lefigaro.fr, 14/03
Lors d’une conférence de presse hier, l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales – maladies infectieuses émergentes (ANRS MIE) a présenté des chiffres qui montrent qu’entre 2002 et 2016, 28,4 % des personnes vivant avec le VIH se sont présentées à l’hôpital avec une infection avancée, une proportion qui n’a que peu varié en quatorze ans. Les chances de survie de ces personnes dépistées tardivement sont moindres. Une situation qui, depuis le début des années 2000, ne s’améliore pas. Et ce, « malgré les politiques de dépistage et d’accès aux soins déployées », souligne Sophie Grabar, médecin de santé publique à l’Inserm et à l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP, Sorbonne université, Paris), qui coordonne le suivi d’une cohorte mise en place par l’ANRS MIE.
Lemonde.fr, 14/03
Alors qu’Emmanuel Macron veut réguler l’usage des écrans pour les enfants, les adultes ont bien du mal à donner l’exemple, explique Le Figaro. D’après le dernier baromètre du numérique du Crédoc, en 2022, plus d’une personne sur deux déclare ne pas pouvoir passer plus d’une journée sans qu’internet leur manque, alors qu’elles étaient moins d’une sur trois en 2016. Selon un sondage OpinionWay datant de juillet 2023, 47 % des salariés sont même incapables de déconnecter pendant leurs congés.
Le Figaro, 15/03
« BioMérieux lance des diagnostics innovants », titrent Les Echos. La croissance du leader mondial des équipements de diagnostics in vitro s’accélère. Diagnostiquer l’urgence cardiaque par prise de sang, c’est ce à quoi travaille la start-up norvégienne Spin-Chip Diagnostics, dans laquelle BioMérieux a annoncé hier prendre une participation. A 3,7 milliards d’euros, le chiffre d’affaires de BioMérieux a progressé de 6,6 % l’an dernier à taux de change constants, dépassant l’objectif que le groupe s’était assigné (4 % à 6 %).
Les Echos, 15/03
Des chercheurs de l’université de Jinan (Guangzhou) ont étudié les vertus de l’angélique chinoise (Angelica sinensis), appelée aussi dong quai ou « ginseng féminin » en Europe et en Amérique du Nord, et utilisée par la médecine traditionnelle chinoise. Ils ont réussi à extraire de la plante deux nouveaux composés, dont l’un présente des effets anti-ostéoporose en agissant sur la formation de cellules spécifiques (ostéoclastes) qui provoquent la perte osseuse. Ils en ont aussi réussi la synthèse, ce qui ouvrirait la voie à de nouveaux traitements contre l’ostéoporose.
Les Echos Week-end, 15/03