À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Science, intégrité et éthique : une enquête révèle l’inquiétude des chercheurs de l’Inserm
Une enquête, réalisée auprès du personnel de l’Inserm, révèle une inquiétude croissante des scientifiques dans les domaines cruciaux de l’éthique et l’intégrité pour la relation de confiance avec le grand public. Des chercheurs du Groupe d’étude des méthodes de l’analyse sociologique de la Sorbonne (Gemass), une unité mixte de recherche CNRS et Sorbonne Université, ont soumis un questionnaire entre juin et septembre 2023 auprès de 1 240 personnels du deuxième institut de recherche mondial dans le secteur de la santé. Leur enquête publiée ce lundi 4 mars – la seconde du genre seulement en France – apporte des réponses qui permettent de mieux comprendre les problématiques rencontrées par le monde de la science. L’enquête constate un « sous-investissement des questionnements éthiques, moraux et politiques ». Plus rassurant, les chercheurs manifestent une grande prudence concernant la communication extérieure. Ils sont également très demandeurs d’une forme de contrôle des prises de parole sur les réseaux sociaux. Autre fait marquant, la quasi-totalité des répondants (9 sur 10) estime qu’il y a une crise de confiance, générale ou délimitée, entre la science et la société. « Et pourtant, de récents travaux sur l’image publique des sciences soulignent le niveau élevé de confiance du grand public à l’égard des scientifiques qui travaillent dans des organismes tels que l’Inserm », indique Michel Dubois, sociologue, directeur de recherche au CNRS et coauteur du rapport avec Catherine Guaspare, également sociologue au CNRS.
Lexpress.fr, 04/03
Plan d’économies : universités et chercheurs vont être mis à contribution
Avec 904 millions d’euros de coupes budgétaires, l’enseignement supérieur et la recherche sont parmi les domaines les plus touchés par les mesures d’économies annoncées par Bercy. Sur le périmètre du ministère, 588 millions d’euros sont concernés – enseignement supérieur et recherche universitaire (100 millions), recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires (328 millions) et vie étudiante (160 millions). Dans un contexte budgétaire « compliqué », Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dit vouloir ponctionner « là où ça fait le moins mal », principalement dans les crédits mis en réserve, ce matelas de sécurité en cas d’imprévus. Cette réserve a été « sacrifiée » à hauteur de 430 millions, explique-t-elle. Il n’y aura donc pas de baisse des subventions aux universités, aux organismes de recherche ou aux Crous, assure le ministère, qui veut « préserver l’essentiel ». Mais la suppression de la réserve de précaution ne sera pas sans conséquence. La ministre reconnaît, elle-même, qu’elle servait en fin d’année à « aider les établissements qui en avaient besoin », et que « c’est embêtant ». Le PDG de l’Inserm, Didier Samuel, alerte : après un « désinvestissement chronique dans la recherche médicale durant de nombreuses années », il faut que le « réinvestissement » enclenché « ne soit pas cassé ». « Il en va de notre compétitivité et de notre souveraineté internationales. » « Faire l’impasse sur la recherche, ce serait faire l’impasse sur le futur ! » indique-t-on aussi au CNRS.
Les Echos, 04/03
En bref
Les nouveaux médicaments anti-obésité font la fortune des laboratoires qui les produisent. Le Figaro souligne qu’ils affecteront aussi l’activité des industries agroalimentaires et les comptes publics. Outre-Atlantique, les exemples abondent de personnes obèses ou seulement en surpoids devenues adeptes du Wegovy ou de son rival le Zepbound du laboratoire américain Eli Lilly, quitte à payer de leur poche. Sans couverture médicale, le traitement coûte plus de 1 000 dollars pour vingt-huit jours. En France, la Haute Autorité de santé recommande le Wegovy pour les patients de moins de 65 ans dont l’obésité est sévère (IMC supérieur à 35). 10 000 patients bénéficient d’un accès précoce au Wegovy en France. Mais les discussions s’étirent en longueur avec les autorités françaises pour le commercialiser dans l’Hexagone, et obtenir par la même occasion son remboursement, qui promet d’être coûteux pour les finances publiques. La révolution des médicaments anti-obésité fait aussi des perdants : John Furner, le patron des opérations américaines du groupe Walmart, le premier distributeur alimentaire américain, a observé une baisse de la consommation chez ses clients sous traitement. Une étude récente de l’institut Numerator, citée par Morgan Stanley, révèle que la consommation alimentaire des ménages dont un membre est traité par un médicament anti-obésité est inférieure de 6 % à 9 % à celle des autres. En outre, leurs paniers changent : ces foyers achètent des produits plus sains.
Le Figaro, 04/03
Qu’elles soient alimentaires, respiratoires ou de contact, les allergies de l’enfant sont de plus en plus fréquentes en France et dans le monde. Selon une étude conjointe de l’Ined et de l’Inserm menée sur 15 000 enfants nés en 2011, plus d’un quart ont développé une (6 %) ou plusieurs (20 %) allergies.
Aujourd’hui en France, 04/03
Les personnes contaminées par la Covid-19 dont les symptômes disparaissent rapidement présentent des déficits cognitifs similaires à ceux observés chez les personnes non-infectées. En revanche, des déficits cognitifs plus importants ont été observés chez les individus présentant des symptômes persistants de la Covid-19. Des déficits cognitifs plus importants ont également été observés chez les personnes ayant été infectées par la variante B.1.1. du virus. Les chercheurs, dont l’étude est publiée dans The New England Journal of Medicine, avaient invité 800.000 adultes britanniques à remplir une évaluation en ligne concernant leurs fonctions cognitives.
Pourquoidocteur.fr, 03/03
La journée mondiale du cancer du sein triple négatif, qui a eu lieu hier, est l’occasion de rappeler que les cancers du sein dits triple négatif restent les plus difficiles à traiter et que seules l’innovation et une recherche dynamique pourront apporter l’espoir de guérir plus de patientes. L’Institut Curie a lancé plusieurs projets contre ce cancer : des essais innovants sont en cours pour mettre au point de nouveaux traitements et détecter précocement les rechutes. Ces essais s’inscrivent dans le cadre du projet IHU « Institut des cancers des femmes » fondé par l’Institut Curie avec PSL et l’Inserm. L’Institut Curie a lancé un programme de recherche intitulé CASSiOPEIA pour mieux comprendre les cancers du sein triples négatifs, notamment leur hétérogénéité afin d’identifier dès le diagnostic les patientes qui pourraient développer des résistances au traitement.
Doctissimo.fr, 03/03
Environ la moitié des patients consommant des médicaments psychotropes – antidépresseurs, anxiolytiques et somnifères – connaissent des symptômes liés au sevrage, tels que des nausées, des vertiges, de l’irritabilité, des crises de larmes, de l’anxiété, etc. Leur sévérité et leur persistance sont variables. Ils peuvent être très invalidants. Mark Horowitz, neurobiologiste et chercheur au National Health Service à Londres, étudie ce syndrome d’arrêt difficile et anime une consultation spécialisée dans sa clinique ouverte il y a trois ans dans le nord de Londres. Il vient de publier un guide (non traduit) de « déprescription » des benzodiazépines et antidépresseurs à l’intention de médecins souvent trop peu familiers de ce phénomène. Dans un entretien au Figaro, il indique : « Le syndrome d’arrêt des antidépresseurs est un problème courant ».
Le Figaro, 02/03