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Neurotechnologies – allergies au pollen – crise des urgences – consommation de vin – arômes de fumée

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Les neurotechnologies en vedette au Paris-Saclay Summit

Le Paris-Saclay Summit, organisé par Le Point, se tiendra les 29 février et 1er mars prochains. Il réunira des passionnés de la science du monde entier « pour écrire le futur qui répondra aux défis du siècle », écrit l’hebdomadaire. Parmi les thèmes vedettes qui seront abordés : les neurotechnologies. « Elles laissent entrevoir des perspectives très enthousiasmantes car elles peuvent contribuer à répondre à un énorme besoin, celui de trouver des solutions aux maladies du cerveau, neurologiques ou psychiatriques, qui représentent un tiers de nos dépenses en santé », rappelle Hervé Chneiweiss, neurologue et président du comité éthique de l’Inserm. Le chercheur viendra parler du Human Brain Project, projet européen de cartographie du cerveau humain. Dans ce cadre, un implant développé par le CEA a récemment permis à un patient paralysé de remarcher « par la seule force de la pensée », souligne Le Point. Mais les considérations éthiques ne sont jamais loin : « En décodant l’activité cérébrale, on entre dans ce qu’il y a de plus intime chez l’humain, nos mécanismes de pensée et nos comportements… Ce n’est pas pour rien que Google et Meta investissent des milliards de dollars pour avoir accès à ces informations. On touche ici aux fondements des droits de l’homme », ajoute Hervé Chneiweiss.

Le Point, 22/02

Allergies au pollen : pourquoi le Finistère est épargné ?

Alors que le risque maximal pour les allergies à plusieurs pollens d’arbres est atteint dans les trois quarts du territoire, le Finistère reste épargné. Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm et professeur d’épidémiologie environnementale, donne des éléments d’explication sur Franceinfo. La majeure partie de l’Hexagone vit depuis quelques semaines « une sorte de saison printanière avancée », décrit-elle. Or, « les plantes ont besoin de températures basses pour reposer et hiberner avant de commencer leur pollinisation ». Il faut que le thermomètre stagne autour de 5°C « pendant un moment », précise l’épidémiologiste, et ne joue pas « au yoyo », comme ça a été le cas cet hiver dans de nombreux départements avec des épisodes neigeux. Or, la Bretagne et en particulier le Finistère, bénéficient d’une météo tempérée, avec des températures donc plus constantes. Si le risque d’allergies est moins fort dans le Finistère, c’est aussi grâce à la pluie et au vent. Les précipitations permettent en effet de plaquer les pollens au sol et donc d’en réduire la quantité dans l’air que l’on respire. Le vent, lorsqu’il souffle suffisamment fort, fait « partir les pollens ailleurs », détaille Isabella Annesi-Maesano. « Et ça les abîme aussi », ce qui réduit leur pouvoir allergisant. « Le premier pollen allergisant est celui des graminées, qui sont caractéristiques du Sud et du Centre de la France surtout », pointe par ailleurs la directrice de recherche à l’Inserm. La Bretagne y est un peu moins exposée, là encore. Isabella Annesi-Maesano avance enfin une possible autre explication : la Bretagne est une région moins urbanisée que d’autres, et est donc moins exposée à certains types de pollens qui prolifèrent en ville.

Francetvinfo​.fr, 21/02

En bref

Six députés, des syndicats et des associations plaident, dans un courrier adressé à la présidente de l’Assemblée nationale, pour la création rapide d’une commission d’enquête sur la crise des urgences et les « pertes de chances » vitales, après plusieurs drames. « Il ne se passe plus une semaine sans que la presse ne relaie des histoires de patients décédés aux urgences, parfois sur un brancard, dans le couloir, faute de capacité de prise en charge adéquate », déplorent les auteurs de cette lettre envoyée à Yaël Braun-Pivet. Ils rappellent le décompte du syndicat Samu-Urgences de France, qui avait recensé, entre décembre et janvier 2022, 43 morts « inattendues » aux urgences de 22 départements, potentiellement liées à une trop longue attente. Une récente étude de l’Inserm, l’AP-HP et l’Université de Rouen a aussi montré que pour un patient âgé de 75 ans et plus, une nuit sur un brancard augmente le risque de mortalité hospitalière de 40%.

AFP, 21/02, Libération, 22/02

Face à la baisse de consommation de vin, en particulier chez les 18 – 34 ans, la filière viticole est contrainte de se réinventer, souligne La Croix. Couleur, taux d’alcool, emballages : les viticulteurs explorent toutes les pistes pour séduire la nouvelle génération. Certains producteurs s’essayent ainsi au vin désalcoolisé, totalement ou partiellement. Un changement d’approche qui fait écho aux évolutions au sein de la société. « Les Français ont aujourd’hui conscience que l’alcool comporte des risques. Par exemple, rares sont les femmes qui boivent quand elles sont enceintes, alors que c’était courant dans ma génération », observe Marie Choquet, docteur en psychologie et épidémiologiste, directrice de recherche honoraire à l’Inserm.

La Croix, 22/02

Présents dans des soupes, des lardons ou encore des plats préparés, les arômes de fumée, récemment reconnus dangereux pour la santé, ne sont toujours pas interdits, déplore Que Choisir. Ces substances fabriquées par liquéfaction de fumée de bois seraient capables d’induire des « dommages dans le matériel génétique », ce qui pourrait « augmenter le risque de développer des pathologies comme le cancer ou des maladies héréditaires », selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). Si les agents de l’Efsa ont jugé pouvoir « écarter toute inquiétude concernant la génotoxicité », c’est uniquement parce qu’une ou deux expériences menées sur des animaux n’observaient pas d’action néfaste sur l’ADN. « Ils n’ont, sur ce plan, sans doute pas été assez précautionneux », réagit Robert Barouki, médecin et directeur d’une unité de recherche en toxicologie moléculaire à l’Inserm et à l’université Paris-Cité. Pour lui, « une à trois études in vitro montrant un risque génotoxique constituent une alerte sérieuse ».

Que Choisir, 01/03