Ce programme, lancé le 2 février 2024 pour une durée de 3 ans, a pour ambition de consolider la communauté scientifique autour des trois projets structurants, sur trois axes de travail, dans différents domaines de l’exposome. Ces projets complémentaires sont réunis dans un programme scientifique validé par un comité d’experts internationaux.
Le programme combine de multiples approches : épidémiologie, biostatistiques, toxicologie, biologie des systèmes. Il vise à identifier les associations entre les composants de l’exposome et les événements de santé aux échelles géographique et populationnelle ; ainsi qu’à mieux définir les liens de causalité entre eux, par le développement méthodologique ou la caractérisation des biomarqueurs. Il couvre à la fois les aspects de recherche fondamentale et le développement de nouveaux outils in silico adaptés aux niveaux institutionnels ou réglementaires : biostatistiques, Adverse Outcome Pathways.
Axes de travail
Axe 1. Inégalités socio-territoriales d’exposition dans une approche nationale
Cet axe propose de caractériser les liens entre les déterminants sociaux (tels que la position sociale et la localisation géographique) et les dimensions physico-chimique, comportementale et psychosociale de l’exposome. C’est-à-dire : évaluer les inégalités socio-territoriales des expositions physico-chimiques, comportementales et psychosociales.
La disponibilité des données est un enjeu majeur. Pour réaliser leurs analyses, les équipes devront identifier les données existantes et les besoins en termes de disponibilité, de désagrégation et de structuration.
Axe 2. Exposition précoce aux stress sociaux et chimiques : impact sur la santé respiratoire
Cet axe cherchera à combiner le toxiscope (criblage via des plateformes toxicologiques) et épiscope (études dans de grandes cohortes) avec une illustration à partir des facteurs psychosociaux et chimiques.
Le projet consistera à étudier l’effet d’un facteur psychosocial (le stress gestationnel maternel) et d’un facteur chimique (la fumée de cigarette) sur la santé respiratoire. Il associera une approche toxicologique in silico et/ou in vivo, basée sur des plateformes toxicologiques, et une approche épidémiologique basée sur une cohorte existante.
Cette collaboration intégrée impliquera des équipes de toxicologues, de biologistes, de biologistes des systèmes et d’épidémiologistes.
Axe 3. Inférence causale en grande dimension
Cet axe est centré sur les enjeux liés à l’identification de liens causaux dans les études sur l’exposome. Ce projet réunira des équipes de biostatistiques et d’épidémiologie. Elles chercheront comment identifier la structure des schémas d’exposition et des facteurs de risque causaux. Elles tenteront aussi de quantifier la fraction médiée dans le contexte de facteurs de risque corrélés appartenant à des couches de dimension moyenne à élevée, ou à des couches causalement imbriquées, typiques des données d’exposome.
Composition du consortium
Coordinateurs
- Cyrile Delpierre, Centre d’épidémiologie et de recherche en santé des populations, UMR1295, Toulouse
- Xavier Coumoul, Unité Toxicologie, métabolisme et signalisation cellulaire (T3S), UMR-S1124, Paris
- Rodolphe Thiébaut, Centre de recherche Bordeaux Population Health, UMR1219, Bordeaux
Équipes Inserm
- Laurence Mabile, Lola Neufcourt, CERPOP, UMR1295, Toulouse
- Emmanuelle Bouzigon, Karine Audouze, Christel Becker, Emma Juillet, Unité T3S, UMR-S1124, Paris
- Valérie Siroux, Institut pour l’Avancée des Biosciences, UMR1209, Grenoble
- Sophie Lanone, Institut Mondor de Recherche Biomédicale, UMR955, Créteil
- Cécilia Samieri, Ima Bernada, Centre de recherche Bordeaux Population Health, UMR1219, Bordeaux
- Marie-Aline Charles, Cohorte ELFE, UMS2, Aubervilliers
- Marie Zins, Emeline Lequy-Flahault, Sofiane Kab, Emmanuel Wiernik, Cohorte CONSTANCES, UMS11, Paris
- Gianluca Severi, Elodie Faure, Cohortes E3N, UMR1018, Villejuif
Équipes partenaires
- Julie Vallée, Géographie-cités, UMR8504, Aubervilliers
- Grégory Nuel, Laboratoire de Probabilités, Statistique et Modélisation Campus Pierre et Marie Curie, UMR8001