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Écrans – implant cérébral – diabète de type 2 – cancer : facteurs environnementaux – dangers du jeûne – affections de longue durée

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Conséquences des écrans sur les cerveaux infantiles : un phénomène à pondérer

Un groupe de travail réuni à la demande d’Emmanuel Macron devrait formuler début mars des recommandations sur la consommation d’écran par les enfants. Beaucoup d’études scientifiques ont mis en évidence un impact de ces nouveaux outils sur le développement intellectuel des enfants, notamment sur l’acquisition du langage. Une étude française, évoquée en détail par Le Journal du Dimanche, apporte toutefois des nuances au retard dans les apprentissages des enfants, lié à l’usage intempestif des écrans. S’appuyant sur les données de la cohorte française Elfe, qui suit 14 000 enfants depuis leur naissance, ce travail mené par Jonathan Bernard (Inserm, Université Paris-Sorbonne) a examiné les fonctions intellectuelles de ces enfants entre 2 et 5 ans et demi, selon le temps d’exposition aux écrans. Les résultats bruts confirment que plus le temps d’écran est élevé, moins les scores de développement sont bons. Mais lorsque ces résultats sont pondérés avec d’autres éléments du mode de vie (lecture, jeux, promenades…), l’effet des écrans sur le développement devient modeste. En clair, les écrans sont surtout délétères conjugués à d’autres facteurs de risque socio-familiaux. Selon cette même étude, les enfants de 2 à 5 ans vivant au sein de familles qui gardent la télévision allumée pendant les repas présenteraient aussi un léger retard de développement. « Cela pourrait s’expliquer par le fait que la télévision interfère avec la qualité et la quantité des interactions entre les parents et l’enfant, cruciales à cet âge pour l’acquisition du langage, explique Shuai Yang, premier auteur de l’étude. En outre, la télévision ajoute un fond sonore qui, lorsqu’il se superpose aux discussions familiales, va rendre difficile le déchiffrage des sons pour l’enfant et limiter la compréhension et l’expression verbale ». Une étude relayée par Le Parisien se veut un peu rassurante : selon la Fondation pour l’enfance, la plupart des parents de très jeunes enfants tentent de mettre en place des règles à la maison pour limiter l’usage des tablettes, téléphones et consorts. Parmi eux, 65% sont au courant des risques associés à une trop forte exposition et encadrent l’accès de leurs petits. Et plus les parents sont jeunes, ayant grandi dans un univers très connecté, plus ils semblent exigeants.

Le Parisien, 03/02, Le Journal du dimanche, 04/O2

Premiers tests pour l’implant cérébral Telepathy

Le Figaro met en avant l’annonce d’Elon Musk sur X, précisant que « Le premier humain a reçu un implant Neuralink hier, et se remet bien. Les résultats initiaux montrent une détection prometteuse » de l’activité neuronale. L’essai clinique, nommé Prime (pour Precise Robotically Implanted Brain Computer Interface a été autorisé par la FDA en mai 2023. Le patient qui a été choisi pour tester l’implant souffre de quadriplégie. L’implant a été introduit dans les régions du cerveau qui contrôlent le mouvement. Il s’agit d’une puce de la taille d’une pièce de monnaie composée de 96 sondes de 4 à 6 micromètres de diamètre. L’objectif de cette première opération est d’évaluer la sécurité de l’implant et du robot chirurgical et de la capacité des volontaires à « contrôler des dispositifs externes par la pensée ». Derrière ces recherches, l’ambition d’Elon Musk est de rendre à des personnes paralysées le contrôle de leurs membres, rendre la vue aux aveugles, ou encore traiter des maladies comme Parkinson ou Alzheimer.

Le Figaro, 05/02

En bref

Selon une étude Inserm/Université Paris Cité/CNRS, dont les résultats ont été publiés dans Circulation Research, le taux de monocytes circulants permettrait de prédire le risque cardiovasculaire à 10 ans chez les patients atteint d’un diabète de type 2. Le Quotidien du Médecin précise que les auteurs de l’étude se sont intéressés aux monocytes en raison de leur implication directe dans l’apparition et la progression de l’athérosclérose et ont évalué leur quantité mais aussi la présence de sous-types particuliers.

Lequotidiendumedecin​.fr 02/02

« La Terre au carré », vendredi 2 février sur France Inter, avait pour thème « Cancer : facteurs environnementaux ». Parmi les invités, Delphine Praud, épidémiologiste environnemental au Centre Léon Bérard Lyon et à l’Inserm, Département Prévention Cancer Environnement, et Mathilde Touvier, directrice de recherche en épidémiologie nutritionnelle à l’Inserm, professeure du Collège de France en Santé publique sur la chaire annuelle 2022 – 2023. Selon cette dernière, « c’est important à la fois au niveau individuel, de changer, de modifier nos comportements pour ce qui peut l’être, et puis d’agir aussi au niveau politique pour modifier l’environnement dans lequel on évolue ». Pour agir sur la pollution atmosphérique, Delphine Praud attire l’attention sur « l’importance de mettre en place des politiques et des réglementations qui pourraient faire diminuer les concentrations, mais aussi sensibiliser nos comportements ».

France Inter, 02/02

Se priver de manger pour « affamer la tumeur » ou encore « mieux supporter la chimio » : malgré le manque de preuves scientifiques, la mode du jeûne essaime chez des patients atteints d’un cancer, qui prennent des risques « énormes », alertent les médecins, en France, note l’AFP. Les cellules ont « de très grandes capacités d’adaptation », souligne l’Inserm, qui rappelle sur son site internet que les études sur les bénéfices de cette pratique sont « trop incertaines ».

AFP, 02/02

Parmi toutes les politiques publiques auscultées pour jauger l’efficience de la dépense, figure la prise en charge des affections de longue durée (ALD), soulignent Les Echos. « Un travail est engagé et il n’y a rien de décidé. Mais c’est un des sujets les plus délicats », reconnaît un membre de la majorité. Près de 20 % des Français assurés (12 millions de personnes) bénéficiaient en 2022 de la reconnaissance d’une ALD par l’Assurance Maladie. Ce système garantit une prise en charge à 100 % des dépenses de soins par la Sécurité sociale. Parmi les ALD les plus répandues figurent le diabète, les cancers, les affections psychiatriques ou les problèmes d’insuffisance cardiaque. Ce dispositif a été modifié en 2011, pour sortir l’hypertension artérielle de la liste des ALD, qui compte aujourd’hui une trentaine d’affections. Si modifier de nouveau la liste des ALD promet d’être un exercice difficile, l’exécutif pourrait chercher à agir sur d’autres tableaux. Notamment en se penchant sur les soins qui ne sont pas liés à la pathologie éligible à l’ALD, et qui ne doivent pas donner lieu à la même prise en charge à 100 % depuis 1987.

Les Echos, 05/02