À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
L’exposition à la TV ne réduit pas (directement) la capacité des enfants à dessiner
Des dessins issus d’une étude allemande alimentent depuis plusieurs années une idée reçue : l’exposition à la TV diminuerait les compétences graphiques des enfants. Une nouvelle étude française révèle que cette corrélation s’annule lorsque les facteurs socio-culturels sont pris en compte. Jonathan Bernard, chercheur au Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (Cress) de l’Inserm et de l’université Paris Cité, investigateur principal de cette étude parue dans Scientific Reports, a été interviewé par France Culture. Dans la nouvelle étude française, les enfants sont un peu plus jeunes que l’étude allemande et 4 fois plus nombreux – au total, ils sont 7500 à avoir été recrutés grâce à la cohorte française Elfe pour passer le même test du bonhomme à dessiner. Il explique : « On a bien observé des petites différences dans la capacité à faire un dessin, c’est-à-dire avoir un score de 0 ou supérieur à 0 d’une part, et ensuite sur la complexité du dessin, chez les filles seulement par contre ». Et d’ajouter : « Mais lorsqu’on corrigeait sur les facteurs socio-culturels, ces relations disparaissaient totalement et devenaient totalement négligeables. (…) Ces résultats viennent montrer que ce sont surtout les facteurs socio-culturels qui expliquent un lien apparent entre le temps d’écran et la capacité à faire un dessin (…) ».
France Culture, 10/01
Ces jeunes adultes qui veulent une vie sans enfants
Selon Le Monde, certains indicateurs laissent à penser que les jeunes sont de plus en plus nombreux à se reconnaître dans le non-désir de parentalité. En 2022, un sondage IFOP indiquait que 13 % des Françaises âgées de 15 ans et plus préfèrent une vie sans enfants. Cette tendance se conjugue avec une baisse continue de la natalité, qui, imputable à des facteurs multiples, s’observe depuis 2011 – même si le taux de fécondité des Françaises (à 1,8 enfant par femme) reste élevé en Europe. Sur les onze premiers mois de 2023, le nombre de naissances a encore baissé de 6,8 % par rapport à l’année précédente, selon les chiffres de l’Insee, rendus publics le 4 janvier. Dans le sondage IFOP de 2022, les femmes concernées évoquent, majoritairement, pour expliquer ce choix, l”« épanouissement personnel » ou l”« envie de rester libre ». « Dans une société où la norme parentale est encore très forte, les jeunes qui s’en écartent sont perçus comme déviants et rappelés à l’ordre. Surtout les femmes, associées à la parentalité, et supposées incomplètes sans enfants », observe Magali Mazuy, sociologue et démographe à l’INED. Magali Mazuy observe que les conditions matérielles ne sont guère réunies pour que la jeunesse se projette sereinement dans la parentalité. « La jeune génération fait face à une précarisation grandissante, peine à accéder au logement », détaille-t-elle. La vision du futur, liée à la crise climatique, pèse sur les projets d’enfantement. Auteur de « Seuls les enfants changent le monde » (Seuil, 2023), Jean Birnbaum, journaliste au Monde, voit dans cette manière de se détourner de la parentalité le symptôme d’une « crise de l’espérance ».
Le Monde, 10/01
En bref
Les Echos expliquent que la donne va changer en 2024 pour la santé des femmes en France. Depuis décembre apparaissent les premiers traitements des bouffées de chaleur, dues à la ménopause, qui ne soient pas hormonaux. Veozah, un traitement non hormonal contre les bouffées de chaleur du japonais Astellas Pharma, a été approuvé en Europe. Il bloque la protéine neurokinine 3 au niveau du cerveau. Suivra bientôt le traitement de l’allemand Bayer, qui a annoncé lundi le succès des essais cliniques de son produit. Ce dernier (dont la molécule s’appelle « elinzanetant ») neutralise deux protéines neuronales à la fois, les neurokinines 1 et 3. Se profile aussi une autre avancée majeure, pour la santé des femmes, sur l’endométriose. Un test salivaire innovant de détection, fabriqué par la biotech française Ziwig, va être pris en charge, a décidé la Haute Autorité de santé (HAS). La HAS a rendu lundi un avis favorable à la prise en charge de ce test salivaire.
Les Echos, 10/01
Une étude révèle que la présence de nanoplastiques, résidus microscopiques, dans les bouteilles d’eau était jusqu’ici sous-estimée. Ce qui soulève de nombreuses questions sur les risques de leur consommation à long terme. L’eau, minérale ou de sources, en bouteille en plastique contient jusqu’à 100 fois plus de minuscules particules de plastique qu’estimé jusqu’ici, selon cette étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences. L’équipe à l’origine de cette découverte a utilisé un procédé novateur de détection à base de technologie laser pour comptabiliser, en moyenne, 240 000 fragments de plastique par litre de trois eaux minérales parmi les plus commercialisées aux Etats-Unis. Ces microscopiques fragments proviennent du plastique (du PET) dont est fabriquée la bouteille, et se détachent sous l’effet de la chaleur ou de la pression, ou encore par abrasion à chaque fois que l’on utilise le bouchon. Toutes les marques peuvent être concernées.
Le Parisien, 10/01
Une étude menée au sein du Karolinska Institutet (Suède) suggère que les femmes atteintes d’une maladie auto-immune ont un risque accru de souffrir d’une dépression pendant ou après une grossesse, et inversement. Publiée dans la revue Molecular Psychiatry, l’étude est basée sur les données de santé de l’ensemble des femmes ayant été enceintes en Suède entre 2001 et 2013, soit un total de 1 347 901 grossesses. « Les femmes atteintes d’une maladie auto-immune présentaient un risque accru de 30 % de souffrir ultérieurement de dépression périnatale et les femmes exposées à la dépression périnatale présentaient un risque accru de 30 % de souffrir ultérieurement d’une maladie auto-immune », indique l’étude. Les chercheurs suédois ont cherché le lien entre dépression périnatale avec plus de 40 maladies auto-immunes. Parmi elles, « environ 56 % des types de maladies auto-immunes étaient positivement associés à la dépression périnatale, dans un sens ou dans l’autre », indique l’étude. « 15 maladies auto-immunes étaient significativement associées de manière positive à la dépression périnatale, dans un sens ou dans l’autre. Une association bidirectionnelle positive significative a été observée pour les maladies thyroïdiennes auto-immunes, le psoriasis, la sclérose en plaques (SEP), la colite ulcéreuse et la maladie cœliaque. Les femmes atteintes de SEP, de la maladie d’Addison et de myasthénie grave présentaient le risque le plus élevé de dépression périnatale subséquente », listent les chercheurs.
Santemagazine.fr, 09/01