À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Les Français prêts à recevoir davantage de soins à domicile
Cette année encore, Le Figaro s’est associé à l’Ifop pour analyser les perceptions qu’ont les Français sur les grandes thématiques abordées lors du Big Bang de la Santé. Un échantillon représentatif a été interrogé autour de la question des hôpitaux de demain, du rôle de l’intelligence artificielle en médecine et de la santé des femmes. Les résultats du sondage révèlent un pessimisme marqué quant à l’avenir des hôpitaux : les deux tiers des Français pensent qu’ils seront moins bien soignés à l’avenir. Cette méfiance est généralisée, surtout parmi les catégories générationnelles actives, reflétant un discours plus large sur le déclin du pays. Cependant, il y a un intérêt croissant pour les soins à domicile, avec une majorité prête à recevoir différents types de soins chez eux. En ce qui concerne les applications d’e-santé, la méfiance est répandue, avec près de trois quarts des Français déclarant ne pas les utiliser. Même avec l’élargissement du champ d’action de l’intelligence artificielle, 75 % des Français ne lui font pas confiance pour établir un diagnostic médical, préférant une approche humaine. En ce qui concerne la santé des femmes, une partie des sondés maintient des stéréotypes de genre concernant certaines pathologies. Cependant, plus de deux tiers des Français soutiennent un financement public dédié à la santé des femmes.
Le Figaro, 18/12
Manger tôt le matin et le soir semble limiter les risques de maladies cardiovasculaires, selon une étude
Petit-déjeuner tôt, avant 9 heures, est a priori une bonne habitude, indique une étude menée conjointement par l’Inserm, l’Inrae, et la Sorbonne et publiée dans la revue Nature, jeudi 14 décembre Dans le détail, celui qui prend son petit-déjeuner à 8 heures, au lieu de 9 heures, réduit statistiquement son risque de maladie cardiovasculaire de 6 %. Et celui qui petit-déjeune à 7 heures au lieu de 8 heures, le réduit encore de 6 % supplémentaires. Ce n’est pas le seul enseignement de cette étude. Les résultats font ressortir que ceux qui prennent leur repas du soir après 21 heures voient leur risque cardiovasculaire augmenter de 28 % par rapport à ceux qui dînent avant 20 heures. C’est particulièrement le cas pour les femmes. Et si on combine un dîner et petit-déjeuner précoce par exemple 19 heures pour le souper et 7 heures du matin pour le premier repas, cela permet une période de jeûne nocturne optimale. Cette étude montre un lien entre une durée de jeûne nocturne de plus de 12 heures et une réduction du risque de maladie cérébrovasculaire, comme les AVC, d’au moins 7 %. Des études antérieures ont par ailleurs montré qu’un jeûne nocturne de 12 heures et plus est associé à moins de prise de poids, et une meilleure tension artérielle.
TF1Info.fr, Huffingtonpost.fr, FranceTVInfo.fr, 15/12, RTL.fr, 18/12
Reprise du communiqué de presse du 14/12/2023 : « Manger de bonne heure pourrait réduire le risque cardiovasculaire »
En bref
Une vaste étude publiée dans Nature Human Behavior remet en question les avertissements généralisés sur les effets néfastes des écrans sur la santé et l’apprentissage des enfants. Les chercheurs, dirigés par Taren Sanders de l’Université catholique de Sydney, ont analysé 2 557 méta-analyses sur cinq ans, concluant que les études généralisées sur les écrans ne sont pas informatives. Les effets dépendent du contenu et du contexte. Sur le plan physique, les écrans semblent affecter négativement le sommeil et augmenter le risque de myopie. Sur le plan cognitif, les résultats varient en fonction du contexte et du contenu, soulignant l’importance de l’interactivité. L’étude met en évidence que les écrans peuvent avoir des effets positifs si le contenu est éducatif et que les parents sont impliqués. Les enseignants sont invités à considérer les besoins spécifiques des élèves, certains ayant besoin d’écrans pour progresser. La question cruciale reste l’interaction positive et la limitation des écrans par rapport aux activités favorables au développement.
Le Figaro, 18/12
Les laboratoires pharmaceutiques se tournent vers la médecine personnalisée et de précision, abandonnant l’idée d’un médicament universel. L’association France Biotech répertorie 210 laboratoires de biotechnologies, tandis que des acteurs majeurs tels que Sanofi s’associent à des start-ups spécialisées. La recherche de candidats-médicaments nécessite des investissements considérables sur plus de dix ans. Les technologies d’intelligence artificielle jouent un rôle crucial en accélérant l’identification du potentiel thérapeutique des composés. Aqemia, par exemple, signe un contrat de 140 millions d’euros avec Sanofi, utilisant l’IA pour isoler des molécules prometteuses virtuellement. Owkin se concentre sur la personnalisation des traitements existants en entraînant des IA à prédire les réponses des patients à différents traitements. Bien que l’IA offre des avantages en termes de rapidité et d’efficacité, les experts soulignent que son rôle devrait compléter plutôt que remplacer l’expertise humaine des médecins.
Le Figaro, 18/12
L’alcoolodépendance chez les femmes présente des problématiques complexes liées à des facteurs biologiques et sociaux, générant des inégalités de genre. Les femmes sont de plus en plus ciblées par des campagnes marketing encourageant une consommation accrue d’alcool, tandis que des facteurs tels que la charge mentale et le stress professionnel accroissent leur vulnérabilité. La stigmatisation sociale et la peur de la réprobation limitent l’accès des femmes aux soins, entraînant un recours tardif et des complications médicales graves. Les femmes sont biologiquement plus vulnérables aux effets de l’alcool, ce qui se traduit par des complications médicales plus précoces et sévères. Le risque de mortalité liée à l’alcoolodépendance est plus élevé chez les femmes, et l’alcool est souvent impliqué dans la violence domestique, accentuant les violences envers les femmes. La lutte contre l’alcoolodépendance chez les femmes nécessite une adaptation des politiques publiques, la libération de la parole, et une intégration des caractéristiques de genre dans la prévention et la prise en charge.
Challenges.fr, 15/12
Les enjeux de la santé des femmes sont devenus une nouvelle priorité tant pour le secteur public que privé, avec des programmes visant à stimuler l’innovation et à combler les lacunes dans la recherche. Des plans ambitieux, tels que celui annoncé par le président américain Joe Biden, ainsi que des initiatives nationales, dont France 2030, reflètent cette évolution. Lors du Big Bang Santé du Figaro, des experts ont abordé les défis actuels de la santé des femmes, en soulignant la nécessité de repenser les essais cliniques pour inclure davantage de femmes et de déconstruire les schémas sexistes dans la médecine. Des organisations comme Femtech France œuvrent pour accompagner les innovations touchant la santé des femmes. Les intervenants ont plaidé en faveur d’une approche holistique de la santé, prenant en compte les dimensions physiques, mentales et émotionnelles, pour mieux aider les femmes à surmonter les obstacles dans leur parcours de soins.
Le Figaro, 18/12