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Alzheimer – IST bactériennes – cartographie des structures de la tête – endométriose – dépistage du cancer de l’ovaire – pesticides – Covid-19

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Un « village » landais pour mieux vivre avec Alzheimer

Un village expérimental dans les Landes, unique en France, fait ses preuves pour la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, selon les premières tendances d’une étude menée actuellement par l’Inserm, dévoilées lundi. Les premiers résultats montrent les bienfaits du maintien du lien social et de la liberté décisionnelle pour la santé cognitive des patients de cette structure, ouverte il y a trois ans à Dax. Cette maison de retraite offre, avec notamment sa supérette, sa brasserie et son salon de coiffure, un semblant de « vie ordinaire » à ses 120 pensionnaires âgés de 44 à 104 ans. Contrairement à une institution lambda, « nous n’observons pas dans les six, douze mois qui suivent l’entrée, une accélération du déclin cognitif, une dégradation de la qualité de vie », avec parfois des décès quand le contraste avec la vie d’avant est trop fort, souligne Hélène Amieva, psychogérontologue et épidémiologiste au Centre de Recherche Inserm Population Health Research de l’université de Bordeaux. L’anxiété, la dépression, les troubles du comportement n’augmentent pas après l’admission au village, même si Alzheimer progresse. « Avoir le sentiment de contrôle sur sa vie participe au bien-être de tout individu, alors pourquoi pas aussi lorsque la maladie est là ? », interroge la scientifique qui a dirigé l’étude. Mme Amieva ambitionne de créer un « réseau européen » de villages pour « stimuler la recherche » sur les nouveaux modèles d’accompagnement. En France, trois sont en gestation en Champagne, en Martinique et en Bretagne.

AFP, La​-croix​.com, Lexpress​.fr, Lepoint​.fr, France Bleu Gascogne, France Bleu, 11/12

IST bactériennes : hausse marquée entre 2020 et 2022

Chlamydioses, gonococcies, syphilis : ces trois infections sexuellement transmissibles bactériennes ont connu une hausse marquée entre 2020 et 2022 en France métropolitaine au vu de leur surveillance en médecine générale, selon des données publiées mardi par Santé publique France. En 2022, la proportion d’infections à chlamydia a augmenté de 16 % par rapport à 2020, avec 102 cas pour 100.000 habitants, celle de gonococcies de 91 %, avec 44 cas pour 100.000, et celle de syphilis a bondi de 110 %, à 21 cas pour 100.000, concluent des chercheurs de Sorbonne Université, de l’Inserm, de l’Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique à partir de remontées du réseau Sentinelles. Depuis 2020, la part des diagnostics d’IST bactériennes dans le cadre d’un dépistage a augmenté en médecine générale (de 32 % à 50 % en 2022 pour la syphilis, de 18,4 % à 35,3 % pour les gonococcies, de 47 % à 57,2 % pour les chlamydioses), selon une étude parue dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire.

AFP, 12/12

En bref

Une étude dévoile la première cartographie des structures de la tête en 3 dimensions. Il s’agit de toutes les structures qui sont autour du cerveau : les muscles, la boîte crânienne, la peau, les vaisseaux sanguins et aussi certains petits organes comme les glandes salivaires et les glandes lacrymales. Cette étude a été réalisée sur des embryons humains entiers, rendus transparents, ce qui a permis d’obtenir en 3 dimensions une cartographie de toutes les structures. Alain Chédotal, directeur de recherche Inserm, Professeur des Universités et Praticien Hospitalier à Université Claude Bernard Lyon 1, est l’investigateur principal de cette étude parue dans Cell.

Radiofrance​.fr, 12/12

Lire le communiqué de presse du 8/12/2023 : « Mieux comprendre le développement de la tête humaine grâce à sa toute première cartographie 3D chez l’embryon »

Chercheuse à la Michigan State University, Stacey Ann Missmer s’est intéressée aux conséquences de l’endométriose sur les parcours de vie des patientes. Elle a collecté 16 études scientifiques de divers pays abordant les impacts de cette maladie sur la santé mentale. Le résultat est alarmant : la prévalence de l’anxiété et de la dépression peut atteindre jusqu’à 48 % chez les femmes atteintes d’endométriose. Les douleurs chroniques entraînent en effet des ruptures dans le parcours scolaire, puis professionnel, un repli sur soi dommageable à la vie sociale, des difficultés à avoir des rapports sexuels et à supporter une grossesse. La France n’échappe pas au constat. Depuis 2016, une cohorte de patientes répond chaque mois à un questionnaire sur le site compare​.aphp​.fr. Elle compte aujourd’hui 50.000 participantes. Or « 44 % sont atteintes de dépression modérée à sévère, et 32 % d’anxiété modérée à sévère », souligne Zélia Breton, doctorante en épidémiologie à l’Inserm et chez Lyv. « Ces taux extrêmement élevés s’expliquent par l’intensité des douleurs chroniques et par le cumul des symptômes », poursuit la chercheuse.

Lefigaro​.fr, 12/12

Des chercheurs italiens ont mis au point un test de dépistage du cancer de l’ovaire. Il peut être réalisé à partir du frottis déjà utilisé pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. En analysant des échantillons de frottis du col de l’utérus, les chercheurs italiens ont réussi à identifier des anomalies génétiques caractéristiques du cancer agressif de l’ovaire, neuf ans avant le diagnostic. Ces résultats ont fait l’objet d’une étude publiée dans la revue Science Translational Medicine. Dans cette nouvelle étude, les scientifiques ont recherché des remaniements chromosomiques beaucoup plus spécifiques que les mutations TP53. D’après les résultats, le test aurait permis d’identifier correctement le cancer bien avant qu’il ne se déclare dans 75 % des cas.

Lefigaro​.fr, 11/12

Les pathologies pédiatriques consécutives à l’exposition aux pesticides seraient en hausse. Le centre régional de pathologies professionnelles et environnementales des Hauts-de-France au sein du centre hospitalier universitaire (CHU) Amiens-Picardie (Somme) vient de mettre en place une consultation « pesticides et pathologies pédiatriques » pour les enfants atteints de leucémies, tumeurs cérébrales, hypospadias (déformation empêchant d’uriner correctement) ou fentes labio-palatines (bec-de-lièvre). L’expertise du médecin permettra de statuer quant à l’impact de l’activité professionnelle des parents dans l’apparition de la maladie. Une demande au fonds d’indemnisation des victimes de pesticides sera alors recommandée ou non.

Aujourd’hui en France, 12/12

A quinze jours de Noël, les cas de Covid repartent à la hausse, portés par la progression du sous-variant JN.1 d’Omicron. Entre le 27 novembre et le 3 décembre, l’activité médicale et hospitalière liée au virus était « en légère augmentation en médecine de ville et à l’hôpital, notamment chez les 65 ans et plus », relève ainsi le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France (SPF). Le taux de positivité des tests en laboratoire, lui, augmente dans toutes les classes d’âge et s’établit à 27,1 %, contre 24,3 % une semaine auparavant. Les autorités redoutent un débordement à l’hôpital, cette remontée étant, comme l’an dernier, concomitante à celle de la bronchiolite et de la grippe. « Les différentes épidémies sont prêtes à repartir, alerte le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, dans un message posté, lundi 11 décembre, sur X (ex-Twitter). On peut pourtant éviter ensemble que tout ceci ne converge et ne s’aggrave pour les fêtes : gestes barrières et vaccination. Pour chacun de nous. Pour les plus fragiles. Pour le système de santé. »

La Croix, 12/12