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Maladies vectorielles – Alzheimer – mucoviscidose – combattre les maladies génétiques

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

De nouvelles stratégies de lutte contre les maladies vectorielles

Éric Marois, chargé de recherche à l’Inserm dans l’équipe réponses immunitaires chez les moustiques à l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg, signe dans Le Figaro un « avis d’expert », intitulé « Des moustiques OGM contre les maladies vectorielles ». Il rappelle que les maladies à « transmission vectorielle » (paludisme, zika, dengue, chikungunya), provoquées par des parasites, virus ou bactéries transmis par des arthropodes, sont responsables de plus de 17% des maladies infectieuses dans le monde et provoquent plus de 1 million de décès chaque année. Or, si des progrès importants ont été réalisés, notamment dans la lutte contre le paludisme, on observe une accélération des cas de maladie transmises par les moustiques en 2022 et une dispersion géographique plus étendue des moustiques, augmentant le risque de transmettre des maladies sur des territoires où elles n’existaient pas jusqu’ici. Selon le chercheur, « face aux résistances aux insecticides comme à la difficulté de traiter certaines zones où se développent les larves, il est urgent d’imaginer de nouvelles stratégies de lutte ». Parmi elles, des techniques de pointe d’édition du génome permettent d’utiliser la machinerie génétique de ces insectes contre eux-mêmes ou contre les pathogènes transmis, explique-t-il. Dans un travail qui vient d’être publié dans la revue Elife, son équipe autilisé la technique CRISPR/Cas9pour modifier deux gènes chez le moustique anophèle :« nous avons inactivé un gène nécessaire au développement du parasite et intégré un gène antiparasitaire artificiel. Dans notre modèle de paludisme chez la souris de laboratoire, cette approche a permis de réduire le taux de transmission du parasite de 100% à 30% ». Dans le cas des moustiques-tigres, « nous sommes plutôt dans une logique d’élimination. La « technique de l’insecte stérile » consiste à stériliser les moustiques mâles par irradiation et à les relâcher dans la nature. L’accouplement avec des femelles sauvages sera improductif ». Éric Marois précise : « Notre équipe a récemment montré qu’il était possible d’insérer un gène codant une fluorescence à proximité des gènes qui déterminent le sexe, pour sélectionner uniquement les larves mâles et les stériliser ».

Le Figaro, 11/12

En bref

Dans les Landes, un village expérimental a été créé pour les malades d’Alzheimer, souligne France Inter dans son émission « Interception » du 10 décembre. Les architectes ont imaginé un lieu apaisant, avec des arbres, des fleurs, des animaux, une balançoire, une médiathèque, une épicerie, un boulodrome. Dans ce village, des chercheurs de l’Inserm auscultent depuis trois ans l’évolution des malades et la façon dont ils sont perçus. Interview de Hélène Amieva, neuropsychologue, épidémiologiste à l’Inserm, professeure à l’Université de Bordeaux.

France Inter, 10/12

Alors que le Téléthon, qui s’est achevé ce week-end, a récolté plus de 80 millions d’euros de dons pour la recherche sur des maladies rares, patients et associations plaident pour un accès dès le plus jeune âge à Kaftrio, une trithérapie contre la mucoviscidose, rapporte Libération. « Il y a quarante ans, on ne connaissait presque rien de la maladie, on savait seulement poser un diagnostic. Et encore, tard ! Les enfants avaient déjà six mois, un an et vivaient une dizaine d’années », rappelle Claude Ferec, professeur émérite de génétique et fondateur de l’unité de recherche Inserm de Brest dédiée notamment à la mucoviscidose. Aujourd’hui, l’espérance de vie avoisine les 50 ans. « Il est encore trop tôt pour savoir si le Kaftrio permettra de l’allonger – mais les chercheurs sont confiants », note Libération.

Libération, 11/12

Focus de M Le magazine du Monde sur l’institut Imagine, basé sur le campus de l’hôpital Necker-Enfants malades, à Paris, qui réunit sous le même toit patients, médecins et chercheurs. Une coopération qui vise à combattre plus efficacement les maladies génétiques. Il compte parmi ses membres fondateurs l’Association française contre les myopathies, l’AP-HP et l’Inserm. Au troisième étage se trouve notamment le laboratoire de Laurence Legeai-Mallet. Cette directrice de recherche affiliée à l’Inserm supervise une quinzaine de personne. « C’est comme en cuisine, on surveille tout », confie la chercheuse. Elle travaille depuis une trentaine d’années sur l’achondroplasie, forme la plus commune de nanisme, qui se traduit par une anomalie de la croissance osseuse.

M le Magazine du Monde, 09/12