À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Emmanuel Macron engage le chantier de la transformation de la recherche française
Le chef de l’État a annoncé jeudi vouloir « transformer » l’organisation de la recherche française et ouvrir « l’acte 2 de l’autonomie » des universités, dans le cadre d’une « vraie révolution » pour remédier à un « morcellement » qui affaiblit la position mondiale des chercheurs hexagonaux. « Je souhaite que nous réussissions à transformer nos grands organismes nationaux de recherche », comme le CNRS, l’Inserm ou l’Inrae, « en de vraies agences de programmes », qui soient « stratèges » dans leur domaine, a déclaré Emmanuel Macron lors d’une réunion à l’Élysée avec plusieurs dizaines de chercheurs. Ses propos sont relayés par l’ensemble des médias. Il a énuméré les spécialités dévolues aux organismes transformés : climat, biodiversité et sociétés durables au CNRS ; santé à l’Inserm ; agriculture, alimentation durable, forêt et ressources naturelles associées pour l’Inrae ; le spatial pour le Cnes ; ou encore l’énergie décarbonée pour le CEA et le numérique pour l’Inria. En parallèle, Emmanuel Macron a plaidé pour donner davantage « d’autonomie » aux universités pour qu’elles « organisent et gèrent la recherche » au niveau local, selon une « logique de site ». « Ce que je leur propose, c’est d’ici à 18 mois d’ouvrir l’acte deux de l’autonomie et d’aller vers la vraie autonomie », impliquant de « vrais contrats pluriannuels » et « une gouvernance réformée », a‑t-il lancé. « On simplifie à tous les niveaux, confie aux Echos la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau. Aujourd’hui, quand un laboratoire est sous la tutelle de l’université et du CNRS, une partie de ses financements est gérée par l’université, une autre partie par l’organisme de recherche, avec des plateformes de gestion différentes pour passer des commandes ou acheter n’importe quel matériel, demain il y aura un guichet unique commun à l’université et au CNRS ». Emmanuel Macron a également installé un « Conseil présidentiel de la science » chargé de l’éclairer sur les enjeux scientifiques d’avenir, composé de 12 chercheurs, parmi lesquels Aude Bernheim, chercheuse en microbiologie à l’Inserm.
AFP, Franceinfo, France Inter, France Culture, Cnews, Bfmtv.com, Francebleu.fr, Lemonde.fr, 07/12, Les Echos, Le Figaro, La Croix, 08/12
Un homme reçoit « un jus de cellules cardiaques » pour soigner son cœur
Le Parisien se fait l’écho d’une première mondiale et d’un essai clinique inédit soutenu par le Téléthon : un homme de 59 ans atteint d’une cardiomyopathie s’est fait injecter à l’hôpital Saint-Louis « un jus de cellules cardiaques » pour soigner son cœur. Ce mélange consiste en un dérivé de cellules souches reprogrammées. C’est le chirurgien clinique à l’Hôpital Georges-Pompidou Philippe Menasché qui est à l’origine de cet essai : il reprogramme des cellules souches capables de se transformer en n’importe quel type, pour en faire des cellules cardiaques. Son hypothèse est la suivante : « Peut-être que les cellules cardiaques ne remplacent pas les défaillantes mais qu’elles secrètent des centaines de molécules qui vont stimuler les mécanismes pour réparer le cœur ». Une société américaine a aujourd’hui le monopole mondial de ce savoir-faire : elle seule fabrique des cellules cardiaques à partir d’autres, récupérées sur la peau ou dans le sang de volontaires. « Attention, il ne s’agit pas d’une mystérieuse soupe informe, prévient Philippe Menasché. On sait exactement ce qu’il y a dedans, le nombre de micro-ARN, de protéines et lesquels ». « Restons prudents, tempère-t-il. Pour l’instant, les résultats n’ont rien montré. Son état cardiaque est stabilisé, c’est déjà très important. Il nous faut plus de recul pour dire si c’est efficace ».
Le Parisien, 08/12
La situation périnatale en France continue à se dégrader par rapport à l’an dernier, ce qui place le pays dans une mauvaise direction par rapport au reste de l’Europe – notamment de l’Europe du Nord –, où la mortalité infantile continue à baisser, observe le site du Quotidien du médecin. En cause, une offre inadaptée dans le bas risque et des manques de moyens en réanimation néonatale. De 2015 à 2017, la France, en comparaison avec cinq autres pays européens, a de moins bons résultats sur les prématurés de moins de 28 semaines, ainsi que sur les bébés nés à terme à bas risque (la différence observée est plus faible mais concerne bien plus de nouveau-nés), selon les travaux de Jennifer Zeitlin, épidémiologiste chercheuse dans l’Équipe de recherche en épidémiologie obstétricale, périnatale et pédiatrique (Épopé) de l’Inserm, à Paris (dirigée par le Pr Pierre-Yves Ancel).
Lequotidiendumedecin.fr, 08/12
Les perturbateurs endocriniens ne sont pas seulement dans l’air, l’eau ou dans notre assiette. « Ils se trouvent également dans notre armoire à pharmacie, et nous les ingérons bien souvent sans le savoir », alerte Que Choisir Santé, mentionnant le Distilbène. Mais ce dernier est très loin d’être le seul produit de santé à être capable d’interférer avec la production ou l’élimination des hormones, en mimant ou en inhibant leurs actions. Plusieurs autres classes médicamenteuses peuvent dérégler le système endocrinien. En croisant les données de santé de milliers d’enfants et leur exposition prénatale, des études ont ainsi suggéré l’apparition de malformations génitales chez le garçon exposé in utero au paracétamol, l’antalgique le plus vendu au monde. Il n’existe pas de données chez la fille à ce jour. « Pour mieux comprendre ces associations, nous avons étudié l’effet de ce médicament chez des rats et des tissus fœtaux de testicule et d’ovaire humains. Les résultats sont contradictoires. Alors que nous observons une baisse de la production de testostérone chez les rats, les effets ne sont pas clairs avec les tissus humains. Il reste donc encore beaucoup de travail », détaille Séverine Mazaud-Guittot, chargée de recherche à l’Inserm en biologie du développement et toxicologie (Rennes).
Que Choisir Santé, 01/12