À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Maladies cardiovasculaires : manger trop peu de fibres renforcerait les risques
Selon des chercheurs de l’Inserm, un régime gras et pauvre en fibres entraînerait un déséquilibre du microbiote intestinal, ce qui augmenterait le risque de plaques d’athérosclérose dans les artères. Leurs résultats sont publiés dans Cell Reports. Les chercheurs ont étudié l’apparition de l’athérosclérose chez des souris. Ils leur ont fait suivre différents régimes alimentaires et ont analysé leurs effets sur le métabolisme, sur le microbiote et sur développement de l’athérosclérose, l’une des causes principales d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux. Les souris ayant suivi un régime riche en graisses et pauvre en fibres présentaient « une augmentation des facteurs de risque métaboliques liés aux maladies cardiovasculaires », notamment une prise de poids importante, une hyperglycémie ou encore une résistance à l’insuline. « Nos observations montrent également que plus que sa forte teneur en graisses, c’est la faible quantité de fibres contenues dans ce régime qui est à l’origine du déséquilibre du microbiote et donc de l’aggravation de l’athérosclérose », précise Soraya Taleb, directrice de recherche Inserm au sein du Paris Centre de recherche cardiovasculaire (Inserm/Université Paris Cité). Ce déséquilibre du microbiote « entraînerait une aggravation des manifestations de l’athérosclérose au niveau vasculaire ».
Femmeactuelle.fr, 27/11
Lire le communiqué de presse du 27/11/2023 : « Maladies cardiovasculaires : alimentation, microbiote, immunité, tout est lié ! »
Centenaires, les secrets de la longévité
France 5 diffuse, ce mardi soir à 21h05, un documentaire de Céline Martel intitulé « Centenaires, les secrets de la longévité ». Si les progrès de la médecine ont permis d’allonger l’espérance de vie, les chercheurs tentent toujours de percer le mystère des centenaires. Car si la science ne maîtrise pas encore la recette exacte de l’élixir de jouvence, elle en connaît désormais les principaux ingrédients. Le documentaire sera suivi d’un débat animé par Marina Carrère d’Encausse, avec notamment comme invité Jean-Marc Lemaître, biologiste, directeur de recherche Inserm et responsable de l’équipe « Génome et plasticité cellulaire dans le développement et le vieillissement », à l’Institut de médecine régénératrice et de biothérapies, dont il est le directeur adjoint. Jean-Marc Lemaître, auteur de l’ouvrage « Guérir la vieillesse » (Editions HumenSciences) était l’invité de l’émission « Grand bien vous fasse » hier sur France Inter.
Allodocteurs.fr, Radiofrance.fr, France Inter, 27/11
En bref
La recherche sur les agents pathogènes ressemblant aux prions – « prion-like » (« semblables au prion ») – sera mieux encadrée, grâce à un avis récemment mis en ligne par le Comité d’expertise des utilisations confinées d’OGM (Ceuco), qui instruit pour le ministère de la recherche les demandes d’utilisation en laboratoire d’organismes génétiquement modifiés. « En juin 2022, une unité de l’Inserm nous a demandé un agrément pour manipuler de l’alpha-synucléine, dont le mauvais repliement induit des fibrilles impliquées dans la pathogenèse de la maladie de Parkinson », affirme le médecin et biologiste Jean-Christophe Pagès (Inserm, université et CHU de Toulouse), président du Ceuco. La direction générale de la recherche et de l’innovation du ministère de la recherche a souhaité rendre un avis plus général sur les précautions à prendre avec les prion-like, dans un contexte particulier : un moratoire sur les recherches liées aux prions a été décidé en juillet 2021 et reste partiellement appliqué, après le décès de deux techniciennes de laboratoire de l’Inrae de la MCJ, lié à des contaminations accidentelles lors de manipulations de prions. « (…) L’enjeu est que les chercheurs les manipulent dans des conditions qui les protègent », explique Jean-Christophe Pagès. Le groupe d’experts français réunis par le Ceuco a classé les prion-like selon leur degré prouvé ou supposé de dangerosité et préconisé des mesures de confinement pour chacun.
Lemonde.fr, 27/11
Liberation.fr se penche sur « les promesses des cellules souches et des organoïdes ». Pour Pierre-Olivier Couraud, directeur de recherche émérite à l’Inserm, les biotechnologies « intéressent la recherche académique et les start-up sur des sujets variés : accélération des diagnostics, étude des maladies, mise au point de traitements innovants, médecine régénérative… » Si les applications de l’intelligence artificielle dans l’imagerie, les systèmes médicaux de suivi de patients ou les banques de données biologiques ont beaucoup fait parler d’elles, d’autres révolutions se préparent. « Le travail sur les organoïdes et sur les cellules souches ouvre la porte à des développements majeurs », se réjouit celui qui est aussi chargé de mission « transfert de technologie » à l’Université-Paris-Cité. Des organoïdes de pancréas, de rein, de foie, de rétine et même de cerveau ont été développés. En apportant une meilleure connaissance du vivant, ce nouvel outil biologique pourrait aussi permettre de limiter la recherche animale.
Liberation.fr, 28/11
Le Monde publie un reportage sur l’hôpital Necker, temple reconnu de la pédiatrie, où « l’excellence connaît aussi la crise ». Y exercent les meilleurs spécialistes du pays et, comme ailleurs, des lits ferment, faute de personnel. Depuis la fin de la crise de la Covid-19, l’établissement a été rattrapé par les maux qui touchent l’ensemble du système hospitalier. Même dans ce lieu symbole des prouesses de l’hôpital public, spécialisé dans les maladies rares, et alliant la recherche au plus haut niveau à toutes les disciplines pédiatriques médicales et chirurgicales, la crise se fait désormais ressentir. D’un service à l’autre, quelque 120 lits sont fermés – soit environ 20 % de l’offre de soin, selon la direction de l’établissement. Ils n’étaient qu’une trentaine fin 2019, avant la crise due à la Covid-19. Avec ce même point noir, le manque d’infirmiers.
Le Monde, 28/11
Le témoignage de la députée Sandrine Josso, qui aurait été droguée à son insu par un ami sénateur, a mis en lumière le problème de la soumission chimique. Des enquêtes de l’Agence du médicament montrent que, dans la moitié des cas, les personnes sont droguées par des connaissances. Ces dernières années, des actions de sensibilisation ont été menées notamment auprès des femmes pour qu’elles soient vigilantes, dans les bars ou les discothèques, face au risque qu’un inconnu ne verse un produit dans leur verre à leur insu. Le produit alors mis en cause était le GHB, une drogue de synthèse utilisée pour commettre des viols ou des agressions. « Il reste utilisé mais on retrouve bien d’autres produits dans la soumission chimique. Dans la majorité des cas, on constate aussi que celle-ci a lieu dans un contexte privé », précise le docteur Leila Chaouachi, pharmacienne à l’hôpital Fernand-Widal à Paris, et experte nationale d’une enquête menée chaque année sur le sujet par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
La Croix, 28/11