À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Les séquelles neurodéveloppementales de la listériose néonatale principalement liées à la prématurité
Troubles cognitifs, problèmes de coordination motrice, déficit visuel ou auditif… Les séquelles de la listériose néonatale chez les enfants de 5 ans sont principalement liées à la prématurité, selon des travaux d’une équipe de scientifiques et médecins de l’Institut Pasteur, d’Université Paris Cité, de l’AP-HP et de l’Inserm. Publiée dans The Lancet Child and Adolescent Health, cette étude, dont l’originalité est d’étudier les conséquences à long terme de la listériose, permettra d’informer au mieux les parents sur l’évolution de l’état de santé de leurs enfants et d’anticiper la survenue d’éventuelles séquelles neurodéveloppementales, fait valoir l’Institut Pasteur. Pour la première fois, le développement jusqu’à l’âge de 5 ans des enfants infectés par la bactérie Listeria monocytogenes a été comparé à celui d’enfants non-infectés nés au même terme. Les premiers ont été recrutés au sein de la cohorte française Monalisa, qui recense tous les cas confirmés de listériose. Il s’agit de 53 enfants nés de mères ayant contracté la listériose à différents stades de la grossesse, recrutés entre 2016 et 2019. Les résultats obtenus ont été comparés à ceux d’enfants de même âge gestationnel, non infectés, issus des cohortes nationales Epipage‑2 (enfants prématurés) et Elfe (enfants nés à terme). Cette approche comparative a permis de mettre en évidence que les enfants nés avec une listériose présentent, à l’âge de 5 ans, des séquelles dans deux tiers des cas, principalement imputables à leur prématurité.
Lequotidiendumedecin.fr, 23/11
Lire le communiqué de presse du 23/11/2023 : « La listériose néonatale : quelles conséquences sur la santé des enfants ? »
Épidémie de pneumonies infantiles en Chine
Quatre ans après le début de la pandémie de Covid-19, une « maladie respiratoire non diagnostiquée » touche des enfants en Chine. L’alerte a été lancée mardi par la Société internationale des maladies infectieuses (ISID). L’infection toucherait principalement des enfants, indique l’ISID, reprenant des informations du média taïwanais FTV News selon qui plusieurs hôpitaux du nord du pays étaient en début de semaine emplis d’enfants sous perfusion présentant « de la fièvre et des nodules pulmonaires ». Mercredi, l’Organisation mondiale de la santé a dit avoir demandé aux autorités chinoises des informations plus détaillées. Jusqu’ici silencieuse, la Chine a finalement répondu hier et assuré n’avoir détecté aucun pathogène nouveau ou inhabituel lié à l’augmentation des cas de maladies pulmonaires. « Une recrudescence de Mycoplasma pneumoniae a été détectée depuis trois mois, mais la circulation est en phase déclinante », a indiqué jeudi au Global Times le directeur adjoint du centre de prévention épidémique de la ville de Pékin. Interrogée par Le Figaro, le Pr Cécile Bébéar, chef du service de bactériologie du CHU de Bordeaux et responsable du laboratoire expert sur les mycoplasmes humains, juge crédible une épidémie de Mycoplasma pneumoniae. « C’est une bactérie qui sévit de manière périodique tous les 3 à 7 ans, cela dépend des pays et des périodes. Avec la pandémie de Covid-19, elle a complètement disparu des radars. Mais depuis le début de l’année, nous constatons une résurgence dans de nombreux pays, et cela s’accélère », explique le Pr Bébéar, coauteur d’une vaste étude qui vient de paraître sur ce sujet. En France aussi des cas ont récemment été signalés, notamment en Ile-de-France et dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le Figaro, Aujourd’hui en France, 24/11
En bref
Le prix Line Renaud-Loulou Gasté pour la recherche médicale a récompensé la Pr Karine Clément pour ses travaux dans la nutrition et l’obésité. Une dotation de 60 000 euros lui a été remise lors de la cérémonie de cette cinquième édition, le 15 novembre, à Paris. Professeure en nutrition à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) et directrice de l’unité de recherche Inserm Nutrition et obésité, Karine Clément est reconnue à l’international pour ses recherches sur le traitement des formes sévères d’obésité. Son équipe a découvert une molécule, la setmélanotide, qui régule la prise alimentaire incontrôlée dans certaines maladies génétiques. Un bénéfice reconnu par la Haute Autorité de santé depuis 2021. L’ensemble de ses travaux a conduit au dépôt de plusieurs brevets, à la création d’une start-up et au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques.
AFP, 23/11, Le Quotidien du Médecin, 24/11
La pratique des poulaillers domestiques pourrait bien être remise en cause, à force d’alertes sur les risques sanitaires. « Plus le temps passe, plus on se rend compte que les élevages en plein air, mis en avant depuis des années, comportent aussi des risques. Cette pratique en pleine évolution reste méconnue d’un point de vue sanitaire : la poule de compagnie est encore peu médicalisée et suivie par les vétérinaires », explique ainsi Robert Barouki, toxicologue, directeur de l’unité Inserm « pharmacologie, toxicologie et signalisation cellulaire ». C’est ce qui a poussé l’Ademe, et plus récemment certaines ARS, à se pencher sur les polluants organiques persistants. Ces substances, émises principalement par l’industrie, ont la particularité de persister très longtemps dans l’environnement. Présentes dans les sols même des années après leur émission, elles sont ensuite ingérées par les poules lorsqu’elles picorent la nourriture. Elles s’accumulent ensuite majoritairement dans les graisses… et donc dans les œufs. En consommant régulièrement des œufs contaminés, on s’expose donc aux risques de ces polluants.
Marianne.net, 23/11
En fabriquant un nouveau modèle d’organoïde de cerveau avec des macrophages, des scientifiques coordonnés par l’immunologiste Florent Ginhoux ont fait une découverte surprenante. L’ajout de ces macrophages a changé profondément la physiologie des organoïdes, qui étaient « plus petits mais bien plus avancés dans leur développement », explique le directeur d’une équipe de recherche à Gustave Roussy/Inserm et chercheur au Singapore Immunology Network/A*Star (SIgN) au moment des travaux. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature.
Lequotidiendumedecin.fr, 23/11
Mardi, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a présenté son plan intitulé « Bouge 30 minutes par jour », et annoncé sa volonté de promouvoir l’activité physique comme « grande cause nationale » en 2024. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 9 % des décès en France sont liés à la sédentarité et, d’après les projections scientifiques, ce fléau va générer un million de malades chroniques d’ici à 2030. L’exécutif veut donc inciter les Français à bouger au moins une demi-heure quotidiennement (marcher, faire du vélo, jardiner…), ce qui correspond aux recommandations de l’OMS et permet d’améliorer la santé physique (en réduisant, par exemple, les cas de diabète de type 2), mais aussi mentale comme la dépression légère ou l’anxiété, à tout âge. Dix millions d’euros de budget sont prévus pour ce plan, dont la moitié consacrée à la communication. Dès janvier 2024, des champions comme Amélie Mauresmo ou Didier Deschamps, ainsi que des influenceurs pour toucher les plus jeunes, feront la promotion de cette « grande cause nationale » dans des spots publicitaires.
L’Humanité, 24/11