À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
L’antibiorésistance pourrait être favorisée par les carences en vitamines
Selon une étude, publiée dans Nature Microbiology, les carences en micronutriments comme la vitamine A ou B12 entrainent des modifications du microbiote intestinal qui favorisent la résistance aux antibiotiques. Pour les chercheurs, il faudrait mettre en place des actions contre la malnutrition pour lutter contre l’augmentation de la résistance aux antibiotiques. En étudiant le rôle des micronutriments comme la vitamine A, la B12, le folate, le fer et le zinc, l’équipe a remarqué que les carences affectaient le microbiote intestinal. L’expérience, menée sur des souris, montre que ces déficiences entraînaient des changements importants dans le microbiote intestinal, notamment une expansion des bactéries et des champignons connus pour être des agents pathogènes opportunistes. Par ailleurs, les rongeurs souffrant de carences présentaient une plus forte activité au niveau des gènes liés à la résistance aux antibiotiques. « La carence en micronutriments a été un facteur négligé dans les discussions sur la résistance mondiale aux antibiotiques », estime Paula Littlejohn, chercheuse postdoctorale au département de génétique médicale et au département de pédiatrie de l’UBC, et à l’Institut de recherche de l’hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique dans un communiqué. « Il s’agit d’une découverte importante, car elle suggère que les carences en nutriments peuvent rendre l’environnement intestinal plus propice au développement de la résistance aux antibiotiques, ce qui est un problème de santé mondial majeur ».
Pourquoidocteur.fr, 20/11
En bref
Les Echos rendent compte de « la science participative [qui] écoute la société ». Les citoyens, curieux comme passionnés, sont invités à fournir gratuitement des données pour faire avancer la recherche. La méthode gagne ses lettres de noblesse. Et, les « savoirs expérientiels » sont encore plus précieux pour la recherche collaborative. Ici, les acteurs sont personnellement concernés par le projet et en tirent bénéfice. Ce courant est né dans les années 1980, lorsque les malades du VIH, organisés en association, se sont rapprochés du monde médical pour tester dans l’urgence les premiers traitements. « Le dialogue qui s’installe entre patients et chercheurs fait surgir des questions inédites », explique Fabian Docagne, responsable du service sciences & société à l’Inserm. Il cite l’exemple de ces femmes qui, traitées pour un cancer du sein, ont raconté souffrir de troubles de mémoire, un problème lié aux traitements qui n’était jusque-là pas pris en compte.
Les Echos, 21/11
L’Agence régionale de santé (ARS) alertait, en avril dernier, sur la nécessité de ne plus consommer les œufs des poulaillers domestiques franciliens. En cause, les polluants organiques persistants. Avec quelques mois de retard, l’ARS publie son rapport définitif et confirme sa recommandation, mais la restreint à 410 communes. André Cicolella, chimiste, toxicologue et président du Réseau Environnement Santé, détaille, dans Le Parisien, les risques pour la santé humaine et les bonnes pratiques à adopter. L’ARS relève que les œufs des 25 poulaillers franciliens étudiés sont contaminés aux polluants organiques persistants. Il explique que « ce sont des perturbateurs endocriniens essentiellement persistants, qui restent dans l’organisme et se concentrent dans les graisses. Quand on mange des aliments contaminés, le corps les stocke et ne sait pas les éliminer ». Et d’ajouter : « C’est la source d’une grande partie des maladies chroniques et des cancers hormonodépendants. Les cancers du sein et de la prostate sont directement liés à ces polluants ». Selon lui, « l’enjeu, c’est de trouver comment décontaminer l’environnement et le corps humain de ces polluants éternels. Pour le moment, on ne sait pas le faire. C’est un problème complexe qu’il faut attaquer par la recherche ».
Le Parisien, 21/11
Une femme vient de bénéficier de la première greffe de larynx en France, une intervention présentée hier à Lyon (centre-est) par l’équipe médicale qui espère pouvoir répéter prochainement cette « prouesse » rare au niveau mondial. La patiente, âgée de 49 ans, respirait par trachéotomie depuis une vingtaine d’années, sans pouvoir parler, à cause de complications liées à une intubation après un arrêt cardiaque en 1996. Quelques jours après la greffe, réalisée les 2 et 3 septembre à Lyon, elle a pu prononcer quelques mots. Elle suit depuis des séances de rééducation des cordes vocales, de la déglutition et de la respiration avec une orthophoniste, dans l’espoir de recouvrer durablement l’usage de la parole. Son traitement immunosuppresseur a été renforcé à la suite d’un début de rejet, mais elle a pu rentrer chez elle dans le sud de la France le 26 octobre.
AFP, 20/11
Selon une étude de l’American Heart Association, une réduction de la pression artérielle systolique à moins de 120 mm Hg baisse significativement le risque d’événement cardiovasculaire. « Une intervention intensive de trois ans visant à abaisser l’indice de tension artérielle maximale à moins de 120 mmHg s’est avérée plus efficace pour prévenir les décès, les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et autres événements cardiovasculaires chez les adultes à haut risque de maladie cardiovasculaire, par rapport à l’objectif de traitement standard inférieure à 140 mmHg », concluent les chercheurs, dont Jing Li, auteur principal de l’étude. Ce travail est basé sur un essai appelé ESPRIT, rassemblant plus de 11.000 adultes en Chine.
Pourquoidocteur.fr, 20/11