À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Les risques bien réels de la pollution atmosphérique
Face aux risques bien réels de la pollution atmosphérique, il est important de sensibiliser aux effets de cette pollution. Elle peut provoquer des exacerbations, potentiellement meurtrières, chez les patients à risque, mais elle tue aussi en population générale. « La pollution atmosphérique ferait entre 7 et 9 millions de morts chaque année dans le monde (…) », souligne la Pr Isabella Annesi-Maesano, membre du groupe de travail Pathologies pulmonaires professionnelles environnementales et iatrogènes (Pappei) de la Société de pneumologie de langue française (SPLF), directrice de recherche et co-directrice adjointe de l’institut Desbrest d’épidémiologie et de santé publique (Inserm et université de Montpellier). « (…) Les personnes à risque sont des patients qui souffrent principalement de pathologies cardiovasculaires et respiratoires. La pollution peut les fragiliser et provoquer une grave exacerbation de leur pathologie avec un risque de décès. C’est le cas des patients qui souffrent d’asthme, de BPCO, de cancer du poumon, de fibrose pulmonaire idiopathique, de maladies auto-immunes comme le lupus, la sclérose en plaques, etc. », précise la Pr Annesi-Maesano. Mais des études réalisées en population générale ont montré que des individus en bonne santé pouvaient aussi mourir en raison d’une exposition chronique à une pollution, à des concentrations qui ne semblaient pas nécessairement dangereuses. Au vu de ces résultats, l’OMS a changé ses recommandations, en abaissant les niveaux d’exposition censés garantir une protection à la population.
Le Quotidien du Médecin, 03/11
Lancer une production publique d’anticancéreux pour réduire leur coût
Un rapport de l’Académie de médecine appelle à s’inspirer du Canada et de l’Espagne, qui ont lancé une production publique de traitements anticancéreux personnalisés pour réduire les coûts. Le traitement du cancer a fait d’extraordinaires progrès depuis vingt ans. Mais les nouveaux anticancéreux sont si onéreux que les systèmes de santé publics menacent de ployer sous la charge financière : les dépenses mondiales de médicaments anticancéreux ont bondi de 13 % par an entre 2017 et 2021. La France compte 433.136 nouveaux malades du cancer chaque année. « Entre 2004 et 2017, le coût de prise en charge du mélanome métastatique a été multiplié par 165 », souligne un rapport de l’Académie de médecine publié hier sur la disponibilité et la soutenabilité économique des médicaments anticancéreux onéreux. L’équation financière devient impossible et le rapport met les pieds dans le plat avec une série de recommandations. Certaines inspirées d’exemples étrangers, car, ailleurs, des États ont déjà réagi. Notamment en lançant une production publique de certains traitements personnalisés pour en abaisser le coût. C’est sans doute la recommandation la plus spectaculaire du rapport. Il préconise une production pharmaceutique publique. Actuellement, au prix des laboratoires pharmaceutiques privés, la perfusion de Car T‑Cell coûte entre 300.000 et 400.000 euros.
Les Echos, 08/11
En bref
Radiofrance.fr et France Culture ont réalisé une émission, en partenariat avec l’Inserm, consacrée à la drépanocytose, avec la participation d’Olivier Hermine, professeur, chef du service d’hématologie à l’hôpital Necker, coordinateur du LabEx sur les globules rouges et directeur d’une équipe de recherche sur les maladies du sang à l’institut Imagine, France Pirenne, professeur d’hématologie transfusion à l’université de Paris Est Créteil, et spécialiste à l’établissement français du sang de la transfusion des drépanocytaires, et Yann Cornillier, responsable des publications multimédias de l’Inserm. La drépanocytose, maladie génétique héréditaire qui affecte les globules rouges, touche 300 000 naissances par an dans le monde et la guérison n’est possible que pour une poignée de patients.
Le mensuel Entreprendre consacre un article à Resolve Stroke, start-up française qui diagnostique l’AVC. Grâce à son dispositif d’imagerie cérébrale et son ordinateur échographique 3D ultra rapide et portable, la jeune pousse permet un diagnostic des AVC plus sûr et plus rapide. Ancien cadre au cabinet Roland Berger, Aritz Zamacola, HEC de 32 ans et fondateur de Resolve Stroke en 2022, s’appuie sur les travaux de recherche d’Olivier Couture, du laboratoire d’imagerie bio-médicale, rattaché à la Sorbonne, au CNRS et à l’Inserm. Une levée de 2,2 millions d’euros vient d’être finalisée pour la jeune pousse.
Entreprendre, 01/11
France Culture s’est intéressée, hier, à une nouvelle piste thérapeutique pour soigner la septicémie. La septicémie est responsable de 6 millions de décès chaque année et il n’existe pas de traitement spécifique. Dans cette nouvelle étude, un candidat-médicament révèle des résultats positifs pour limiter la tempête immunitaire provoquée par l’infection généralisée. Stanislas Faguer, professeur de néphrologie au CHU de Rangueil à Toulouse et chercheur à l’Inserm, a été interviewé. Le candidat-médicament, le CER-001, a été créé par Abionyx. Initialement développé pour la crise cardiaque, il a été repositionné pour la septicémie et testé chez le cochon puis l’humain. Selon les résultats préliminaires, le CER-001 est bien toléré et le traitement est assez court, de quelques jours seulement par intraveineuse.
France Culture, 07/11
La Croix rend compte d’une troisième greffe d’utérus réalisée avec succès par le Pr Jean-Marc Ayoubi à l’hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine) le 21 octobre dernier. Née sans cet organe reproducteur, une jeune femme de 30 ans a reçu celui de sa mère, âgée de 57 ans. L’hôpital Foch a l’autorisation de transplanter dix femmes dans le cadre d’un essai clinique, mené au côté de 25 équipes dans le monde. Les résultats sont pour l’instant positifs : 75 % des transplantations ont été un succès et 80 % d’entre elles ont donné lieu à une naissance. Un taux de réussite deux fois plus élevé que pour une fécondation in vitro.
La Croix, 08/11
Selon une étude, menée par le Karolinska Institutet (Suède) et parue dans le Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry, si l’on se sent rouillé ou plus âgé que l’on est, on pourrait être plus à risque de développer une démence vasculaire, ou d’être victime d’un AVC. Utilisant les données de santé de 325 000 Britanniques (issue de la UK BioBank) âgés de 40 à 70 ans, les scientifiques ont « calculé l’âge biologique de l’échantillon à l’aide de 18 biomarqueurs », comme les lipides sanguins, la glycémie, la pression artérielle ou encore la fonction pulmonaire. Les chercheurs expliquent ensuite avoir « analysé la relation entre ces biomarqueurs et le risque de développer des maladies neurodégénératives » comme la démence, l’AVC, la SLA (maladie de Charcot) et la maladie de Parkinson, sur une période de neuf ans. En comparant les âges biologiques élevés aux âges chronologiques réels chez les participants concernés, « ils étaient liés à un risque significativement plus élevé de démence, en particulier de démence vasculaire, et d’accident vasculaire cérébral ischémique (un caillot de sang dans le cerveau) ».
MarieClaire.fr, 07/11