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Parkinson – risque de mortalité aux urgences – myopathie – hormonothérapie – fin de vie – paludisme

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Parkinson : un malade remarche presque normalement grâce à des électrodes

Gravement handicapé par la maladie de Parkinson, un patient peut désormais marcher presque normalement grâce à un système d’électrodes fixées sur la moelle épinière. Ce sexagénaire, atteint depuis une trentaine d’années de la maladie de Parkinson, à un stade donc très avancé, ne parvenait plus à marcher qu’avec de grandes difficultés. Cette avancée majeure a été rendue possible grâce à une neuroprothèse conçue par des chercheurs et neurochirurgiens suisses, en collaboration avec des neuroscientifiques de l’Inserm, du CNRS et de l’université de Bordeaux (Gironde). Leur étude, publiée hier dans Nature Medicine, détaille les dix années de travaux qui ont permis d’aboutir à ce succès. Le neurobiologiste Erwan Bézard, directeur de recherche Inserm à l’Institut des maladies neurodégénératives, coauteur de l’étude et spécialiste de la maladie de Parkinson, explique : « L’idée de développer une neuroprothèse stimulant électriquement la moelle épinière pour harmoniser la démarche et corriger les troubles locomoteurs de patients parkinsoniens est le fruit de plusieurs années de recherche ». La « neuroprothèse » implantée sur la moelle épinière « a réduit les troubles de la marche, les problèmes d’équilibre et le freezing [blocage soudain qui provoque souvent une chute] », résume ce travail supervisé par la chirurgienne Jocelyne Bloch et le neuroscientifique Grégoire Courtine au sein du CHUV de Lausanne, avec le soutien de l’École polytechnique fédérale. Les chercheurs travaillent à développer « une version commerciale de la neuroprothèse ». Des essais cliniques sur un plus grand nombre de patients – six malades de Parkinson – devraient démarrer dès l’année prochaine.

AFP, Bfmtv​.com, Pourquoidocteur​.fr, Femmeactuelle​.fr, 20Minutes​.fr, Lemonde​.fr, Santemagazine​.fr, Lequotidiendumedecin​.fr, Europe 1, 06/11, Aujourd’hui en France, Le Temps, Le Figaro, Le Parisien, RTL, RMC Info, 07/11

Lire le communiqué de presse du 06/11/2023 : « Percée majeure dans le traitement de la maladie de Parkinson : une neuroprothèse permet de restaurer une marche fluide »

Patients âgés : une nuit sur un brancard augmente le risque de mortalité

Pour un patient de plus de 75 ans, passer une nuit sur un brancard aux urgences « augmente de près de 40 % le risque de mortalité hospitalière », révèle une étude, réalisée par plusieurs équipes de l’AP-HP, l’Inserm, et des universités de la Sorbonne et Rouen Normandie et publiée hier dans la revue Jama Internal Medicine. Lorsqu’un patient âgé passe la nuit sur un brancard, le risque qu’il meure à l’hôpital passe ainsi de 11,1 % à 15,7 %, selon cette étude baptisée « No bed Night » (nuit sans lit), réalisée du 12 au 14 décembre 2022 dans 97 services d’accueil des urgences en France, incluant 1.598 patients de plus de 75 ans. Parmi les patients avec un niveau d’autonomie limité et nécessitant une assistance au quotidien, cette nuit « augmente de près de deux fois le risque de mortalité », précise un communiqué de l’AP-HP. L’étude montre aussi un risque plus élevé de complications : « plus de chutes, plus d’infections nosocomiales ou d’escarres par exemple ».

AFP, 06/11

En bref

La startup montpelliéraine Kondree a développé un algorithme permettant de doser de manière personnalisée des supplémentations d’antioxydants pour ralentir les effets de la dystrophie facio-scapulo-humérale (FSH), une myopathie très invalidante. Cette innovation est issue des recherches du Professeur en physiologie, Dalila Laoudj-Chenivesse, au CNRS-Inserm, qui a interrogé l’implication du stress oxydant dans la maladie. Les patients atteints de FSH présentent une réponse altérée face à un stress oxydant. La SATT AxLR a conclu un transfert de technologie et une prise de participation dans la startup Kondree, qui pourrait trouver d’autres applications, notamment dans des pathologies en lien avec la vieillesse.

La Tribune, 07/11

D’après une méta-analyse réalisée par des chercheurs américains et publiée dans la revue Frontiers in Aging Neuroscience, l’hormonothérapie de la ménopause peut contribuer à protéger contre le développement de la maladie d’Alzheimer, mais à certaines conditions. Les chercheurs ont examiné six essais cliniques et 45 études d’observation, concernant ainsi plus de 6 millions de femmes. Les résultats suggèrent que les femmes qui ont pris un traitement hormonal substitutif (THM) à base d’œstrogènes uniquement, et aux alentours de 40 ans, avaient 32 % de risque de moins de développer une démence que celles qui n’avaient pas pris d’œstrogènes. En revanche, les femmes qui ont pris ce même traitement à partir de 65 ans, elles, n’avaient pas moins de risque d’être diagnostiquées de démence. L’effet protecteur du THM était uniquement notable pour les femmes qui suivaient un traitement à base d’œstrogènes seuls, et non constitué d’un œstrogène et d’un progestatif. Or, ce type de THM est généralement prescrit pour les personnes ayant subi une hystérectomie. Cette nouvelle recherche suggère que les œstrogènes auraient un effet protecteur sur le cerveau.

Femmeactuelle​.fr, 06/11

Dans un courrier envoyé dimanche aux forces politiques, dévoilé par Le Figaro, Emmanuel Macron a remis sur la table l’élargissement du champ du référendum aux « questions dites sociétales », comme « la fin de vie parfois évoquée ». Il examinera cette piste avec les chefs des principaux partis, le 17 novembre prochain, lors du second volet des Rencontres de Saint-Denis. Dans sa majorité, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déjà poussé pour le dossier de la fin de vie, se disant « très favorable » à une consultation sur ce sujet « qui concerne les Français ». Avant d’espérer une consultation nationale sur la question, il faudra néanmoins attendre l’aval du Parlement et une réforme constitutionnelle pour étendre le champ du référendum. Le chantier s’annonce long. Un projet de loi sur la fin de vie est pourtant déjà dans les tuyaux. Le texte, porté par la ministre déléguée à la Santé, Agnès Firmin Le Bodo, doit même être présenté « au mois de décembre » en Conseil des ministres, avant d’être débattu à l’Assemblée nationale puis au Sénat début 2024.

Le Figaro, 07/11

Dans sa chronique, Jean-Marc Vittori, éditorialiste aux Echos, explique que le paludisme est la maladie la plus mortelle de l’histoire. Elle aurait tué jusqu’à la moitié des 110 milliards d’êtres humains qui ont vécu sur Terre. Dévastateur, le paludisme aurait pourtant dû disparaître de la planète il y a longtemps. Mais la lutte contre ce fléau a buté sur de redoutables problèmes techniques puis économiques. Aujourd’hui, un premier vaccin prouve son efficacité : il a réduit les décès d’enfants en bas âge de 13 %. Un succès qui doit nous faire réfléchir, souligne-t-il. Selon Jean-Marc Vittori, il serait criminel de ne pas tirer les leçons de la trop longue attente pour ce vaccin.

Les Echos, 07/11