À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Doublement des cas de choléra entre 2021 et 2022
Le nombre de cas de choléra notifiés à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a plus que doublé dans le monde entre 2021 et 2022. Il est passé de 223 000 à 472 000, selon une note de l’OMS diffusée vendredi 22 septembre. Davantage de pays ont rapporté des cas : 44 en 2022, contre 35 l’année précédente. D’importantes flambées épidémiques ont touché des pays qui avaient été épargnés depuis longtemps, comme le Liban et la Syrie – ils n’avaient pas enregistré le moindre cas depuis plus d’une décennie. Les épidémies ont tué dans 0,5 % des cas, avec quelque 2 300 morts recensées. Sept nations ont rapporté des « flambées de très grande ampleur », supérieures à 10 000 cas : Afghanistan, Cameroun, Malawi, Nigeria, Syrie, République démocratique du Congo et Somalie. L’Afghanistan a déclaré le plus grand nombre de cas (plus de 280 000), suivi par la Syrie, avec plus de 70 000. L’OMS appelle cependant à « interpréter les données avec prudence ». D’après l’organisation, les chercheurs estiment qu’en réalité entre 1,3 million et 4 millions de personnes contractent le choléra chaque année, et que parmi elles entre 21 000 et 143 000 en meurent. L’écart entre les chiffres officiels et les projections s’explique par d’importantes lacunes dans le diagnostic, avec des capacités très variables selon les pays.
Le Monde, 04/10
Punaises de lit : « pas de panique », tempère le ministre de la Santé
Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a considéré hier qu’il n’y avait « pas de panique générale » à avoir face aux punaises de lit, considérées comme « un fléau » par plusieurs responsables politiques et dont la présence a été signalée dans plusieurs lieux rassemblant du public. « Je pense que ce n’est pas un motif à une panique générale », a assuré le ministre interrogé sur France Inter, reconnaissant toutefois que « quand vous avez des punaises de lit, c’est l’enfer ». La présence de punaises de lit a été signalée ces dernières semaines dans des cinémas, TGV, dans le métro parisien ou la zone d’attente de l’aéroport de Roissy. Mais tous ces cas ne sont pas avérés. Le ministre de la Santé a souhaité que le gouvernement puisse travailler « à la limitation des tarifs » face à « des boîtes qui font payer 2.000 ou 3.000 euros » pour se débarrasser de ces punaises et rappelé l’existence de 450 à 480 « professionnels agréés ». « La première responsabilité du gouvernement est de mettre à disposition de nos concitoyens une information fiable, claire et précise qui ne repose pas uniquement sur le recours aux pesticides alors même que cela crée de la résistance chez ces insectes », a déclaré M. Rousseau à l’Assemblée nationale hier après-midi. Le ministre a aussi insisté sur la nécessité de « poursuivre la recherche sur ces nuisibles » et indiqué que « l’Anses est largement mobilisée pour savoir quels traitements sont les plus à même d’y répondre ».
AFP, 03/10
En bref
L’Humanité explique qu’après avoir été longtemps ignoré, le corps des femmes commence à être pris en compte dans sa spécificité. Anne Vincent-Salomon, pathologiste spécialiste des cancers féminins à l’Institut Curie, vient d’être nommée directrice de l’Institut des cancers des femmes, qui ouvrira ses portes en 2024. L’Institut Curie, l’université PSL et l’Inserm sont au centre de cette création labellisée, dans le cadre de la 3e vague du plan France 2030, Institut hospitalo-universitaire, précise le quotidien. « Dans cet institut hospitalo-universitaire, nous voulons développer la recherche autour des cancers féminins, souligne la professeure. Les questions sur le développement des organes génitaux et sexuels secondaires féminins, l’impact des hormones au niveau de la puberté, leur arrêt au moment de la ménopause : il y a une complexité à ce niveau-là. Et, finalement, peu de chercheurs au niveau de la recherche fondamentale étudient la spécificité biologique en lien avec les hormones. » L’Institut va s’intéresser aux cancers du sein, de l’ovaire, de l’endomètre, du col de l’utérus, de la vulve et du vagin.
L’Humanité, 04/10
Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a vivement réfuté hier toute imprévoyance sur le traitement préventif contre la bronchiolite des nourrissons, objet d’un engouement plus fort qu’anticipé, et il a déploré une « complainte du drame » venant de certains opposants. « Quatre pays ont commandé du Beyfortus : la France, l’Espagne, les Etats-Unis et l’Allemagne. En mars dernier, un laboratoire est venu voir mon prédécesseur, François Braun, lui a proposé un traitement qui n’avait fait l’objet d’aucune autorisation, et François Braun a eu le courage, a pris le risque de commander des doses », a‑t-il dit à la députée Martine Etienne (LFI, Nupes), qui reprochait au gouvernement de n’avoir « encore une fois rien anticipé », lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. « (…) Ma responsabilité, et je l’assume, est de protéger les nourrissons les plus à risque, ceux qui ont quelques jours ou semaines, donc oui nous privilégions les doses de 50 mg de Beyfortus dans les maternités », a‑t-il lancé.
AFP, 03/10
Une récente étude, présentée lors de la dernière réunion annuelle de la Menopause Society à Philadelphie (Etats-Unis), suggère que les bouffées de chaleur pourraient être des indicateurs précoces d’un risque accru de maladie d’Alzheimer chez la femme, surtout si elles se manifestent la nuit. « Le Dr Rebecca Thurston, le Dr Pauline Maki et leur équipe ont conclu que les bouffées de chaleur ressenties pendant le sommeil pourraient être un marqueur des femmes à risque de démence due à la maladie d’Alzheimer. De plus, un plus grand nombre de bouffées de chaleur liées au sommeil était associé à un risque accru de maladie d’Alzheimer. Ces résultats sont restés significatifs après des ajustements supplémentaires pour l’estradiol et les caractéristiques du sommeil évaluées par actigraphie », rapporte le communiqué de l’étude.
Lepoint.fr, 03/10
Selon une étude, publiée dans la revue BMC Cancer, il existerait un potentiel lien entre le fait de souffrir de migraines et le risque de développer un cancer du sein. Les chercheurs ont étudié les données de 102 804 personnes souffrant de migraine dont 14 624 avaient des migraines avec aura et 15 055 sans aura. Selon leurs calculs, le fait d’être atteint de migraine en général est un facteur de risque du cancer du sein en général, mais aussi du cancer du sein à récepteurs d’œstrogènes positifs. Et, les femmes ayant des antécédents de migraine sans aura auraient aussi plus de risque de développer un cancer du sein en général mais aussi un cancer du sein dont la tumeur a des récepteurs hormonaux négatifs et ne peut pas être traitée par hormonothérapie.
Doctissimo.fr, 03/10
Dans un entretien accordé au Monde, Étienne Brain, spécialiste de la prise en charge des cancers du sein, oncologue à l’Institut Curie, alerte sur les risques de surtraitement chez les malades de plus de 65 ans. L’oncologue constate que, trop souvent, les traitements font l’objet d’essais cliniques sur des sujets plus jeunes et plus résistants que ceux à qui ils sont destinés dans la vie réelle. Il explique : « Alors que la moitié des cancers surviennent après 65 ans – ils seront sans doute 60 % d’ici à dix ans -, 90 % des personnes participant aux essais cliniques en cancérologie ont moins de 65 ans ! Et, parmi les 10 % de participants de plus de 65 ans, la très grande majorité ont moins de 70 ans et sont sélectionnés pour leur état général satisfaisant. Cette discordance entre la population des essais cliniques et la population de la « vraie vie » conduit donc à construire des recommandations sur des évaluations menées sur une population relativement plus jeune pour les appliquer sans discernement aux plus âgés ». Il souligne : « Il faut ajuster les traitements contre le cancer à la fragilité des sujets âgés ».
Le Monde, édition Science et Médecine, 04/10