Accidents de trottinettes : des blessures aussi graves qu’à moto
Les accidents de trottinettes électriques peuvent causer des traumatismes aussi sévères que ceux impliquant des motos ou des vélos, ont indiqué vendredi les hôpitaux de Paris (AP-HP) en dévoilant les résultats d’une étude, publiée dans la revue JAMA Network Open. Les services d’anesthésie-réanimation composant le groupe de recherche Traumabase, de l’hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP, de Sorbonne Université et de l’Inserm, ont étudié la gravité des blessures à la suite des accidents de la route avec des engins de déplacement personnel motorisé (EDPM), notamment les trottinettes (mais aussi les mono-roues électriques, gyropodes…). Tous les patients admis dans un des 26 centres de traumatologie participant à l’étude à la suite d’un accident de la route impliquant un EDPM, un vélo ou une moto entre le 1er janvier 2019 et le 20 décembre 2022 ont été inclus, représentant 5.233 patients d’un âge médian de 33 ans. L’étude démontre que le nombre de patients pris en charge après un accident de la voie publique impliquant l’usage d’un EDPM a été multiplié par 2,8 en 4 ans, soit 229 patients gravement blessés sur cette période. Les conducteurs d’EDPM présentaient un traumatisme sévère dans 45,5 % des cas contre 39,7 % pour les conducteurs de moto et 47,3 % pour les cyclistes. Ils étaient deux fois plus à risque de présenter des traumatismes crâniens, plus graves que ceux des motocyclistes, sans doute car seulement moins de 25 % portaient un casque au moment de l’accident, souligne l’étude. Les trois quarts de ces patients ont été hospitalisés en réanimation. L’hospitalisation était souvent longue (15 jours en moyenne) et 9 % des usagers d’EDPM gravement accidentés sont décédés, majoritairement du fait de traumatismes crâniens graves.
AFP, 07/07, France Info, France Bleu, 08/07
En bref
Suite à un communiqué de presse publié jeudi par de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) annonçant ne pas s’opposer au renouvellement de l’autorisation du glyphosate dans l’UE, l’association Générations futures a réagi. François Veillerette, porte-parole de l’association de défense de l’environnement, a affirmé, vendredi, sur Franceinfo : « C’est surprenant que l’Agence de sécurité sanitaire européenne continue à ne pas regarder les études correctement ». Il a lancé : « Il faut écouter l’Inserm, madame Borne ». « (…) Comme le signale l’Inserm, c’est un produit [le glyphosate] qui a des effets génotoxiques, c’est-à-dire qu’il a la capacité également de conduire à des effets cancérogènes. C’est maintenant la recherche médicale publique française à l’Inserm qui le dit, après le Centre international de recherche sur le cancer », explique François Veillerette. Francetvinfo.fr, 07/07
Une étude, menée par des scientifiques du Boston Children’s Hospital (Etats-Unis) et parue dans la revue Cell Genomics, a dévoilé un lien entre la schizophrénie et des mutations somatiques qui ont lieu in utero. Les chercheurs ont analysé les données liées aux génotypes et aux marqueurs de plus de 20.000 échantillons de sang de personnes touchées ou non par la schizophrénie. Les chercheurs ont alors observé que les gènes NRXN1 et ABCB11 sont associés à des cas de schizophrénie lorsqu’ils ont subi une mutation somatique in utero. Les mutations somatiques non-héréditaires pourraient donc constituer des facteurs de risque favorisant l’apparition de la schizophrénie à l’âge adulte. Pourquoidocteur.fr, 07/07
La Croix rend compte de la multiplication des cas d’encéphalite à tique en France comme en Europe. Selon les données de Santé publique France (SPF) publiées, vendredi 7 juillet, 71 cas ont été détectés entre 2021 et 2023. Ils concernent en majorité des hommes d’environ 50 ans, mais quatre enfants et cinq personnes de plus de 65 ans ont aussi été infectés. Si le virus a « une létalité très faible », il provoque, dans les cas symptomatiques, « des séquelles importantes suite à l’atteinte du système nerveux central », a relevé Alexandra Mailles, épidémiologiste de SPF. Un vaccin existe mais, en cas d’infection, aucun traitement ne permet d’endiguer la maladie. Le virus qui s’étend dans toute l’Europe requiert donc une surveillance accrue de la part des autorités sanitaires, et fait partie de la liste des maladies à déclaration obligatoire depuis 2021. Pour se protéger, il est recommandé aux voyageurs qui se rendent dans les zones à risque, comme en Europe centrale, de se faire vacciner. La Croix, 10/07