Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Glyphosate – Dopage génétique – Mathématiques et médecine – Traitement du mélanome – IMC et risque accru de décès

A+ / A-

Glyphosate : une étude très attendue avant un éventuel renouvellement de l’autorisation en Europe

En vue d’une possible réautorisation en Europe, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) rendra ce jeudi un nouvel avis scientifique sur le glyphosate, l’herbicide de Bayer accusé de provoquer des cancers par des utilisateurs aux Etats-Unis comme en Europe. L’étude, très attendue tant des agriculteurs que des écologistes, est cruciale car elle doit servir de base à la Commission européenne pour décider de prolonger, pour cinq ans, l’autorisation délivrée sur le marché européen au plus célèbre des désherbants et qui doit expirer le 15 décembre. Les producteurs se disent « assez confiants », selon un représentant de Plateforme glyphosate France (Bayer, Syngenta…) cité par le média spécialisé France Agricole. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en 2015 le glyphosate comme un « cancérogène probable » pour les humains, rappelle l’AFP. De son côté, un groupe d’experts de l’Inserm en France a conclu en 2021 à « l’existence d’un risque accru de lymphomes non hodgkiniens avec une présomption moyenne de lien » avec le glyphosate, la substance active du célèbre Roundup commercialisé par Monsanto, racheté par l’allemand Bayer en 2018. A l’inverse, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a jugé en juin l’an dernier que les preuves scientifiques disponibles ne permettaient pas de classer le glyphosate comme cancérogène.

AFP, 06/07

Lutter contre le dopage génétique

Le Monde explique que, depuis le début des années 2000, l’Agence mondiale antidopage (AMA) cherche à lutter contre le dopage génétique. En France, à travers le projet de loi dite olympique, adopté par le Parlement le 12 avril, le gouvernement a donné les moyens au laboratoire antidopage français, à Saclay, dans l’Essonne, de procéder à des analyses génétiques en cas de besoin.« Une obligation », à un peu plus d’un an du coup d’envoi des Jeux olympiques et paralympiques deParis, a argumenté la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, fin mars devant les députés. « C’est pour les Jeux, on doit se mettre en conformité [avec le code mondial antidopage] et de manière pérenne. » Les décrets d’application de la loi devraient, selon Le Monde, être pris en septembre.Le dopage génétique consiste à modifier son patrimoine génétique afin de stimuler la production endogène d’une substance interdite, comme l’hormone de croissance ou l’érythropoïétine (EPO). Cette méthode est détournée de la thérapie génique, qui « consiste à introduire du matériel génétique dans des cellules pour soigner une maladie », selon l’Inserm.« Imaginer la thérapie génique déviée à des fins de dopage dans le sport, la menace n’a fait qu’augmenter au cours des vingt dernières années », explique Olivier Rabin, directeur science et médecine de l’AMA.

Le Monde, 06/07

Lire le dossier sur la thérapie génique

En bref

Dans un entretien accordé au Quotidien du Pharmacien, Annabelle Ballesta, mathématicienne qui dirige l’équipe de recherche Pharmacologie des systèmes appliquée au cancer dans l’unité 900 (Cancer et génome) Inserm-Institut Curie, explique comment la chronobiologie et les mathématiques vont permettre d’optimiser les chimiothérapies. Elle indique : « La chronothérapie des cancers exploite la différence temporelle pour cibler les cellules cancéreuses et préserver un maximum de cellules saines. Réduire la toxicité du médicament en l’administrant au bon moment, c’est-à-dire quand les cellules saines sont les moins sensibles, permet d’augmenter la dose, donc l’efficacité du traitement car les cellules cancéreuses n’ayant pas de rythme sont alors davantage détruites. »

Le Quotidien du Pharmacien, 06/07

Dans son hors-série, Sciences et Avenir – La Recherche se penche sur le mélanome. Le plus redoutable des cancers de la peau répond de mieux en mieux à l’immunothérapie et aux thérapies ciblées. A ces traitements innovants se joindra bientôt un vaccin à ARN messager. « Le taux de survie global médian est passé à six ans. Cinq ans après la détection de la maladie, 80 % des patients n’ont pas récidivé. Dans certains cas, on peut même arrêter le traitement. C’est remarquable ! », précise la professeure Caroline Robert, cheffe du service de dermatologie à l’institut Gustave-Roussy, à Villejuif, et codirectrice de l’équipe de recherche Inserm sur le mélanome. 2 000 personnes décèdent cependant chaque année d’un mélanome, causé presque exclusivement par l’exposition aux UV.

Sciences et Avenir – La Recherche, Hors-Série, 01/07

Lire le C’est dans l’air : Santé et lumière du soleil

Les personnes dont l’indice de masse corporelle (IMC) correspond à une situation de surpoids n’ont pas de risque accru de décès, contrairement aux personnes catégorisées comme obèses, selon une nouvelle étude publiée hier, qui met en lumière les limites de cet indicateur. L’étude, publiée dans la revue PLOS ONE, menée par Aayush Visaria et Soko Setoguchi, de l’université Rutgers dans le New Jersey, montre que d’autres indicateurs, comme la mesure de la répartition corporelle de l’excès de graisse, donnent davantage d’informations sur l’état de santé. Les résultats ont en effet montré que les personnes ayant un IMC entre 25 et 30, les plaçant dans la catégorie des personnes en surpoids, n’avaient pas de risque de décès accru comparé à celles ayant un IMC entre 22,5 et moins de 25. Toutefois, le risque de décès grimpait significativement pour les personnes ayant un IMC inférieur à 20, et celles dont l’IMC était égal ou supérieur à 30 – soit les personnes catégorisées comme obèses.

AFP, 05/07

Le bruit des avions réduit la durée du sommeil en dessous des sept heures recommandées, révèle une étude de chercheurs de l’université de santé publique de Boston (Etats-Unis). Un phénomène qui devrait s’amplifier au vu des prévisions du secteur aéronautique et de l’importance croissante du fret. En effet, le fret nécessite des avions plus gros, plus anciens, très chargés et donc plus bruyants. Les chercheurs américains ont utilisé une cohorte de plus de 170 000 infirmières, qui remplissent régulièrement des questionnaires liés à leur santé depuis 1976. Finalement, ce sont les informations de 30 000 infirmières qui ont été retenues et analysées sur une période de vingt ans (entre 1995 et 2015). Les chercheurs ont constaté que, plus l’exposition au bruit des avions avait augmenté, plus les risques de dormir moins de sept heures étaient devenus conséquents. Par ailleurs, selon l’Inserm, il existe une corrélation entre la durée moyenne du sommeil d’une population et son indice de masse corporelle (IMC). La diminution de la durée de sommeil perturbe le rythme circadien qui régule la synthèse de certaines hormones comme le cortisol ou l’hormone de croissance, impliquées dans le métabolisme du glucose. Ce phénomène favoriserait l’apparition d’une intolérance au glucose et l’évolution progressive vers le diabète de type 2.

L’Humanité Magazine, 06/07

Le nombre d’enfants touchés par le diabète de type 1 a augmenté depuis le début de la pandémie de Covid-19, indiquent des chercheurs canadiens dans la revue spécialisée JAMA. Pour l’année 2020, ils ont remarqué une hausse de 14 % du taux d’incidence du diabète de type 1 chez les enfants et les adolescents, et de 27 % pour 2021, en comparaison aux chiffres pré-pandémie. Les chercheurs formulent quelques hypothèses sur les causes de cette augmentation du taux d’incidence. Cela pourrait être une conséquence de l’infection par le virus : « L’augmentation de l’incidence peut être due à un mécanisme lié au système immunitaire », estiment-ils. La seconde hypothèse des chercheurs est liée aux confinements. Les enfants ont été moins contaminés par certaines infections pédiatriques fréquentes, ce qui pourrait avoir fragilisé leur système immunitaire et donc augmenter le risque de développer un diabète de type 1.

Pourquoidocteur​.fr, 05/07

Lire le dossier sur le diabète de type 1