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Rougeole – Santé mentale – Adaptation à la chaleur – Intelligence artificielle – Mucoviscidose – Consommation d’alcool – VIH.

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser.

Disparition (provisoire ?) de la rougeole en France

Quasiment aucun malade de la rougeole n’a été recensé depuis 2020, selon le rapport de Santé publique France paru le 16 juin. Seuls 15 cas de rougeole ont été enregistrés en 2022 en France. On comptait 16 cas en 2021 et 240 en 2020, contre 2 636 en 2019. En ce premier semestre 2023, « nous ne constatons pas de reprise de la circulation du virus et la tendance parait se maintenir », indique Laura Zanetti, responsable adjointe de l’unité infections respiratoires et vaccination à Santé publique France. Les deux confinements en 2020 et l’application des mesures barrière ont fait chuter les interactions et donc les occasions de transmettre la rougeole. Santé publique France pointe « très vraisemblablement » l’immunité grandissante, proche d’atteindre le niveau d”« immunité collective ». Grâce à l’obligation vaccinale des nourrissons depuis 2018, 90,1 % des enfants nés en 2018 avaient reçu leurs deux doses à l’âge de 2 ans, contre près de 60 % de ceux nés en 2008. L’objectif affiché des 95 % se rapproche. Christie Gras-Le Guen présidente de la Société française de pédiatrie, souligne que néanmoins : « Il ne faut pas crier victoire trop vite ! ». D’autant qu’il y a déjà eu des années avec très peu de cas avant 2018. Pour réussir à « éliminer » la maladie, Santé publique France juge « nécessaire » d’administrer un rappel aux adolescents et adultes au schéma vaccinal incomplet.

Le Parisien, 20/06

Un enfant sur six présente un trouble de santé mentale en France

Lefigaro​.fr rend compte de deux études françaises portant sur la pandémie et l’après-Covid qui paraissent ce mardi, avec des conclusions assez proches : la pandémie de Covid a eu un fort retentissement sur la santé mentale des populations, et les enfants n’y font pas exception. La première étude a été conduite dans le cadre de l’enquête EpiCov menée par l’Inserm et la Dress entre mars 2020 et juillet 2021, c’est-à-dire en pleine pandémie de Covid, expliquent Lefigaro​.fr ainsi que Le Parisien. Elle repose sur l’interrogatoire de quelque 20.000 parents ou tuteurs d’enfants de 3 à 17 ans, à qui il a été demandé ce qu’ils percevaient du moral de leur progéniture. Après analyse, il en ressort que 10 % des garçons et 7 % des filles présentaient alors « des difficultés psychosociales ». Ils étaient 12 % à avoir consulté un professionnel de santé (psychologue ou médecin généraliste) pour ce motif sur cette période (dont seulement 7 % consultaient avant l’apparition de la Covid), mais cette proportion serait montée à 15 % (environ un enfant sur 6) si tous les enfants qui en avaient besoin y avaient eu accès. Ces données sont assez concordantes avec ce qu’observe l’étude Enabee de Santé publique France, réalisée sur plus de 8000 enfants de mai à juillet 2022. L’étude estime à 13 % la part d’enfants présentant un trouble probable de santé mentale, qu’il s’agisse d’un trouble émotionnel présumé type anxiété, phobie (5,6 %), d’un trouble oppositionnel associant irritabilité, comportement querelleur, esprit vindicatif (6,6 %), ou d’un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (3,2 %).

Lefigaro​.fr, Le Parisien, 20/06

En bref

Les Echos s’interrogent : « Le corps humain s’adaptera-t-il à la chaleur ? » Une étude française, réalisée par l’Inserm, et une étude germano-hollandaise ont montré que depuis les années 1970 les Européens semblaient s’être adaptés à une température moyenne plus élevée. « Mais nous ne connaissons pas l’origine de ce changement : elle peut être culturelle – par exemple, une utilisation plus accrue de la climatisation – ou physiologique », prévient Hein Daanen, professeur de physiologie à l’université libre d’Amsterdam, un des auteurs de l’étude germano-hollandaise. « De toute façon, la vie moderne et ses brassages de populations ne favorisent pas la sélection génétique : celle-ci est plus efficace au sein de populations isolées », met en garde Jonathon Stillman, professeur de biologie à l’université de San Francisco, aux Etats-Unis. Un espoir cependant : l’épigénétique. « Le rôle de l’épigénétique dans l’adaptation à la chaleur a été montré chez les plantes et certains modèles animaux, avance Abderrezak Bouchama, directeur du département de médecine expérimentale au centre international de recherche King Abdullah à Riyad, en Arabie saoudite, qui mène des recherches sur les gènes impliqués dans les formes graves des coups de chaleur. Nous pourrons peut-être dans le futur intervenir sur le corps humain pour modifier ces mécanismes, de l’extérieur. »

Les Echos, 20/06

Libération se penche sur l’intelligence artificielle qui pourrait permettre de mieux diagnostiquer et soigner certaines pathologies en analysant plus rapidement les données des patients. Le journal évoque, dans le domaine des maladies cardiaques, l’IA appliquée aux électrocardiogrammes pour détecter la maladie avant même qu’elle ne s’exprime. Des chercheurs de la Pitié-Salpêtrière, de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), de Sorbonne Université et de l’Inserm ont par exemple développé des modèles de réseaux neuronaux pour identifier les patients présentant un risque de torsade de pointe, maladie rare et souvent asymptomatique pouvant conduire à une mort subite. « Deux facteurs de risques sont identifiés dans cette pathologie, la prise de certains médicaments (antipaludique, antidépresseur, antibiotique) et la génétique, explique Edi Prifti, chercheur à l’IRD. Notre modèle a permis d’identifier des zones de l’électrocardiogramme jusque-là non exploitées, marqueurs de la maladie. Grâce à cela, on est à même de délivrer un score de risque plus fiable que les anciennes méthodes (…) ».

Libération, 20/06

La biotech parisienne Anoat Therapeutics, issue des travaux de l’Inserm, espère avancer sur la sélection d’un premier candidat-médicament contre la mucoviscidose à faire entrer en clinique. Elle signe ses débuts avec une levée de fonds de 2 millions d’euros. Ce financement d’amorçage a été levé auprès du fonds AdBio Partners. Issue de l’Inserm, l’équipe d’Anoat s’appuie sur un savoir-faire autour des oligonucléotides antisens, un fragment d’ARN capable de se fixer à l’ARNm des cellules et d’influer sur la synthèse de protéines. Son programme le plus avancé concerne un oligonucléotide antisens qui cible une approche originale, celle d’un canal alternatif impliqué dans les échanges d’ions chlorure, destiné à compenser l’activité de la protéine manquante chez les patients atteints d’une mucoviscidose. Avec cette levée de fonds, Anoat va pouvoir avancer sur les premières étapes in vitro et in vivo, avant les essais cliniques.

UsineNouvelle​.com, 19/06

Une étude de l’Inserm, en collaboration avec Santé publique France sur la consommation d’alcool des Français et des solutions pour la limiter, intitulée « Réduction des dommages associés à la consommation d’alcool », propose un tableau très complet de la situation des Français par rapport à l’alcool. Maria Melchior, chercheuse à l’Inserm à l’Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de Santé Publique, fait partie de la liste des experts qui ont contribué à cette expertise collective : elle était l’invitée de Francebleu​.fr hier pour en parler.

Francebleu​.fr, 19/06

Santemagazine​.fr rend compte d’une étude menée par des scientifiques américains du HIV Cure Center de l’UNC School of Medicine, de l’Université de Californie à San Diego, de l’Université Emory et de l’Université de Pennsylvanie, qui permet de comprendre comment le VIH reste en sommeil dans le cerveau. « Le VIH est très intelligent. Au fil du temps, il a évolué pour avoir un contrôle épigénétique de son expression, restant silencieux pour se cacher dans le cerveau de la clairance immunitaire. Nous commençons à démêler le mécanisme unique qui permet la latence du VIH dans la microglie cérébrale », rapporte l’auteur principal Guochun Jiang, professeur adjoint au Département de biochimie et de biophysique de l’UNC et membre du Centre de traitement du VIH de l’UNC. Les conclusions de cette étude ont été publiées dans le Journal of Clinical Investigations.

Santemagazine​.fr, 19/06