Journée mondiale de la drépanocytose
Ce lundi a lieu la Journée mondiale de la drépanocytose, maladie génétique la plus fréquente au monde. Cette maladie « concerne environ 300.000 naissances par an dans le monde », rapporte l’Inserm. Aussi appelée anémie falciforme, « la drépanocytose est une maladie génétique héréditaire touchant les globules rouges, caractérisée par une anomalie de l’hémoglobine, qui transporte l’oxygène depuis les poumons vers les tissus, poursuit l’organisme de recherche scientifique. Une maladie qui engendre des déformations des globules rouges qui deviennent fragiles et rigides, favorisant l’anémie, des crises vaso-occlusives douloureuses et un risque accru d’infections ». Depuis novembre dernier, la Haute autorité de santé recommande la généralisation du dépistage de la drépanocytose à la naissance. Ada Pagniez, présidente de SOS Globi 64, fédération regroupant vingt associations de patients réparties sur le territoire national, souligne : « Aujourd’hui encore, il y a une méconnaissance sur la maladie (…) ». En novembre 2022, une équipe de scientifiques de l’Inserm, de l’université Paris-Cité et de l’AP-HP au sein de l’institut Imagine, a montré l’efficacité d’une approche de thérapie génique, rappelle Lexpress.fr.
Lavoixdunord.fr, 17/06, 20Minutes.fr, Lexpress.fr, Ledauphine.com, 19/06
Portrait de Caroline Semaille, nouvelle directrice de Santé publique France
Libération brosse le portrait de Caroline Semaille, 56 ans, nouvelle directrice de Santé publique France. Selon le quotidien, Caroline Semaille « veut redonner du souffle à l’organisme ». Le journal explique qu’elle est « une boule d’énergie que tout le monde adore. Tous mettent en avant son talent, sa précision, sa compétence, son manque d’ego, son souci du collectif ». Dans le milieu sida où elle a passé de nombreuses années, on lui tresse des lauriers. « Elle est très aidante », déclare ainsi l’épidémiologiste Dominique Costagliola. « Elle a la capacité, grâce à son expérience dans le domaine du VIH et des médicaments et son caractère bien trempé mais souple et agréable, de faire face aux enjeux », poursuit France Lert, présidente de l’association Vers Paris sans sida (VPSS), ancienne directrice de recherche de l’Inserm. Libération souligne que « cet unanimisme est de bon aloi pour une mission impossible. Car, soyons franc, comment réussir ? Comment rendre crédible cette agence aux missions essentielles (…) ». « Nous devons nous occuper de la santé de 67 millions de personnes », résume sa nouvelle directrice. « Ma force, explique-t-elle, c’est de jouer collectif et d’aimer cela. C’est l’humanitaire qui me l’a appris. » Depuis quatre mois qu’elle est à ce poste, elle n’arrête donc pas. « Vous savez les Jeux olympiques arrivent : entre les risques de canicules, les épidémies, et la pollution, cela va être un sacré challenge », souligne-t-elle.
Libération, 17/06
En bref
Le Moniteur des Pharmacies et Ouest France reviennent sur la diffusion d’un spot télévisé de l’Inserm jusqu’au 30 juillet avec pour slogan : « On gagne tous les jours à s’intéresser à la santé ». La vidéo illustre le fait que nombre de gestes du quotidien sont le résultat – souvent ignoré – de recherches menées par l’institut.
Le Moniteur des Pharmacies, 17/06, Ouest France, 19/06
Reprise du communiqué de presse du 08/06/2023.
Le dépistage systématique d’une consommation d’alcool à risque lors d’une consultation chez un professionnel de santé de premier recours est une des recommandations fortes rappelée dans un article du Bulletin hebdomadaire épidémiologique (BEH) paru le 13 juin. Le BEH s’appuie sur un travail conduit par l’Inserm qui a établi, en 2021, un bilan des connaissances scientifiques sur les effets de l’alcool sur la santé. Au total, 12 experts avaient analysé plus de 3600 documents provenant de la littérature scientifique disponible. S’appuyant sur ce rapport, l’article du BEH souligne surtout les recommandations émises sur les stratégies de prévention et d’accompagnement qui ont démontré leur efficacité. Les experts de l’Inserm insistent pour que médecins et infirmiers soient formés aux méthodes de repérage et d’intervention brève.
Le Généraliste, 19/06
Patrick Lemoine, docteur en neurosciences, ancien praticien hospitalier qui codirige avec Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, un ouvrage « Pour une nouvelle psychiatrie » (Odile Jacob), déplore la prescription excessive de psychotropes et plaide pour un remboursement des psychologues pour soulager les psychiatres. Il souligne : « Il est temps de refonder la psychiatrie ». Il estime qu’« il est faux de dire que la France est plus malade sur le plan psychiatrique que les autres pays européens. Je pense que le taux élevé en France de personnes déprimées s’explique par la qualité de nos dépistages. Notre secteur médical est très à l’écoute du mal-être de nos compatriotes ».
Le Figaro, 17/06
Une étude, réalisée par une équipe niçoise dont Rénald Delanoue, chercheur Inserm, Bruno Hudry, chercheur CNRS, et Charlène Clot, étudiante en thèse UCA (Université Côte d’Azur) et publiée dans Nature Ecology and Evolution, montre que le chromosome Y n’est pas responsable de la durée de longévité moindre des hommes par rapport à celle des femmes. Dans le cadre de cette étude, Bruno Hudry et son équipe (Unité Sexe et Physiologie Cellulaire de l’Institut de Biologie Valrose à Nice) a étudié le rôle du chromosome Y chez la drosophile (mouche du vinaigre), espèce modèle dans la recherche en génétique. « On a constaté que contrairement à l’hypothèse bien établie, le chromosome Y ne raccourcit pas la durée de vie des mâles », explique Bruno Hudry. « Si la longévité n’est pas inscrite dans le chromosome Y, il reste que le fait même d’être femelle augmente la durée de vie, c’est indéniable, souligne-t-il. Cela résulte d’une somme de comportements directement liés à ce statut : procréation, alimentation… »
Monaco Matin, 18/06
Le pronostic des cancers du sein détectés tôt s’est sensiblement amélioré ces dernières décennies, révèle l’analyse réalisée par une équipe de chercheurs britanniques sur de vastes données nationales. Publiée dans le British Medical Journal, elle porte sur 512 000 femmes à qui un cancer du sein précoce a été diagnostiqué entre 1993 et 2020 (c’est-à-dire que la tumeur ne dépasse pas 5 cm et ne s’est pas étendue à plus de trois ganglions lymphatiques). Les auteurs ont comparé la date de diagnostic et la mortalité des patientes cinq ans plus tard. Pour les femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein entre 1993 et 1999, le risque d’être décédées cinq ans plus tard s’élevait à 14,4 %. Entre 2010 et 2015, les progrès ont fait chuter ce taux à 4,9 % : il a donc été divisé par trois. « La plupart de ces femmes peuvent espérer survivre à long terme », concluent les auteurs.
Le Figaro, 19/06