Radiologie : la convoitise des fonds étrangers inquiète le comité d’éthique en santé
Le comité national consultatif d’éthique pour la santé s’inquiète de l’intérêt croissant des fonds d’investissement étrangers pour les cabinets de radiologie et d’imagerie en France. Dans un rapport conjoint avec le comité national pilote d’éthique du numérique sur les plateformes de données de santé, le comité souligne l’opacité des montages juridiques utilisés par les financiers et met en garde contre les risques et les incertitudes associés à ces acquisitions massives. Les Sages constatent que les investisseurs financiers parviennent à prendre le contrôle des cabinets de radiologie en laissant nominalement les praticiens à leur tête, mais en réalité, en leur retirant la maîtrise de la gouvernance, de la gestion et des droits financiers. Cela entraîne un risque avéré de perte d’autonomie décisionnelle des médecins radiologues et d’orientation de l’activité vers des examens rentables, simples et modélisés. Le rapport souligne également la nécessité de clarifier la propriété des données massives d’imagerie des patients, qui peuvent être interprétées, stockées et exploitées à l’étranger via des réseaux de téléimagerie, échappant ainsi à tout contrôle. Ces données d’imagerie représentent une richesse économique et peuvent être utilisées pour développer de nouveaux outils de diagnostic et de soins, y compris des intelligences artificielles.
AFP, 10/05
La prématurité est la principale cause de mortalité avant l’âge de 5 ans
Selon un rapport de l’OMS et de l’UNICEF, les naissances prématurées sont la principale cause de mortalité infantile dans le monde. En 2020, environ 13,4 millions de bébés, soit un sur dix, sont nés avant terme, et parmi eux, un million sont décédés. Près d’une mort sur cinq avant l’âge de 5 ans est associée à une naissance prématurée, et les survivants ont plus de risques de présenter des handicaps et des retards de développement. Les progrès dans la réduction des naissances prématurées ont été minimes au cours de la dernière décennie, et le taux de naissances prématurées est resté stable à 9,9 % en 2020 par rapport à 9,8 % en 2010. Les risques associés aux naissances prématurées varient selon les régions, avec une survie plus faible dans les pays à faible revenu. Le rapport souligne également des inégalités importantes en fonction de l’origine et des revenus, même dans les pays à revenu élevé. La pandémie de COVID-19 a aggravé la situation en surchargeant les systèmes de santé et en détériorant les soins prénatals. Des investissements accrus dans les soins de santé primaires sont nécessaires pour améliorer la santé maternelle et infantile et réduire les naissances prématurées. Le rapport met également en évidence les défis liés à la mortalité maternelle et infantile, avec plus de 4,5 millions de femmes et de bébés décédant chaque année en raison de causes évitables ou traitables.
Le Monde, 11/05
En bref
Des chercheurs japonais ont découvert un nouveau traitement potentiel contre la dépression appelé KNT-127. Ce médicament agit sur les récepteurs delta-opioïdes du cerveau, qui sont impliqués dans le développement de la maladie. Des études précédentes ont montré que les agonistes de ces récepteurs pouvaient traiter la dépression avec moins d’effets secondaires, mais leur mécanisme d’action n’était pas clair. Les chercheurs ont mené des essais sur des souris de laboratoire et ont constaté que l’administration de KNT-127 améliorait les interactions sociales et réduisait les niveaux d’hormone du stress chez les souris soumises à un stress psychologique.
Pourquoidocteur.fr, 10/05
Une méta-analyse menée par l’université d’État de Washington aux États-Unis, publiée en mai 2023 dans le bulletin « Research Integrity and Peer Review », montre que les femmes sont sous-représentées dans la recherche scientifique. 36 % des candidats éligibles aux subventions sont des femmes et seulement 30 % d’entre elles ont effectivement postulé. De plus, les hommes ont généralement demandé et obtenu plus de financement que les femmes, les femmes ayant souvent obtenu moins que ce qu’elles demandaient. L’analyse révèle également que les femmes sont défavorisées lors du renouvellement des subventions, obtenant 9 % de moins que les hommes. Les bourses de recherche distribuées aux hommes sont près de 2,3 fois plus importantes en termes de montant et plus nombreuses que celles accordées aux femmes.
L’Humanité Magazine, 11/05
Des chercheurs belges ont constaté que les maladies auto-immunes affectent environ 10 % de la population, majoritairement des femmes. Les chercheurs ont également remarqué des disparités socio-économiques et géographiques, suggérant l’implication de facteurs de risque modifiables tels que le tabagisme, l’obésité et le stress. De plus, ils ont constaté qu’une personne atteinte d’une maladie auto-immune a plus de chances de développer une autre maladie auto-immune par rapport à une personne non atteinte.
Pourquoidocteur.fr, 10/05
L’obésité infantile a connu une augmentation ces dernières années. Des chercheurs ont constaté que les garçons en surpoids ou obèses avaient un volume testiculaire plus faible par rapport à ceux ayant un poids normal. De plus, des niveaux élevés d’insuline étaient associés à un volume testiculaire réduit. Ces résultats suggèrent que limiter le surpoids chez les jeunes garçons pourrait réduire le risque d’infertilité à l’âge adulte.
Pourquoidocteur.fr, 10/05