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Surveiller les nouveaux pathogènes pour anticiper les menaces sanitaires – Lien entre adversité dans l’enfance et risque de diabète – Vertus antidiabétiques du café – Fièvre de Marburg : épidémie en Guinée équatoriale – Pfizer investit pour soutenir la production et la recherche en France – Pic de méningites aiguës en 2022.

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Surveiller les nouveaux pathogènes pour anticiper les menaces sanitaires

Le Figaro explique que le Covid a violemment rappelé à la planète que les pandémies n’appartiennent pas au passé. La surveillance de nouveaux pathogènes s’organise pour mieux anticiper les menaces qui pèsent sur le monde humain. « Nous sommes désormais tous conscients que de nombreux pathogènes passent tous les jours la barrière animal-humain », indique le Pr Pierre Tattevin, chef du service des maladies infectieuses au CHU de Rennes. Cette révolution conceptuelle a remis en question l’ensemble des stratégies de prévention des épidémies zoonotiques. Les stratégies de surveillance doivent être capables de repérer les pathogènes qui sont récemment passés dans notre espèce, ceux qui sont transmissibles entre humains et ceux qui pourraient se diffuser ailleurs que dans la zone d’exposition initiale. Le Pr Christian Chidiac, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon, explique que « désormais, les tests PCR multiplex, développés pendant la crise Covid, qui permettent d’identifier en même temps plusieurs pathogènes respiratoires, sont largement utilisés. Ils permettent évidemment d’éviter de prescrire des antibiotiques quand un virus est impliqué, mais aussi de mieux suivre les épidémies. » L’apparition localisée de plusieurs cas d’infections respiratoires sans cause dépistable par ces tests, pourrait aussi permettre de suspecter plus rapidement l’apparition d’un nouveau pathogène.

Le Figaro, 24/04

Lien entre adversité dans l’enfance et risque de diabète

Une étude danoise, publiée dans la revue Diabetologia, révèle que la pauvreté et la souffrance psychique endurées durant l’enfance augmentent le risque de diabète de type 2 chez les jeunes adultes. Les chercheurs, affiliés au département de santé publique de l’université de Copenhague, ont utilisé les données médicales de plus de 1 million de personnes nées au Danemark entre 1980 et 2001. Les enfants ont été classés en cinq groupes selon le niveau d’adversité rencontrée avant l’âge de 15 ans. Plusieurs dimensions ont été prises en compte : les privations matérielles (pauvreté ou chômage des parents), la maladie ou la perte d’un membre de la famille, les mauvais soins (placement en famille d’accueil, alcoolisme ou toxicomanie parentale, etc.). Les chercheurs ont constaté que le risque de diabète avant l’âge de 38 ans est plus élevé dans tous les groupes ayant connu une forme d’adversité que chez les sujets ayant peu souffert dans leur enfance. L’observation est valable pour les hommes comme pour les femmes. « L’étude montre aussi que plus le niveau de stress a été élevé durant l’enfance, plus le risque est élevé, explique Gilles Mithieux, chercheur CNRS et directeur du laboratoire nutrition diabète et cerveau (Inserm). Cette relation dose-effet laisse penser qu’il existe un lien causal entre ces deux critères. »

Le Figaro, 24/04

En bref

Aujourd’hui en France rend compte d’une étude publiée dans le British Medical Journal qui montre que le café possède des vertus antidiabétiques. Et « le café n’apparaît pas comme un facteur de risque pour les maladies cardio-vasculaires », souligne Boris Hansel, chef de l’unité nutrition-santé à l’hôpital Bichat. Enfin, selon des recherches expérimentales menées sur des souris et publiées l’an dernier par l’équipe de David Blum, de l’Inserm à Lille (Nord), la caféine pourrait améliorer les capacités d’apprentissage et de mémoire en modifiant le fonctionnement moléculaire des cellules de l’hippocampe, siège de la mémoire dans le cerveau.

Aujourd’hui en France, Europe 1, 24/04

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) surveille avec attention l’épidémie de fièvre de Marburg qui sévit en Guinée équatoriale depuis le 13 février. Le virus de Marburg, appartenant comme Ebola à la famille des filovirus (les virus à filaments), provoque des fièvres hémorragiques sévères qui peuvent être mortelles. Le décompte officiel est à ce jour de 16 cas confirmés par des analyses en laboratoire, dont 11 décès, et 23 cas suspectés. Le virus est présent dans quatre provinces de ce petit pays d’Afrique centrale qui est touché pour la première fois de son histoire. Des patients ont notamment été diagnostiqués à Bata, ville la plus peuplée du pays, qui accueille un aéroport et un port international. Si le nombre de cas n’est pas inquiétant en tant que tel, les autorités sanitaires mondiales sont préoccupées par la dispersion du virus sur le territoire.

Le Figaro, 24/04

Président de Pfizer France, Reda Guiha explique l’état d’esprit du groupe leader mondial de la santé, organisé pour accélérer l’innovation. Pfizer prévoit 19 lancements de médicaments, de vaccins ou de nouvelles indications durant les dix-huit prochains mois. Reda Guiha souligne : « La France est un territoire propice à l’innovation, comme en témoignent l’excellence de son tissu de recherche et le dynamisme de ses entreprises de biotechnologie. On en compte 800 aujourd’hui, et 60 se créent chaque année. De même, 4 des 25 instituts de recherche publique les plus innovants au monde sont français (Inserm, CEA, Inria et CNRS). C’est pour cette raison que Pfizer a décidé d’investir plus d’un demi-milliard d’euros pour soutenir la production et la recherche en France ces prochaines années ». Mais, il regrette : « Il faut déplorer certains freins. Le budget du médicament devrait être calculé à partir des besoins réels des patients, afin d’assurer l’accès à ces traitements et d’accueillir la formidable vague d’innovations à venir. Or, la France est l’un des pays les plus stricts en matière d’évaluation des médicaments ».

Le Monde, 22/04

Outre la triple épidémie de Covid-19, de bronchiolite et de grippe, l’hiver 2022 – 2023 a vu le retour en force des méningites aiguës, plus particulièrement celles causées par des bactéries appelées méningocoques. Un pic a été observé en décembre 2022 avec près de 90 cas déclarés, un niveau bien supérieur au maximum des huit dernières années, selon les données de l’agence Santé publique France (SPF). Les mois de janvier à mars se situent également bien au-delà de la moyenne des années prépandémiques, avec des données qui doivent encore être consolidées par SPF. Plusieurs zones de cas groupés, en particulier, ont été identifiées dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, dans l’Est lyonnais et autour de Chambéry, mais également dans le Grand-Est, à Strasbourg.

Le Monde, 22/04