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Consultations gynécologiques : pour un « consentement revisité » – Troubles de stress post-traumatique : quatre biomarqueurs identifiés dans le sang des patients – Recherche de l’origine du Covid-19 – Maladies vectorielles – Une bactérie permettant de protéger le microbiote de l’effet néfaste des additifs.

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Consultations gynécologiques : pour un « consentement revisité »

Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu public, hier, son avis 142 sur la notion de consentement lors des examens gynécologiques, sujet sensible sur lequel l’a saisi, en juillet 2022, la première ministre, Elisabeth Borne. Le CCNE s’est concentré sur l’analyse des enjeux éthiques relatifs à la pratique des examens gynécologiques et/ou médicaux touchant de facto à l’intimité, sans prendre position sur le débat juridique. Le travail présenté mercredi trace une « ligne de crête », selon Jean-François Delfraissy, le président du CCNE, qui « ne plaira pas à tout le monde ». Il s’agit à la fois de reconnaître la réalité des violences dénoncées par des patientes, et parfois aussi par des patients, mais également de proposer des pistes pour « éviter que la communauté des soignants gynécologues se trouve montrée du doigt en permanence ». La piste la plus claire – celle au cœur de la saisine de la cheffe du gouvernement – repose sur un consentement « revisité ». Un « processus » qui doit se jouer en plusieurs étapes durant la consultation et qui doit être renouvelé. L’objectif est de faire reculer les postures « paternalistes » (voire « patriarcales », disent certaines femmes) que des professionnels peuvent encore parfois tenir, et d’inscrire à nouveau la relation patient-soignant dans un « accompagnement de l’un par l’autre », et non une verticalité, défend M. Delfraissy.

Le Monde, 30/03

Troubles de stress post-traumatique : quatre biomarqueurs identifiés dans le sang des patients

Une étude réunissant des experts de plusieurs établissements américains montre que les personnes qui souffrent du trouble de stress post-traumatique (TSPT) ou qui font face à un risque élevé de le développer, présentent des taux particuliers de quatre biomarqueurs, présents dans le sang. Ces quatre biomarqueurs associés au TSPT peuvent être mesurés avec une simple prise de sang, ce qui pourrait aboutir à une meilleure prise en charge des patients. Les chercheurs avancent qu’ils pourraient également aider à développer des traitements plus efficaces. Ils ont mené leur étude auprès de plus de 1.000 militaires et ont dévoilé les résultats lors du séminaire annuel de l’American Society for Biochemistry and Molecular Biology qui s’est déroulé du 25 au 28 mars à Seattle. « De meilleures méthodes de prédiction ou de dépistage pourraient aider à surmonter le trouble en identifiant les personnes à haut risque de développer un TSPT et en leur fournissant des stratégies d’intervention précoce ou de prévention. Cela pourrait réduire la gravité des symptômes ou empêcher complètement le trouble de se développer », a expliqué Stacy-Ann Miller, chercheuse au Walter Reed Army Institute of Research in Silver Spring, à Maryland.

Pourquoidocteur​.fr, 29/03

En bref

Le Figaro revient sur la recherche de l’origine du Covid-19. Le quotidien explique que des séquences ADN relancent le débat. Des prélèvements effectués en janvier 2020 attestent la présence d’animaux en contact avec le Sars-CoV‑2 sur le marché de Wuhan. « C’est une piste importante qui vient d’être dévoilée, commente Etienne Decroly, virologue à l’université d’Aix-Marseille, qui ne fait pas partie de l’équipe responsable de cette découverte. Nous n’avons toujours pas identifié les origines du Sars-CoV‑2, mais on tient une ficelle. Il faut maintenant la suivre et voir si elle permet d’identifier un hôte intermédiaire permettant de documenter l’hypothèse zoonotique. »

Le Figaro, 30/03

L’Obs et 1Healthmedia ont organisé leur deuxième édition du colloque « Une seule santé » qui a eu lieu le 23 mars à Montpellier. Les intervenants se sont penchés sur les maladies vectorielles et ont réfléchi à comment la France doit affronter ces nouvelles menaces. Du fait des dérèglements climatiques, de l’augmentation des échanges et des voyages, ces pathologies, jusqu’à présent limitées aux zones tropicales, trouvent refuge en France : « Le virus de la dengue a provoqué en Europe et en France en 2022 plus de cas que sur les quinze dernières années, a insisté le professeur de virologie Yannick Simonin, spécialiste des virus émergents à l’université de Montpellier et membre de l’Inserm. Les cas de chikungunya et de Zika augmentent aussi. L’Europe a même été confrontée en 2022 à une épidémie de West Nile Virus [virus du Nil occidental] avec plus de 1000 cas recensés. Il faut se préparer à une augmentation du nombre des arboviroses [maladies notamment transmises par des piqûres de moustique] dans les années à venir. »

L’Obs, 30/03

60 Millions de Consommateurs revient sur la découverte d’une équipe de l’Inserm d’une bactérie permettant de protéger le microbiote de l’effet néfaste des additifs. Certains additifs de type émulsifiants, servant à améliorer la texture de nombreux produits transformés (crèmes glacées, gâteaux emballés, sauces…), sont reconnus altérer le microbiote intestinal. Une équipe de l’Inserm a identifié chez l’animal une bactérie naturellement présente dans l’intestin, qui permet de fortifier le microbiote et, ainsi, de contrecarrer les impacts délétères des émulsifiants. Nommée Akkermansia muciniphila, cette bactérie pourrait être utilisée en probiotique « pour maintenir la santé métabolique et intestinale contre les stress modernes tels que les agents émulsifiants, qui promeuvent l’inflammation intestinale chronique », selon l’un des auteurs de l’étude.

60 Millions de Consommateurs, 01/04

Reprise du communiqué de presse du 16/01/2023 : « Protéger le microbiote de l’effet néfaste des additifs alimentaires grâce à une bactérie »