Sidaction : résultats très encourageants d’un vaccin français
La 30e édition du Sidaction a eu lieu les 24, 25 et 26 mars. En l’absence de traitement, le Sida apparaît huit à dix ans après la contamination, explique Destinationsante.com. Il se caractérise par la survenue « de certains cancers et d’infections opportunistes comme la pneumocytose pulmonaire, la tuberculose, la toxoplasmose cérébrale, la candidose œsophagienne, la maladie de Kaposi et les lymphomes non hodgkiniens », indique l’Inserm. Côté prévention, un candidat vaccin formulé par l’Inserm-ANRS a récemment fait la preuve de « sa sécurité et de sa capacité à induire une réponse immunitaire » lors d’essais de phase 1. Ces résultats restent à confirmer, souligne le site. Yves Lévy, directeur de l’Institut de recherche vaccinale (VRI) / Inserm – Université Paris-Est Créteil (UPEC), rapporte que « ces premiers résultats de phase 1 sont prometteurs : le vaccin CD40.HIVRI.Env a montré à la fois sa sécurité et sa capacité à induire des réponses précoces, puissantes et durables ». Il a accordé une interview au « Journal de 13h » de TF1 samedi 25 mars sur l’espoir d’un vaccin, tandis qu’en 40 ans de recherche, tous les essais de vaccins ont échoué. L’équipe poursuit le suivi des 72 volontaires pendant 12 mois. La 2e étape de l’essai se poursuit avec des groupes supplémentaires de volontaires ayant reçu le candidat vaccin associé à un autre vaccin actuellement en développement en phase II/III.
Destinationsante.com, 24/03, TF1, Radiofrance.fr, 25/03
Un cancer du sein reconnu comme maladie professionnelle
Le cancer du sein d’une ancienne infirmière de Moselle a été reconnu en janvier comme une maladie professionnelle. Cette décision, rare, intervient au terme d’une procédure de deux ans, malgré la publication depuis une quinzaine d’années de plusieurs études scientifiques sur le sujet. Deux facteurs peuvent expliquer l’apparition de la maladie chez cette soignante : « l’exposition à des rayonnements et le travail de nuit ». En effet, l’infirmière a travaillé 873 nuits, soit l’équivalent d’une nuit par semaine. Dès 2007, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé la perturbation du cycle circadien, causé entre autres par le travail de nuit, comme « risque probable de cancer ». Une autre étude de l’Inserm de 2012 indique que « le risque de cancer du sein était augmenté d’environ 30 % chez les femmes ayant travaillé de nuit par rapport aux autres femmes ». En cause : « L’exposition à la lumière durant la nuit supprime le pic nocturne de mélatonine et ses effets anti-cancérigènes. ». L’Inserm fait valoir « l’hypothèse que le travail de nuit augmente le risque de cancer chez les femmes avant la ménopause, particulièrement chez celles avec une haute fréquence et une longue durée d’exposition ».
Aujourd’hui en France, La Croix, 27/03
En bref
Claude Gronfier, chercheur neurobiologiste à l’Inserm, spécialiste des rythmes biologiques et du sommeil, était l’invité d’Europe 1 hier pour évoquer le changement d’heure et ses conséquences sur la santé notamment le sommeil. Lexpress.fr explique que, pour bien dormir, il est important d’avoir un rythme très régulier, c’est-à-dire se lever et dormir à heure fixe. Même une heure peut impacter notre sommeil et modifier nos rythmes. « Il faut savoir qu’on a une horloge dans notre cerveau qui influe les rythmes. On a des fenêtres temporelles où c’est plus facile de s’endormir que d’autres », explique à L’Express Armelle Rancillac, chercheuse en neurosciences à l’Inserm, spécialiste du sommeil.
Lexpress.fr, 25/03, Europe 1, 26/03
Le Monde titre un article : « La France néglige toujours la qualité de l’air intérieur ». Le journal explique que la France a interrompu ses investissements malgré les gains observés dans la lutte contre les virus et la pollution. En même temps que la Covid-19 se banalise, la question disparaît peu à peu du débat public et des préoccupations politiques. « C’est justement parce que la pandémie marque le pas que l’on doit s’atteler désormais à rendre l’air intérieur de meilleure qualité », plaide Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève. « Il ne s’agit pas d’une mesure que l’on pouvait prendre dans l’urgence, lors des confinements, des quarantaines ou des contrôles aux frontières, mais d’une mesure de prévention à laquelle il faut maintenant travailler », insiste l’épidémiologiste.
Le Monde, 26/03
Une maladie très contagieuse et difficile à soigner a été détectée en France : la shigellose, ou dysenterie bacillaire, qui provoque des diarrhées importantes, alerte l’Institut Pasteur. Cette maladie est difficile à soigner, notamment parce que la bactérie qui la cause devient de plus en plus résistante aux antibiotiques. La shigellose est une infection de l’intestin due à différentes bactéries de type Shigella, également appelées shigelles, explique l’Inserm.
Bfmtv.com, 24/03
Le Pr Vincent Durlach, professeur de thérapeutique, diabétologue et tabacologue au CHU de Reims, vice-président de la Société francophone de tabacologie (STF), explique dans un entretien au Figaro que « le tabac est le premier facteur de mortalité des diabétiques de type 2 ». Il indique : « Selon Santé publique France (étude Entred 3), 13,4 % des diabétiques de type 2 en France métropolitaine fument. Les diabétiques de type 1 sont quant à eux 23,5 %, soit presque autant que la population générale (25,3 %), ce qui est un choc pour nous car ils sont souvent diagnostiqués jeunes et suivis par des équipes spécialisées. Cela représente au moins 410 000 personnes diabétiques fumeuses en France. C’est beaucoup trop ». Et d’expliquer : « La nicotine semble [notamment] augmenter l’adiposité viscérale, dont on sait qu’elle fait le lit du syndrome métabolique : le tabac induit plus de « mauvaises graisses », mesurables par le tour de taille, alors même que les fumeurs ont plutôt un poids inférieur à la moyenne ».
Le Figaro, 27/03
Une étude remet en question l’efficacité de l’effet Mozart, c’est-à-dire écouter la musique de ce compositeur pour diminuer les symptômes de l’épilepsie. Selon les chercheurs, l’écoute de cette musique n’améliorerait pas les symptômes des patients atteints d’épilepsie. C’est en 1993, grâce à une étude de Frances Rauscher, Gordon Shaw et Catherine Ky, que l’effet Mozart est théorisé. Ils affirment que l’écoute de certaines des compositions de Wolfgang Amadeus Mozart peut améliorer les sens spatio-temporels des patients épileptiques. Mais la nouvelle étude publiée dans la revue Scientific Reports vient remettre en cause ces résultats. Les chercheurs ont étudié toute la littérature disponible sur ce sujet et ont observé que l’écoute de la musique, et encore moins un type particulier de sonate, ne semblait pas avoir d’effet bénéfique sur l’épilepsie.
Pourquidocteur.fr, 26/03