Le surpoids et l’obésité progressent en France et dans le monde
Alors que samedi 4 mars se déroule la Journée mondiale de l’obésité, la dernière enquête de l’Inserm précise que la prévalence du surpoids depuis 1997 en France « fluctue toujours autour de 30% », alors que la prévalence de l’obésité augmente à un rythme rapide, passant de 8,5% en 1997 à 15% en 2012 et 17% en 2020. On dénombre 17,4% d’obèses chez les femmes et 16,7% chez les hommes. Dans le monde, l’obésité pourrait toucher 1,9 milliard de personnes en 2035. Interrogée par L’Humanité Magazine, Annick Fontbonne, chercheuse à l’Inserm et membre du comité scientifique de l’étude Opepi-Roche 2020, note que « plus les gens sont dans des conditions sociales difficiles, plus l’obésité est prévalente », un phénomène qui se retrouve dans tous les pays. Elle appelle à « informer davantage la population, mais les plans de prévention du surpoids ou du diabète ne doivent pas creuser les inégalités sociales. II faut faire de la « prévention universelle proportionnée », selon l’expression de l’épidémiologiste Serge Briançon. Cette prévention doit être équitable, et pas égale pour tous, c’est-à-dire qu’elle doit en faire plus pour ceux qui sont plus désavantagés au départ ». Sur le sujet, de nombreux médias mentionnent l’enquête de l’Inserm : La Croix s’intéresse à la quête de la performance sportive, qui passe par une gestion rigoureuse du poids, tandis que L’Express évoque « les folles promesses des médicaments anti-obésité ». L’émission « Quotidien », sur TMC, évoque aussi cette étude, insistant sur le fait que depuis 1975 le nombre de cas d’obésité à triplé dans le monde.
TMC, 01/03, La Croix, L’Humanité Magazine, L’Express, 02/03
Alerte sur l’audition des moins de 10 ans
Un sondage Ifop pour l’association Journée nationale de l’audition (JNA), décrypté par Le Parisien, dresse un état des lieux « alarmant » : 14% des moins de 10 ans ont déjà consulté pour des sifflements dans les oreilles, soit 1,3 million. « Ces résultats nous interpellent ! Jusqu’alors, on s’intéressait toujours aux adultes, explique Jean-Luc Puel, président de l’association et directeur de recherche à l’Inserm. C’est la première fois que l’on a une photographie de la santé auditive à cet âge-là ». S’il appelle à mieux repérer et traiter les otites chroniques, à l’origine de surdité et de retard du langage, il s’inquiète de l’utilisation croissante d’écouteurs et de casques chez les moins de 10 ans. Parmi ceux qui ont consulté pour des sifflements, près de 30% s’en servent au quotidien. « À cet âge, ce n’est pas raisonnable ! Les oreilles des enfants sont bien plus fragiles que celles des adultes. À terme, cela peut entraîner une presbyacousie, un vieillissement de l’audition à 40 ans au lieu de 60 ans ! », alerte-t-il. Cécile Parietti-Winkler, présidente du Collège français d’ORL, évoque de son côté une « bombe à retardement ».
Le Parisien, 02/03
En bref
Un rapport présenté à l’Académie de médecine pointe le risque d’accoucher dans les petites maternités (moins de 1 000 accouchements par an). Il s’agit des 110 maternités de type 1, structures où le pédiatre, l’obstétricien, l’anesthésiste sont seulement d’astreinte et où seule une sage-femme est présente. « Une enquête de l’Inserm a démontré qu’une dame qui accouchait dans un établissement de moins de 1 000 accouchements et qui a recours à l’intérim, s’exposait à un risque vital qui est plus important que si elle accouchait dans une structure normalement staffée », a ainsi expliqué à RTL le Professeur Yves Ville, chef du service de gynécologie de l’hôpital Necker à Paris. Ce rapport préconise donc de regrouper ces petites structures avec des établissements plus sécurisés.
Rtl.fr, 01/03
Des chercheurs espagnols ont découvert un marqueur métabolique qui indique quand un carcinome épidermoïde, un type de cancer de la peau, s’apprête à métastaser pour atteindre d’autres organes. Cette découverte pourrait permettre de développer des inhibiteurs du métabolisme lipidique ciblant ces cellules pour prévenir les métastases. D’après les chercheurs, lorsque les tumeurs se préparent à ce processus, elles se modifient. En effet, à cause de la baisse des niveaux d’une protéine appelée dyskérine, elles cessent de consommer du glucose pour pouvoir survivre en utilisant des molécules de cholestérol LDL, le fameux « mauvais cholestérol » qui abîme et bouche les vaisseaux sanguins, indique l’Inserm.
Pourquoidocteur.fr, 01/02
Faute de moyens, la pédopsychiatrie se concentre sur les urgences, alors que la prévention est la clef du problème, estime dans un entretien accordé au Point le pédopsychiatre Olivier Bonnot. « Près de 1 adolescent sur 6 est concerné par un trouble psychique ou psychiatrique », alerte-t-il. « Nous faisons partie des pays occidentaux où l’offre de soins en pédopsychiatrie est la plus faible, poursuit-il. Nous sommes 35 professeurs pour toute la France ».
Le Point, 01/03