L’exposition pré et postnatale au chlordécone pourrait impacter le développement cognitif et le comportement des enfants
Bfmtv, Le Quotidien du médecin et Top Santé mettent en avant une étude publiée dans la revue Environmental Health par une équipe de chercheurs internationale, dont certains rattachés à l’Inserm, qui a étudié les effets de l’exposition pré et postnatale au chlordécone sur les capacités cognitives et comportementales d’enfants antillais. Au total, 576 enfants originaires de Guadeloupe ont pris part à l’étude. Les « travaux montrent que cette exposition est associée à de moins bons scores sur les tests d’évaluation des capacités cognitives et des troubles comportementaux », précise l’Inserm dans un communiqué de presse. Le chlordécone est aujourd’hui reconnu comme un perturbateur endocrinien, neurotoxique, toxique pour la reproduction et le développement, et également cancérogène, ajoute l’Inserm. Les résultats font état d’une augmentation de 3 % des difficultés comportementales dites internalisées, telles que des difficultés émotionnelles ou relationnelles chez les enfants étudiés, dans l’écrasante majorité chez les filles.
bfmtv.com, lequotidiendumedecin.fr, Topsante.com, Destinationsante.com, 27/02, RFI.fr, 28/02
Maladies rares : les avancées en termes de dépistage et traitements
Dans le cadre de la Journée mondiale des maladies rares, Les Échos mentionne que seules 5 % de ces maladies disposent d’un traitement. Par ailleurs le ministère de la Santé affirmait en 2022 qu’« aujourd’hui seule une personne atteinte d’une maladie rare sur 2 dispose d’un diagnostic précis ». L’enjeu est donc de développer des traitements pour les 95 % de maladies rares qui en sont dépourvues. Côté diagnostic, les choses bougent, sachant qu’environ 80 % des maladies rares sont d’origine génétique. L’idée est donc de développer un dépistage néonatal. Depuis le 1er janvier 2023 la France l’a élargi de 6 à 13 maladies, toutefois le quotidien remarque qu’au Royaume Uni tous les bébés sont soumis à une prise de sang dépistant en quelques jours près de 6 000 maladies génétiques. La voie d’avenir à ces maladies semble être la thérapie génique. Selon le cabinet McKinsey « sur la seule année 2024, jusqu’à 21 thérapies cellulaires et 31 thérapies géniques pourraient être lancées » sur le marché, observe le journal. Du côté de l’Europe, la Commission doit dévoiler courant mars son projet de révision de la législation pour susciter de nouveaux traitements.
Les Echos, 28/02
En bref
Lemonde.fr met en avant les résultats présentés le 21 février à la conférence internationale sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI), qui se tenait à Seattle (Etats-Unis), concernant l’essai dit « de phase 1 » mené par l’équipe des professeurs Jean-Daniel Lelièvre et Yves Lévy, du Vaccine Research Institute à l’hôpital Henri-Mondor, avec le soutien de l’ANRS, de l’Inserm et de la fondation EuroVacc, à Lausanne (Suisse), sur une formule ciblant des cellules-clés de l’immunité. Une approche innovante en matière de vaccin contre le VIH, mais qui doit encore prouver son efficacité en termes de protection contre les infections lors d’un essai de grande ampleur, dit « de phase 2b ou de phase 3 ». Ce candidat-vaccin utilise « un vecteur qui cible ces cellules », explique Yves Lévy : un anticorps monoclonal « anti-CD40 », qui se lie spécifiquement à un récepteur de surface (la protéine CD40) des cellules dendritiques. Cet anticorps est fusionné avec le principe actif du vaccin : une protéine de l’enveloppe du VIH.
Lemonde.fr, 27/02
Femmeactuelle.fr précise que selon une étude publiée le 24 février dernier dans le journal Clinical Cardiology, les femmes souffrant d’insomnie seraient plus touchées par les maladies cardiovasculaires. En se basant sur les données recueillies dans près de 1 226 études, les auteurs de l’étude ont observé que les personnes, en particulier les femmes, étaient 69 % plus susceptibles d’avoir une crise cardiaque que celles qui ne souffraient pas de ce trouble du sommeil. « D’après nos données regroupées, l’insomnie doit être considérée comme un facteur de risque de crise cardiaque, et nous devons mieux informer les gens sur les dangers d’un manque de sommeil », a précisé le Pr Dean, un des auteurs de l’étude.
Femme actuelle.fr, 27/02
Une nouvelle étude de l’University of South Australia, publiée dans la revue British Journal of Sports Medicine révèle que faire du sport serait plus efficace que les médicaments concernant certaines pathologies liées à la santé mentale, telle que la dépression ou l’anxiété. Les chercheurs australiens ont observé, après analyse des données de 128 119 participants que le sport améliore les symptômes 1,5 fois plus que les traitements. Un effet assez rapide est constaté sur douze semaines. « Tous les types d’activité physique et d’exercice sont bénéfiques, y compris (…) la marche, le Pilates et le yoga, précise le Dr Ben Singh, l’un des auteurs de l’étude. La recherche montre qu’il ne faut pas faire beaucoup d’exercice pour qu’il y ait un bénéfice pour la santé mental ». L’Inserm précise qu’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie.
Frequencemedicale.com, 27/02
L’Organisation mondiale de la santé juge que la transmission humaine de la grippe aviaire (H5N1) est « préoccupante », après le décès d’un enfant de 11 ans au Cambodge. « L’OMS prend au sérieux le risque lié à ce virus et appelle tous les pays à une vigilance accrue », a précisé Sylvie Briand, chargée de la prévention des pandémies à l’organisation internationale.
Le Monde, 28/02