Bactérie du microbiote et croissance
Une étude française publiée le 23 février dans la revue Science montre que des souches bactériennes jouent un rôle important sur la croissance de jeunes individus sous-alimentés. Réalisés sur des souris, les travaux ont révélé que la bactérie souche de lactobacille (Lactiplantibacillus plantarum) permet de grandir plus vite. « Cette recherche est une avancée majeure à ce stade préclinique, avant, je l’espère des essais sur l’homme », précise le Dr Sergueï Fetissov, professeur de physiologie à l’université de Rouen et chercheur dans une unité Inserm. « L’équipe de François Leulier a de la chance, car il existe des milliers de souches différentes de lactobacilles, et ils ont réussi à identifier une souche bien spécifique jouant un rôle aussi important sur la croissance ! », ajoute-t-il. « Ce n’est pas du tout l’apport énergétique du lactobacille, qui agirait comme nutriment pour l’organisme, mais d’un dialogue moléculaire entre les bactéries et des récepteurs dans l’épithélium, la couche de cellules qui font barrière entre l’intérieur du petit intestin et l’intérieur de l’organisme », explique, pour sa part, François Leulier, directeur de recherche au CNRS, directeur de l’Institut de génomique fonctionnelle de Lyon et dernier auteur de la publication. Et François Leulier de préciser : « En activant ces voies hormonales, les signaux bactériens relancent la croissance de l’organisme, qui avait été temporairement stoppée à cause d’un apport nutritionnel trop faible en protéines ».
Le Figaro, 25/02
La fertilité masculine améliorée par l’activité physique
Une nouvelle étude publiée dans la revue Human Reproduction révèle que certaines professions pourraient améliorer la qualité du sperme et des spermatozoïdes : ceux où les hommes portent des charges lourdes. Pourquoidocteur.fr indique dans le détail, que les chercheurs ont relevé des concentrations de sperme plus élevée de 46 % et un nombre total de spermatozoïdes supérieur de 44 % chez les hommes qui soulevaient ou déplaçaient de plus lourdes charges, comparativement à ceux qui ont des tâches moins physiques. « Nous savons déjà que l’exercice [physique] est associé à de multiples bienfaits pour la santé chez l’homme, y compris ceux observés sur la santé reproductive, mais peu d’études ont analysé la façon dont les facteurs professionnels pouvaient contribuer à ces bienfaits. L’activité physique pendant le travail peut également être associée à une amélioration du potentiel de reproduction chez les hommes », indique Lidia Mínguez-Alarcón, Senior Research Scientist de Harvard T.H. Chan, co-auteur de l’étude.
Pourquoidocteur.fr, 26/02
En bref
Le Monde souligne que dans un avis publié le 24 février, la Haute Autorité de santé préconise de proposer une dose supplémentaire de vaccin contre la Covid dès l’automne, uniquement aux personnes les plus à risque de forme grave de la maladie. La population concernée reste la même que lors de la campagne précédente : les 65 ans et plus, les personnes souffrant de comorbidités (hypertension, problèmes cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénaux, pulmonaires, diabète, obésité, cancers, personnes transplantées, atteintes de trisomie 21, de troubles psychiatriques ou de démence), les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées, de même que les individus vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables.
Le Monde, 26/02
Les Échos souligne que le consortium international IciStem a annoncé le troisième cas officiel de guérison du VIH, après une greffe de moelle osseuse issue d’un donneur porteur d’une mutation rare, protégeant naturellement de l’infection. Le patient, un homme de 53 ans suivi à Düsseldorf, a vu son traitement antirétroviral suspendu après avoir subi une greffe de cellules souches pour soigner une leucémie. Jusqu’à présent seulement deux cas similaires ont été décrits dans des publications scientifiques. Les chercheurs restent prudents car pour le moment la mise au point d’un vaccin est entravée par les diverses mutations du virus.
Les Echos, 27/02
Topsante.com présente l’enquête « Forever Pollution Project » publiée le 23 février et menée par 17 médias dont Le Monde et The Gardian. L’étude propose pour la première une cartographie européenne des sites contaminés par les PFAS – substances per- et polyfluoroalkyles surnommés « produits chimiques éternels ». « Elles ont quasi indestructibles et restent très longtemps dans la nature et donc dans les organismes vivants », souligne Francesca Mancini, chercheuse à l’Inserm. « D’après notre estimation prudente, l’Europe compte plus de 17 000 sites contaminés à des niveaux qui requiert l’attention des pouvoirs publics (au-delà de 10 nanogrammes par litre). La contamination y atteint des niveaux jugés dangereux pour la santé car les experts que nous avons interrogés (plus de 100 nanogrammes par litre) dans plus de 2 100 hotspots », indique Le Monde.
Topsante.com, 24/02, Le Monde, 25/02