Origines du Sars-Cov‑2 : l’OMS aurait baissé les bras, selon la revue Nature
L’espoir de connaître, un jour, les origines du Sars-Cov‑2 s’amenuise, selon un article paru dans Nature. La revue scientifique affirme que l’OMS « a discrètement mis en veilleuse la deuxième phase de son enquête scientifique très attendue sur les origines de la pandémie, invoquant les difficultés rencontrées pour mener des études cruciales en Chine ». Hier, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l’OMS, a rejeté en bloc cette affirmation. Aujourd’hui, cependant, plus aucune équipe internationale n’a mis le pied à Wuhan et le mystère reste entier. Contactée par Le Figaro, l’agence onusienne assure que l’article de Nature est « inexact et trompeur » : la méprise viendrait de l’usage de l’expression « phase 2 », employée à l’époque par l’équipe d’experts indépendants, mais que l’OMS assure ne jamais avoir endossé. « Nous n’avons pas mis nos projets au fond d’un tiroir », a martelé Maria Van Kerkhove, épidémiologiste à l’OMS, en conférence de presse mercredi, tout en reconnaissant que « plus le temps passe, plus il sera difficile de comprendre ce qu’il s’est passé ». Hier, Tedros Adhanom Ghebreyesus a assuré qu’il avait récemment envoyé un courriel officiel à un haut responsable chinois pour demander une nouvelle fois la collaboration de Pékin. Le patron de l’OMS l’a rappelé : l’enquête sur les origines est cruciale pour prévenir de futures pandémies, mais « c’est aussi un devoir moral : il est essentiel de savoir pourquoi nous avons perdu nos proches ».
Le Figaro, 16/02
Les jeunes sont les plus touchés par la dépression
Selon le baromètre de Santé publique France qui vient de paraître, les 18 – 24 ans sont « devenus LA tranche d’âge la plus concernée » par un épisode dépressif ou des pensées suicidaires. Cette étude permet « d’apporter une vision avant et pendant » la crise sanitaire. L’étude de Santé publique France a mesuré la fréquence des épisodes dépressifs au sein de la population en 2021. Chez les jeunes, le nombre de 18 – 24 ans ayant vécu un épisode dépressif a presque doublé en dix ans. Camille Davisse-Paturet, post-doctorante en épidémiologie à l’Inserm spécialisée sur le risque de pensées suicidaires dans le contexte de la pandémie de Covid-19, explique à 20Minutes.fr que le baromètre « confirme une accélération de la détérioration de la santé mentale », qui avait commencé avant la pandémie. Par ailleurs, « cette détérioration n’est pas uniforme : il s’agit principalement d’états dépressifs caractérisés et cela concerne surtout les jeunes ». Avec 20,8 % de personnes touchées par un épisode dépressif, et 7,4 % ayant eu des pensées suicidaires, les 18 – 24 ans sont ainsi « devenus LA tranche d’âge la plus concernée » par ces maux, ce qui n’était pas le cas avant, assure la chercheuse. « Il est trop tôt » pour mesurer la part de la pandémie dans cette hausse spectaculaire des épisodes dépressifs chez les jeunes, estime-t-elle, d’autant plus que la tendance de fond était déjà présente avant. Mais « même si on a l’impression que la crise sanitaire est derrière nous, il y a encore des conséquences qui peuvent toucher la santé mentale » à l’œuvre, prévient Camille Davisse-Paturet.
20Minutes.fr, 15/02
En bref
Les avancées thérapeutiques sauvent la vie d’un nombre croissant d’enfants touchés par le cancer, souligne Destinationsante.com, à l’occasion de la Journée internationale des cancers de l’enfant organisée mercredi. Mais 1 jeune sur 5 ne peut toujours pas être guéri de cette maladie. Pour améliorer la prise en charge, la survie et la qualité de vie des patients, l’Institut Gustave Roussy développe le programme CRESCENDO. Principal enjeu : accélérer le développement des innovations thérapeutiques notamment pour les cancers de mauvais pronostics comme les tumeurs cérébrales qui restent aujourd’hui « orphelins de nouveaux traitements ». Ainsi, le développement de médicaments et la demande d’obtention d’autorisation de mise sur le marché (AMM) contre le neuroblastome et contre le gliome du tronc cérébral sont en cours. L’un des axes de progression dans la prise en charge du cancer est le développement de traitements basés sur le pouvoir des CAR‑T cells. Cette technique consiste à « prélever par prise de sang des lymphocytes T du patient [cellules de l’immunité] avant d’y introduire in vitro un gène qui va leur permettre de reconnaître les cellules tumorales (…) et de les détruire », précise le Pr Karin Tarte (CHU de Rennes) dans un dossier Inserm.
Destinationsante.com, Lequotidiendumedecin.fr, Letelegramme.fr, 15/02
Un adolescent sur deux dort moins de 7h par nuit et présente une dette chronique de sommeil, selon une étude menée par une équipe de chercheuses des universités de Paris-Nanterre et de Strasbourg pour la Fondation Vinci autoroutes et la Fédération nationale des écoles, des parents et des éducateurs. 115 membres de familles constituées d’un adolescent âgé de 14 ans en moyenne, d’un ou deux parents et d’un ou plusieurs frères et sœurs ont participé à ces travaux. Cette étude décrit également les conséquences du manque de sommeil chez les adolescents et pointe des effets délétères sur leur qualité de vie, en particulier sur l’humeur, les résultats scolaires et les performances sportives. La compromission des performances scolaires peut être expliquée par des travaux de 2017 de chercheurs de l’Inserm publiés dans la revue Scientific Reports, qui ont constaté que le manque de sommeil entraînait une diminution du volume de matière grise du cerveau des adolescents.
Bfmtv.com, 15/02
Des cellules cancéreuses modifiées génétiquement pour devenir des agents doubles anti-cancer, c’est l’intrigante technique testée avec succès sur la souris par une équipe de l’université Harvard (Etats-Unis), explique Challenges. La cible : le glioblastome, cancer cérébral le plus fréquent. « Avec ces tumeurs agressives, la plupart des cellules trouvent une façon de se cacher des traitements ou du système immunitaire, précise Khalid Shah, qui a dirigé ces travaux. Notre idée est de combattre le cancer par le cancer, le feu par le feu. »
Challenges, 16/02
L’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a déclaré hier souhaiter prohiber l’utilisation d’un herbicide toxique, le S‑métolachlore. Plusieurs autres pesticides sont considérés comme dangereux, sans que cela ait nécessairement abouti à leur interdiction.
La-croix.com, 15/02