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Hôpital : dégradation de la prise en charge pour 60 % des patients – Perte d’audition : les écouteurs seraient un risque pour 1 milliard de jeunes – Dépistage de la drépanocytose – Effets indésirables des compléments alimentaires à base de mélatonine – La défenseure des droits recommande de garantir les cours d’éducation à la sexualité.

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Hôpital : dégradation de la prise en charge pour 60 % des patients

Dans une chronique publiée dans L’Express, Gilles Pialoux, chef du service d’infectiologie de l’hôpital Tenon à Paris, explique qu’« après les urgences, la psychiatrie, les blocs opératoires, c’est autour de la pédiatrie de ployer sous le poids d’une épidémie de bronchiolite précoce et forte ». Et, les premiers résultats de l’enquête flash réalisée par un collectif, Action Patients, qui regroupe plus de 30 associations de malades chroniques (cancéreux, leucémiques, greffés, insuffisants rénaux, dialysés…) recueillis en octobre auprès de 1 701 malades (âge moyen de 48 ans) et de 309 soignants sont « édifiants », explique M. Pialoux. « Près de la moitié (48 %) des patients ont rencontré ces douze derniers mois des difficultés concrètes dans leur suivi : délais excessifs pour accéder à des examens type IRM, biopsie ou échographie pour 37 % d’entre eux, reports de soins (30 %) jusqu’à la renonciation aux soins (13 %) y compris urgents (7 %). Dans près d’un quart des cas, le report de soins a duré plus de trois mois ». « La première raison évoquée par les malades est le manque de médecins (30 %) devant le manque d’infirmier(ère)s (23 %), puis les conséquences de la crise sanitaire liée au Covid (18 %) et le manque de lits (16,5 %) », souligne-t-il. Plus largement, 60 % des répondants considèrent que « la qualité de leur prise en charge s’est dégradée au cours de l’année écoulée ». Cet appauvrissement récent de l’offre de soins a eu des effets sur leur santé physique (pour 61,5 % d’entre eux) et plus encore sur leur santé psychologique ou celle de leurs proches (80,8 %).

L’Express, 17/11

Perte d’audition : les écouteurs seraient un risque pour 1 milliard de jeunes

L’utilisation des écouteurs et la fréquentation des boîtes de nuit font courir un risque de perte d’audition pour de nombreux adolescents et jeunes, selon une nouvelle étude. Le nombre de cas de perte auditive ne cesse de progresser avec l’âge, la surdité touchant 6 % des 15 – 24 ans, 9 % des 25 – 34 ans, 18 % des 35 – 44 ans et plus de 65 % des plus de 65 ans, selon l’Inserm. L’exposition au bruit est une des principales causes de troubles de l’audition, d’après l’Institut. Des niveaux sonores élevés détruisent de façon irréversible les cellules ciliées (qui font partie du système auditif) et altèrent les fibres nerveuses auditives. Entre 670 millions et 1,35 milliard d’adolescents et de jeunes adultes, à force d’utiliser leurs écouteurs audios ou de sortir dans des lieux de fête bruyants, s’exposeraient sans le savoir à des risques de perte de l’audition, révèle une méta-analyse publiée dans la revue BMJ Global Health. Pour parvenir à de tels résultats, les chercheurs ont compilé 33 études de différents pays impliquant plus de 19 000 participants de 12 à 34 ans, afin de déterminer à quel point les jeunes étaient touchés par des troubles de l’ouïe et dans quelle mesure leurs habitudes en matière d’écoute musicale étaient responsables du problème.

Pourquoidocteur​.fr, 16/11

En bref

Dans un avis rendu mardi 15 novembre, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande de généraliser le dépistage de la drépanocytose à tous les nouveau-nés au même titre que cinq autres maladies dont, notamment, la mucoviscidose ou encore l’hypothyroïdie congénitale. Cette maladie héréditaire du sang, qui affecte l’hémoglobine, se manifeste entre autres par une anémie chronique nécessitant des transfusions sanguines, des crises osseuses douloureuses évoquant une fracture, et accroît le risque d’infections. « La drépanocytose est la première cause d’accidents vasculaires cérébraux chez les enfants et les jeunes adultes », note la HAS dans son avis. Quasi inconnue du grand public, la drépanocytose est pourtant la plus fréquente des maladies génétiques dépistées chez les nouveau-nés et la seule qui ne cesse d’augmenter du fait du brassage de la population.

Le Monde, édition Science et Médecine, 16/11

Les compléments alimentaires à base de mélatonine, une hormone liée au sommeil, vendus pour améliorer la qualité du sommeil, peuvent engendrer différents effets indésirables, notamment chez la femme enceinte et l’enfant. L’Anses a recensé 90 effets indésirables survenus après la prise d’un de ces compléments alimentaires. « Les effets rapportés sont variés : des symptômes généraux (céphalées, vertiges, somnolence, cauchemars, irritabilité), des troubles neurologiques (tremblements, migraines) et gastroentérologiques (nausées, vomissements, douleurs abdominales) », observe l’organisme. Les effets à long terme demeurant inconnus, l’Anses conseille de réserver ces produits à un usage ponctuel, et de solliciter l’avis d’un professionnel de santé avant de les consommer.

Pourquoidocteur​.fr, 16/11

Dans son rapport annuel, la défenseure des droits Claire Hédon recommande notamment de garantir et renforcer l’éducation à la sexualité (EAS) « pour mieux sensibiliser les enfants au droit et au respect de la vie privée ». Elle rappelle la nécessité de rendre effectives les trois séances d’éducation à la sexualité. Les cours prévus par la loi ne sont « toujours pas effectifs », pointe Claire Hédon, qui relance le débat sur un sujet brûlant depuis la rentrée. En septembre, un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche révélait en effet que moins de 15 % des élèves bénéficiaient des trois séances d’EAS à l’école et au lycée, et moins de 20 % au collège. Celles-ci sont pourtant obligatoires, depuis une loi de 2001.

La Croix, 17/11